Archives Mensuelles: novembre 2015
Mensonges & Vérités – Poutine
Hollande poursuit sa quête d’une coalition chez Poutine
Source : Yahoo
Journal de guerre: inévitable escalade militaire (Eric Verhaegue)/ La Turquie, le Lucky Luke de l’OTAN (Zerohedge)/ Le deuxième pilote du Su-24 M exfiltré sain et sauf par un commando syrien/
Comprendre la géopolitique de la troisième guerre mondiale
C’est long, mais clair et très intéressant lorsque l’on cherche à comprendre à quelle sauce nous risquons d’être cuisinés. Cette analyse géopolitique est vue sous l’aspect du dollar. C’est une très bonne synthèse d’articles dans ce sens publiés sur ce blog.
Bien entendu, là encore, ce n’est qu’un point de vue, mais suffisamment argumenté pour qu’il soit utile de le partager.
La géopolitique de la troisième guerre mondiale
Ou la vraie raison pour laquelle la Russie et la Syrie sont ciblées en ce moment.
Contrairement à la croyance populaire, la conduite des nations sur la scène internationale n’est presque jamais motivée par des considérations morales, mais plutôt par un cocktail obscur d’argent et de géopolitique. Ainsi, lorsque vous voyez les portes-parole de la classe dirigeante commencer à diaboliser un pays étranger, la première question dans votre esprit doit toujours être « qu’y a-t-il réellement en jeu ici? »
Depuis quelque temps la Russie, la Chine, l’Iran et la Syrie ont été dans le collimateur. Une fois que vous comprenez pourquoi, les événements qui se déroulent dans le monde en ce moment prennent beaucoup plus de sens.
Le dollar américain est une monnaie unique. En effet, son design actuel et sa relation à la géopolitique ne ressemble à aucune autre dans l’histoire. Si elle a été la monnaie de réserve mondiale depuis 1944, ce n’est pas ce qui la rend unique. Beaucoup de monnaies ont successivement tenu le statut de réserve au cours des siècles, mais ce qui rend le dollar unique, c’est le fait que depuis le début des années 1970, il a été, à quelques exceptions notables près, la seule monnaie utilisée pour acheter et vendre du pétrole sur le marché mondial.
Avant 1971, le dollar américain était indexé sur la valeur de l’or, du moins officiellement. Selon le FMI, dès 1966, les banques centrales étrangères détenaient 14 milliards de dollars américains, mais les États-Unis avaient seulement 3,2 milliards de dollars en or alloué pour couvrir les avoirs étrangers.
Traduction: la Réserve fédérale a imprimé plus d’argent qu’elle ne pouvait réellement garantir.
Le résultat a été une inflation galopante et une fuite générale du dollar.
En 1971, dans ce qui est devenu plus tard le «choc Nixon», Le président Nixon a complètement supprimé l’étalon-or du dollar.
À ce stade, le dollar est devenu une monnaie fiduciaire basée uniquement sur la dette. Avec une monnaie indexée sur la dette, l’argent est littéralement fabriqué a la demande.
Environ 70% de la monnaie en circulation est créée par les banques ordinaires qui sont autorisées à prêter plus que ce qu’elles ont véritablement sur leurs comptes.
Le reste est créé par la Réserve fédérale, qui prête de l’argent qu’elle n’a pas, la plupart du temps au gouvernement.
Un peu comme des chèques en bois, sauf que pour les banques, c’est légal. Cette pratique qui est appelé le système bancaire de réserve fractionnaire est soi-disant régulé par la Réserve fédérale, une institution qui se trouve être détenue et contrôlée par un conglomérat de banques privées, et aucune agence ou succursale du gouvernement ne réglemente la Réserve fédérale.
Maintenant, pour rendre les choses encore plus intéressantes ces prêts de réserve fractionnaires ont des intérêts attachés, mais l’argent pour payer ces intérêts n’existe pas dans le système. En conséquence, la somme de la dette totale est toujours supérieure a la somme d’argent en circulation, et pour pouvoir subsister l’économie doit sans cesse croître.
Ce n’est évidemment pas durable.
Maintenant, vous vous demandez peut-être comment le dollar a maintenu une position dominante sur la scène mondiale depuis plus de quarante ans, si ce n’est rien de plus qu’une chaîne de Ponzi élaborée.
Eh bien c’est là que le dollar rencontre la géopolitique.
En 1973, sous couvert de la crise artificielle du pétrole dans l’OPEP, l’administration de Nixon a entamé des négociations secrètes avec le gouvernement d’Arabie Saoudite pour établir ce qui est depuis appelé le système de recyclage des pétrodollars. En vertu de l’accord, les Saoudiens ne vendraient leur pétrole qu’en dollars américains, et devraient investir la majorité de leurs profits pétroliers excédentaires dans les banques américaines et les marchés de capitaux. Le FMI devrait alors utiliser cet argent pour faciliter les prêts aux pays importateurs de pétrole qui avaient des difficultés a assumer l’augmentation des prix du baril. Le paiement et les intérêts sur ces prêts seraient évidemment libellés en dollars américains.
Cet accord a été formalisé dans la «La Commission Americano-Saoudienne sur la coopération économique » mis en place par Henry Kissinger, le Secrétaire d’état de Nixon en 1974.
Un autre document publié par le Congressional Research Service (service de recherche du congrès) révèle que ces négociations leur donnait un avantage supplémentaire, puisque les responsables américains discutaient ouvertement la possibilité de saisir militairement des champs de pétrole en Arabie Saoudite.
“Aux États-Unis, le choc pétrolier a entraîné une inflation, de nouvelles préoccupations quant aux investissements étrangers des pays producteurs de pétrole, et la spéculation ouvert sur l’opportunité et la faisabilité de prise militaire des champs de pétrole en Arabie Saoudite ou d’autres pays. Dans la foulée de l’embargo, les deux responsables saoudiens et américains ont travaillé à renforcer la relation bilatérale sur la base d’une opposition commune au communisme, une coopération militaire renouvelé, et grâce à des initiatives économiques qui ont favorisé le recyclage des pétrodollars saoudiens aux États-Unis par l’intermédiaire d’investissements Saoudien dans les infrastructures, l’expansion industrielle, et des titres américains.”
Le système a été élargi en 1975 pour inclure le reste des membres de l’OPEP.
Bien que présenté comme un tampon pour les effets récessifs de la hausse des prix du pétrole, ce dispositif a eu un effet secondaire caché. Il a supprimé les contraintes traditionnelles sur la politique monétaire américaine.
La Réserve fédérale est depuis libre d’augmenter les réserves monétaires à volonté. La demande toujours croissante de pétrole permet d’éviter l’abandon du dollar, tout en distribuant les conséquences inflationnistes a l’ensemble de la planète.
Le dollar est passée d’une monnaie indexé sur l’or à une monnaie soutenu par l’or noir. Il est également devenu premier produit d’exportation des USA.
◊ Vous êtes-vous déjà demandé comment l’économie américaine a été en mesure de rester à flot tout en ayant plusieurs milliards de dollars de déficit commercial pendant des décennies?
◊ Vous êtes-vous déjà demandé comment il se fait que les États-Unis détiennent une telle quantité disproportionnée de la richesse mondiale quand 70% de l’économie américaine est basée sur la consommation ?
Dans l’ère moderne, les combustibles fossiles font tourner le monde. Ils se sont intégrés dans tous les aspects de la civilisation: l’agriculture, le transport, les matières plastiques, le chauffage, la défense et la médecine, et la demande ne cesse de croître encore et toujours.
Tant que le monde a besoin de pétrole, et aussi longtemps que le pétrole est vendu uniquement en dollars américains, il y aura une demande de dollars, et c’est cette demande qui donne au dollar sa valeur.
Pour les États-Unis c’est une affaire primordiale. Les dollars sortent, soit en tant que papier ou chiffres dans un système informatique, tandis que des produits et des services réels et tangibles entrent.
Cependant, pour le reste du monde, ce n’est qu’une forme très sournoise d’exploitation.
Que le commerce mondial se fasse principalement en dollars fournit également a Washington une arme financière puissante au travers de sanctions. Cela est dû au fait que la plupart des transactions à grande échelle en dollars doivent nécessairement passer par les États-Unis.
Ce système des pétrodollars est resté incontesté jusqu’en Septembre 2000, lorsque Saddam Hussein a annoncé sa décision de vendre le pétrole Irakien en euros plutôt qu’en dollars. C’était une attaque directe contre le dollar, et certainement l’événement géopolitique le plus important de l’année, mais seulement un article dans les médias occidentaux anglophones l’a mentionné.
Le même mois où Saddam annoncait qu’il s’éloignait du dollar, une organisation appelée le «Projet pour un Nouveau Siècle Américain », dont il s’avère que Dick Cheney est membre, a publié un document intitulé «Reconstruire la stratégie, les forces et ressources de défense américain pour un nouveau siècle « .
Ce document a appelé à une augmentation massive des dépenses militaires américaines et une politique étrangère plus agressive afin d’étendre la domination des États-Unis dans le monde entier. Cependant le document a déploré que la réalisation de ces objectifs risquait de prendre de nombreuses années « en l’absence d’un événement catastrophique et catalyseur – comme un nouveau Pearl Harbor ».
Un an plus tard ils avaient ce qu’ils souhaitaient.
Profitant de la réaction émotionnelle du 11 Septembre, l’administration Bush fut capable d’envahir l’Afghanistan et l’Irak ainsi que de voter le Partiot Act sans réelle résistance.
Il n’y avait aucune arme de destruction massive en Irak et ce n’était en aucun cas une question de mauvais renseignements. C’était purement et simplement un mensonge prémédité, et la décision d’invasion a été prise en parfaite connaissance des désastres qui en découleraient.
Ils savaient exactement ce qui allait se passer, mais en 2003, ils l’ont quand même fait. Une fois les champs de pétrole irakiens sous contrôle des États-Unis, les ventes de pétrole en euros ont été immédiatement interrompues. Mission accomplie.
Peu de temps après l’invasion de l’Irak, l’administration Bush a tenté d’étendre ces guerres à l’Iran. Le gouvernement iranien aurait soit-disant travaillé à la construction d’une arme nucléaire. Après le fiasco Irakien, la crédibilité de Washington a été gravement endommagé et par conséquent ils n’ont pas réussi à mobiliser le soutien international ou national pour une intervention. Leurs efforts ont en outre été saboté par des éléments au sein de la CIA et du Mossad qui ont publiquement affirmé que l’Iran n’avait pas encore pris la décision de développer des armes nucléaires, encore moins commencé à le faire. Toutefois, la campagne de diabolisation contre l’Iran a continué même sous l’administration Obama.
Pourquoi?
Eh bien, pourrait-il y avoir quelque chose à voir avec le fait que depuis 2004, l’Iran a entamé l’organisation d’une bourse pétrolière indépendante? Ils construisaient leur propre marché du pétrole, et il n’allait pas être lié au dollar. Les premières livraisons de pétrole ont été vendus sur ce marché en Juillet 2011.
Incapable d’obtenir la guerre qu’ils voulaient, les États-Unis ont utilisé l’ONU pour imposer des sanctions contre l’Iran. L’objectif des sanctions était de renverser le régime iranien. Bien qu’elles ont infligé des dégâts sur l’économie iranienne, les mesures n’ont pas réussi à déstabiliser le pays. Cela était dû en grande partie à l’aide de la Russie à contourner les restrictions bancaires Étasuniennes.
En Février 2009, Mouammar Kadhafi, a été nommé président de l’Union africaine. Il a immédiatement proposé la formation d’un État unifié avec une monnaie unique. C’était la nature de cette monnaie proposé qui l’a tué.
En Mars 2009, l’Union africaine a publié un document intitulé «Vers une monnaie unique africaine ». Les pages 106 et 107 de ce document précisent les avantages et les techniques de gestion d’une banque centrale africaine utilisant l’étalon-or. À la page 94 il est dit explicitement que la clé de la réussite de l’Union monétaire de l’Afrique serait la « l’indexation éventuelle d’une monnaie unique africaine au plus monétaire de tous les biens – l’or. » (Notez que le numéro de page est différente selon les versions du document qu’ils ont publié.)
En 2011, la CIA s’est installée en Libye et a commencé à soutenir des groupes militants dans leur campagne pour renverser Kadhafi alors que les États-Unis et l’OTAN imposaient et élargissaient une résolution de zone d’exclusion aérienne Onusienne pour faire pencher la balance avec des frappes aériennes. La présence d’extrémistes d’Al-Qaïda parmi ces combattants rebelles a été discrètement étouffé.
La Libye, comme l’Iran et l’Irak avait commis le crime impardonnable de remettre en cause le dollar américain.
L’intervention de l’OTAN en Libye a continué dans une guerre secrète contre la Syrie. Les arsenaux du gouvernement libyen ont été pillés et les armes ont été expédiés via la Turquie aux groupes rebelles syriens travaillant pour renverser Assad. Il était déjà clair à ce stade que beaucoup de ces combattants avait des liens avec des organisations terroristes. Cependant l’appareil de sécurité nationale des États-Unis considère qu’il s’agit d’un mal nécessaire. En fait, le Conseil sur les relations étrangères (CFR) a publié un article en 2012 déclarant que
«L’afflux de djihadistes apporte la discipline, la ferveur religieuse, l’expérience de combat d’Irak, le financement de sympathisants sunnites dans le Golfe, et surtout, des conséquences mortelles. Bref, l’Armée Libre Syrienne (ALS) a besoin d’al-Qaïda en ce moment. «
(Chapeau à theantimedia.org pour avoir mis le doigt là-dessus.)
Soyons clairs ici, les États-Unis ont mis l’EIIL/ISIS/Daesh au pouvoir.
En 2013, ces mêmes rebelles Syriens en cheville avec Al-Qaïda ont lancé deux attaques au gaz sarin. Il s’agissait d’une tentative pour faire accuser Assad et mobiliser le soutien international pour une intervention militaire. Heureusement, ils ont été exposés par les enquêteurs de l’ONU et les russes et l’appel à des frappes aériennes est tombé complètement à l’eau quand la Russie est intervenue pour négocier une solution diplomatique.
La campagne pour le changement de régime en Syrie, comme en Libye a été présenté en termes de droits de l’homme. Évidemment, ce n’est pas le véritable motif.
En 2009, le Qatar a mis sur la table une proposition visant à lancer un pipeline de gaz naturel à travers la Syrie et la Turquie à destination de l’Europe. Assad a toutefois rejeté cette offre, et en 2011 il a arrangé un pacte avec l’Irak et l’Iran pour faire un pipeline vers l’est, mettant ainsi le Qatar et l’Arabie Saoudite complètement sur la touche. Il n’est pas surprenant que le Qatar, l’Arabie saoudite et la Turquie aient été les puissances régionales les plus insistante en faveur d’un renversement du gouvernement syrien.
Mais pourquoi cette histoire de pipeline a mis la Syrie dans la ligne de mire de Washington? Trois raisons:
1 Cette disposition du pipeline aurait significativement renforcé la position de l’Iran, leur permettant d’exporter vers les marchés européens sans avoir à passer par l’un des alliés de Washington. Cela réduit évidemment l’effet de levier du gouvernement américain.
2. La Syrie est le plus proche allié de l’Iran. Son effondrement affaiblirait intrinsèquement l’Iran.
3. Syrie et l’Iran ont signé un accord de défense mutuelle, et une intervention américaine en Syrie pourrait ouvrir la porte à un conflit ouvert avec l’Iran.
En Février 2014, ce jeu d’échec mondial s’est emballé sur un nouveau territoire: l’Ukraine. La véritable cible était cependant la Russie.
Voyez-vous, la Russie se trouve être le deuxième plus grand exportateur de pétrole au monde, et non seulement ils ont été une épine diplomatique dans le pied de Washington, mais ils ont également ouvert une bourse de l’énergie en 2008, avec des ventes libellées en roubles et en or. Ce projet était en préparation depuis 2006, ils ont également travaillé avec la Chine à retirer le dollar dans l’ensemble de leur commerce bilatéral.
La Russie a également travaillé à l’organisation d’une Union économique eurasienne, qui comprend l’intention d’adopter une unité monétaire commune, et qui devrait avoir son propre marché énergétique indépendant.
Ce qui nous mène à la crise en Ukraine. Celle-ci s’est vue offrir un choix: rejoindre l’UE ou adhérer à l’Union eurasienne. L’Europe a insisté sur le fait qu’il s’agissait d’une offre exclusive. L’Ukraine ne pouvait pas joindre les deux. La Russie, pour sa part, affirmait que l’adhésion aux deux ne posait pas de problème. Le président Ianoukovitch a décidé d’écouter la Russie.
En réponse, le dispositif de sécurité nationale des États-Unis a fait ce qu’il fait le mieux: ils ont renversé Ianoukovitch et installé un gouvernement fantoche. Pour voir la preuve complète de l’implication de Washington à la veille du coup d’état regardez « La crise Ukraine ce qu’on ne vous dit pas » (en Anglais, ndlr).
Cet article du Guardian est également intéressant à lire.
Bien que tout cela semblait se passer au mieux dans un premier temps, les États-Unis ont rapidement perdu le contrôle de la situation. La Crimée a organisé un référendum et le peuple a voté massivement pour la sécession de l’Ukraine et la réunification avec la Russie. La transition a été ordonnée et pacifique. Personne n’a été tué, mais l’Occident a immédiatement maquillé l’événement comme un acte d’agression russe, et cela est devenu dès lors le leitmotiv.
La Crimée est importante sur le plan géostratégique en raison de sa position sur la mer Noire qui permet la projection de la puissance navale Russe dans la Méditerranée. Elle a également fait parti du territoire russe pour la plupart de l’histoire récente.
Les États-Unis pressent pour l’inclusion de l’Ukraine dans l’OTAN depuis des années. Une telle démarche placerait les forces américaines à la frontière de la Russie et aurait pu potentiellement aboutir à la perte de bases navales Russes en Crimée. C’est pourquoi la Russie a immédiatement accepté les résultats du référendum de Crimée et rapidement renforcé le territoire.
Pendant ce temps dans l’Est de l’Ukraine, deux régions ont déclaré l’indépendance de Kiev et ont tenues leurs propres référendums. Les résultats sont évidemment quasi unanimement en faveur de l’indépendance.
Kiev a répondu à cela avec ce qu’ils appellent des opérations anti-terroristes. En pratique, cela a été une campagne massive et aveugle des bombardements qui ont tué des milliers de civils. Apparemment, tuer des civils n’est pas considéré comme une agression pour l’Occident. En fait, le FMI a mis en garde explicitement le gouvernement provisoire que leur prêt de 17 milliards de dollars d’aide pourrait être en danger si il n’était pas en mesure de mettre un terme au soulèvement en Ukraine orientale.
Alors que la guerre contre l’Ukraine de l’Est faisait rage, des élections ont eu lieu et Petro Porochenko a été élu président. Il s’avère que Porochenko, a été exposée par un câble diplomatique divulgué et publié par Wikileaks en 2008 après avoir travaillé comme informateur pour le Département d’état des États-Unis depuis 2006. Ils se sont référés à lui comme «Notre taupe Ukrainienne» et la plupart des câbles visés faisaient état de l’information qu’il fournissait. (Un câble distinct a montré que les États-Unis savaient Porochenko corrompu, même à ce moment-là.)
Avoir une marionnette en place ne s’est cependant pas avéré être suffisant pour donner à Washington la plus haute main dans cette crise. Qu’est-ce que Washington fait quand elle n’a pas d’autre moyen de pression? Ils imposent des sanctions, ils diabolisent et ils montrent les dents (ou utiliser une opération sous fausse bannière).
Ce n’est pas une très bonne stratégie pour traiter avec la Russie. En fait, elle a déjà fait contre-feu. Les sanctions ont simplement poussé la Russie et la Chine dans une coopération plus étroite et accéléré le programme de dé-dollarisation de la Russie. Et en dépit de la rhétorique, cela n’a pas conduit à l’isolation de la Russie. Les États-Unis et l’OTAN ont mis un fossé entre eux et la Russie, mais pas entre la Russie et le reste du monde (cherchez ‘BRICS’ si vous n’êtes pas sûr à ce sujet).
Ce nouvel axe anti-dollar va plus loin que l’économie. Ces pays comprennent ce qui est en jeu ici. C’est pourquoi, dans le sillage de la crise ukrainienne la Chine a proposé un nouveau pacte de sécurité eurasienne qui inclurait la Russie et l’Iran.
Examinez les implications ici tandis que l’administration Obama commence les bombardements en Syrie qui a également un accord de défense mutuelle avec l’Iran.
Ce n’est pas la guerre froide 2.0. C’est la Guerre Mondiale 3.0. Les masses peuvent ne pas encore voir l’ensemble du tableau, mais l’histoire s’en souviendra de cette façon.
Les alliances se solidifient déjà et une guerre chaude est en cours sur plusieurs fronts. Si les provocations et les guerres par procuration continuent, ce n’est qu’une question de temps avant que les grandes puissances s’affrontent directement, et ça c’est une recette pour un désastre.
Est-ce que tout cela vous semble fou?
Eh bien, vous avez raison. Les gens qui dirigent le monde en ce moment sont fous, et le public somnambule marche vers une tragédie. Si vous voulez modifier le cours des affaires courantes, il n’y a qu’une seule façon de le faire. Vous devez réveiller ce public. Même les armes les plus puissantes sont neutralisés si vous atteignez l’esprit de l’homme derrière la gâchette.
Comment pouvons-nous réveiller les masses me demanderez-vous? N’attendez pas que quelqu’un d’autre réponde à votre place. Faites preuve de créativité. Agissez comme si le futurde vos enfants et petits-enfants en dépendait, car c’est exactement le cas.
Source : Les Brindherbes engagés
L’appel des russes aux peuples d’Europe

Pétrole, taxes, trafics d’humains: comment Daech se finance / Daëch, partenaire financier de la Haute finance internationale? Par Liliane Held-Khawam
Le blog A Lupus un regard hagard sur Lécocomics et ses finances
Daëch, partenaire financier de la Haute finance internationale ? Par Liliane Held-Khawam
Le Figaro vient de publier un inventaire des principales sources de financement de Daech. Il en conclut qu’elle est « l’organisation terroriste la plus riche de l’histoire et a réussi à se forgerune indépendance financière.«
Le territoire de l’Etat islamique, grand comme le Royaume-Uni, regorgerait de multiples ressources naturelles (pétrole, gaz, phosphate, blé et orge).
Des impôts/taxes/ pénalités frapperaient les 10 millions d’habitants (industrie, commerce, banques) qui sont sous son contrôle.
Son patrimoine s’élèverait à 2260 milliards d’euros avec un revenu annuel en 2015 de 2,6 milliards d’euros, selon les toutes dernières estimations que Jean-Charles Brisard, expert en financement du terrorisme et président du Centre d’analyse du terrorisme.
Cette richesse non négligeable permet d’ »armer, nourrir et payer les quelques 30.000 combattants environ 300 dollars par mois, verser des pensions aux familles des militants tués…
Voir l’article original 3 320 mots de plus
L’Etat islamique propose une vie plus excitante que de travailler au McDonald’s
Jason Burke est l’un des meilleurs spécialistes anglo-saxons du terrorisme islamiste. Il explique l’attrait de l’idéologie du djihad auprès des jeunes Européens issus de l’immigration
Déjà quatorze ans que l’Occident est engagé dans une «guerre contre le terrorisme» qui semble ne jamais finir. Loin d’être anéanti, le mouvement djihadiste séduit une frange de jeunes Européens, dont certains finissent par retourner leurs armes contre leurs concitoyens. D’où vient ce phénomène? Comment le stopper? Les réponses de Jason Burke, spécialiste du djihadisme au Guardian et auteur d’un livre sur la «Nouvelle Menace»* de l’islam radical.
Le Temps: On croyait le djihadisme écrasé avec la mort de Ben Laden. Or la menace semble plus virulente que jamais. Qu’a-t-on fait de faux?
Jason Burke: On n’a rien fait de faux. En 2009-2010, la situation était relativement positive. Al-Qaida avait été décimée, Oussama ben Laden a été tué en 2011. Le soutien à Al-Qaida et ses filiales, leur terrain d’implantation étaient très limités – Yemen, Somalie, un bout de l’Afghanistan et du Pakistan, mais rien de stratégique. Ce qui a mal tourné, ce n’est pas ce que l’Occident a fait, mais les suites du printemps arabe. Cela a tout changé. L’Etat islamique a pu s’étendre grâce à un gouvernement chiite sectaire, obtus et incompétent en Irak, et grâce à la guerre civile en Syrie avec l’anarchie qu’elle a créée. Ces deux événements ont créé un vide qu’il a pu remplir, une opportunité qu’al-Bagdadi et les dirigeants de l’EI ont exploité habilement. On est entré dans un nouveau cycle de l’islamisme.
– L’idéologie du djihad, aussi simpliste et cruelle soit-elle, se répand en Occident. Comment l’expliquer?
– Il y a plusieurs raisons. L’une d’elles est que cette idéologie s’est construite depuis plus de 40 ans. On ne doit pas s’attendre à ce qu’elle disparaisse d’un coup. Al-Qaida l’a propagée, mais ne l’a pas inventée. Le grand basculement s’est produit à la fin des années 1970, début 1980. C’est le moment où les idéologies nationalistes, laïques et socialistes arabes ont été totalement discréditées, par l’incapacité des régimes qui les professaient à mener le processus de développement en Egypte, en Iran, au Pakistan. L’islamisme était une alternative évidente, présente depuis les années 1920, ayant l’apparence d’une idéologie locale, authentique. La révolution iranienne se produit en 1979 et la rhétorique anti-américaine qui sera celle d’Oussama ben Laden vient de là. Le président égyptien Sadate est assassiné par des islamistes en 1981. Donc le problème n’est pas nouveau, l’idéologie n’est pas nouvelle. Ce qui l’est, c’est qu’elle s’est propagée en Occident.
Pourquoi? Il y a déjà les communautés musulmanes, qui n’existaient pas ou très peu dans les années 1970. On a aujourd’hui un problème classique d’immigrants de seconde génération. De jeunes hommes, issus de milieux économiquement faibles, sont pris entre plusieurs exemples discordants: leurs parents, le pays où ils ont grandi et dont ils se sentent souvent exclus – c’est du moins la perception qu’ils en ont –, et ce sentiment de puissance, de camaraderie, d’aventure, que leur offre le mouvement djihadiste. Il paraît proposer une vie plus intéressante que de travailler au Mc Donald’s, de voler des voitures ou de passer son temps à jouer aux jeux vidéo. Au départ, les gens ne sont pas intéressés par le fait de trancher une tête ou de tuer des gens. Ils sont séduits par la version mythologique de l’histoire propagée par l’Etat islamique. Devenir un tueur, cela intervient beaucoup plus tard.
– Vous évoquez dans votre livre le «djihadi cool», cette «mode djihadiste» qui a fait une percée en Europe. De quoi s’agit-il?
– Regardez la démographie des djihadistes: ce sont pour la plupart de jeunes hommes entre 18 et 25 ans, venus de milieux pauvres et relativement peu éduqués, comme ceux qui composent les petits groupes criminels de rue. Leur apparence, leur langage sont similaires. La sous-culture du «rap djihadiste», du «gangster djihad», est assez significative de ce point de vue. Ce que les djihadistes offrent à ces jeunes, c’est ce que la culture du «gangsta rap» offre aussi. Les images postées sur les médias sociaux depuis Raqqa ou Mossoul ressemblent au rap: des jeunes avec des armes qui se présentent comme dangereux.
Ce qui distingue l’Etat islamique d’Al-Qaida, c’est qu’il offre aussi des opportunités sexuelles, des mariages, voire des esclaves. Al-Qaida imposait un célibat forcé, avec pour ses membres une très forte probabilité de mourir. L’Etat islamique est différent. Sa base syrienne est bien plus confortable, bien plus accessible, les communications y sont bien meilleures que dans la zone pakistano-afghane. Il y a des voitures de luxe où ses combattants adoptent la pose classique des gangsters. On peut aussi imaginer qu’on y protège les faibles, ou qu’on obéit à une injonction religieuse. Au lieu d’avoir une vie relativement peu intéressante quelque part en Europe, vous devenez «Abou Omar al Britani» ou que sais-je. Vous avez un statut qui ne se serait jamais offert à vous auparavant.
Ce qui est très clair aussi, c’est que le djihadisme version Etat islamique est très peu exigeant en termes religieux. Vous ne devez renoncer à presque rien, à part peut-être l’alcool. Il ne demande rien de difficile en termes d’apprentissage religieux, de voyage spirituel que la foi véritable exige. Il y a très peu de foi, de spiritualité là-dedans. Très peu de politique, aussi. C’est une idéologie simple, facile à consommer.
– Cette séduction du djihadisme ne prospère-t-elle pas sur un certain vide culturel en Occident, notamment dans les populations les moins aisées?
– L’émergence du djihadisme coïncide avec le retour de toutes sortes de fondamentalismes religieux, et avec la pleine maturité du consumérisme et de l’individualisme dans nos sociétés capitalistes. La fin de la gauche comme mouvement révolutionnaire a supprimé une alternative, ouvert un espace. Il y a 30 ans les jeunes gens de milieu ouvrier pouvaient être attirés par l’extrême-gauche ou ses équivalents. Mon grand-oncle a été communiste dans les années 1930 parce qu’il avait une vision utopiste, parce que ses amis l’étaient, et parce qu’il pouvait jouer au ping-pong au club communiste. Mais aujourd’hui il n’y a presque plus de communistes, notamment en France.
Lire aussi: L’Etat islamique, une histoire violence
Il est par ailleurs assez frappant de voir la droite et la gauche françaises unies pour dire qu’il ne faut faire aucune concession en matière de laïcité. Ce n’est pas comme en Grande-Bretagne, où la gauche est davantage prête à faire des compromis, comme sur le voile ou la nourriture halal. C’est d’ailleurs exactement pour cette raison, je pense, que le Royaume-Uni semble moins touché par le djihadisme aujourd’hui. Le subtil pragmatisme britannique a été plus efficace pour intégrer les minorités que le système français plus rigide.
– La grande menace, à vos yeux, est moins les groupes djihadistes eux-mêmes que le mouvement dont ils sont issus, ce que vous appelez simplement «le Mouvement». Comment le définissez-vous?
– Le Mouvement, c’est le point crucial. Des activistes non violents peuvent promouvoir des idées, des valeurs, des visions, qui vont en pousser d’autres vers l’action violente. On peut citer l’homophobie, l’antisémitisme, le rejet de l’émancipation des femmes, l’anti-américanisme, l’idée que les musulmans sont déviants et pas assez religieux, ce qui expliquerait les malheurs de l’Oumma, la communauté des croyants. Il y a aussi la nostalgie des grands empires islamiques du 8ème au 17ème siècle, et l’idée que l’Occident veut diviser et asservir le monde musulman. Ce mouvement et ses activistes sont une menace significative. La plus grande menace, peut-être, car l’Etat islamique, lui, a déjà commencé à reculer. Mais même s’il disparaît un jour, cela nous laissera avec un mouvement islamiste radical dynamique et vivant.
– Comment le combattre, alors?
– La réponse varie selon les endroits. Ici, en Occident, la seule solution consiste à atténuer la radicalisation. A diminuer l’attrait de cette idéologie, de ce style de vie. Ce qui implique d’utiliser des mesures «douces» (meilleure intégration des communautés immigrées) et d’autres plus dures – renforcer la sécurité, améliorer les capacités des services de renseignement… Surtout, il faut signaler qu’il y a une ligne à ne pas franchir en terme de discours: encourager la violence, c’est inacceptable, et ce sera sanctionné.
Lire aussi: La terrifiante mutation de l’Etat islamique
Mais n’oublions pas une chose: contrairement à ce que nous disent nos politiciens, nous ne faisons pas face à une menace existentielle. Les nazis menaçaient l’existence de la France, de la Suisse, de bien d’autres pays. Mais le commando de l’Etat islamique à Paris se réduisait à neuf personnes. La probabilité qu’un groupe djihadiste obtienne des armes de destruction massive est infinitésimale. L’Europe, les Etats-Unis ont souffert du terrorisme par le passé et en souffriront à l’avenir. Mais il ne menace pas nos sociétés, sauf si nos propres réactions nous précipitent dans une spirale d’animosité mutuelle, en augmentant l’islamophobie, le sentiment de marginalisation, de victimisation. C’est cela que visent les terroristes, en tentant de propager et d’inspirer une peur irrationnelle.
Source : Le Temps
Terrorisme : les cartes bancaires prépayées dans le collimateur de Bercy
Aujourd’hui, il est possible d’utiliser ces cartes sans vérification d’identité jusqu’à un montant de 250 euros pour les cartes non rechargeables.
Le gouvernement a annoncé lundi une série d’initiatives visant à améliorer la traque des financements du terrorisme, dont un meilleur encadrement des cartes bancaires prépayées, utilisées pour préparer les attentats du 13 novembre. « Si des terroristes parviennent à commettre des attentats, c’est parce qu’ils peuvent se procurer les ressources financières pour ce faire, en France et à l’étranger », a souligné lors d’une conférence de presse le ministre des Finances Michel Sapin.
« Les sommes en jeu sont souvent modestes », les terroristes cherchant à « échapper à toute traçabilité », a reconnu Michel Sapin. Il faut donc « resserrer les mailles du filet, pour rendre plus difficile et plus repérable […] l’argent du terrorisme », a-t-il ajouté. Parmi les dispositifs annoncés figurent le renforcement des pouvoirs de Tracfin, cellule en charge de la lutte contre le blanchiment et le financement du terrorisme, mais aussi un encadrement « plus strict » des cartes de paiement prépayées. Ces cartes, semblables à des cartes téléphoniques, à cette différence près qu’elles ne contiennent pas des unités de communication, mais des euros, ont joué un rôle dans la préparation logistique des attentats du 13 novembre, selon Bercy.
Mieux encadrer l’anonymat des utilisateurs
« Ces cartes prépayées sont délivrées à l’étranger, pas très loin, et utilisées sur le territoire national, au hasard pour payer des chambres d’hôtel », a expliqué le patron de Tracfin, Bruno Dalles, en référence aux chambres d’hôtel de banlieue parisienne où les assaillants ont dormi la nuit précédant les attentats. « C’est utilisé dans l’économie souterraine, dans la criminalité organisée », a ajouté Bruno Dalles. « C’est un outil qui remplace le cash, qui est très discret, pas tracé. C’est quelque chose qu’il faut absolument corriger. »
Aujourd’hui, il est possible d’utiliser ces cartes sans vérification d’identité jusqu’à un montant de 250 euros pour les cartes non rechargeables, et jusqu’à 2 500 euros sur un an pour les cartes rechargeables. Selon Bercy, des dispositions seront prises pour limiter le montant total pouvant être crédité sur les cartes et pour mieux encadrer l’anonymat des clients. Ces mesures feront l’objet d’un décret en Conseil d’État au premier trimestre 2016.
« Officiers de liaison »
Pour gagner en réactivité dans la surveillance des transferts suspects, les agents de Tracfin pourront par ailleurs désormais accéder directement au Fichier des personnes recherchées (FPR). Jusqu’ici, l’accès à ce fichier, qui comprend notamment les fameuses « fiches S » des personnes soupçonnées de radicalisation, était « extrêmement limité », et devait passer par des « officiers de liaison », a souligné Bruno Dalles. « Désormais, les agents de Tracfin pourront travailler en temps réel », a-t-il ajouté. Le gouvernement, qui avait déjà annoncé après les attentats de janvier plusieurs dispositifs de lutte contre le financement du terrorisme, dont certains ne sont pas encore entrés en vigueur, entend enfin durcir les mesures de gel des biens visant les personnes impliquées dans des actes terroristes, en les étendant aux biens immobiliers et aux voitures, mais aussi à certaines prestations sociales.
Ainsi, l’« ensemble du plan » annoncé après les attaques de janvier sera mis en œuvre au premier trimestre 2016, assure Michel Sapin. Le ministre va par ailleurs demander aux autres membres de l’UE d’« accélérer considérablement » la mise en œuvre de la dernière directive européenne anti-blanchiment. « Nous avons reçu des messages de sympathie et de soutien de nos collègues » à l’étranger, mais désormais « il faut aller au-delà de l’émotion et être dans l’action », a-t-il exigé. À une échelle plus large, Michel Sapin a réclamé un travail « plus subtil » du GAFI (groupe d’action financière), organisme international de lutte contre le blanchiment et le terrorisme, dans l’identification des États « non coopératifs ». Sa « liste noire » en la matière ne comprend que l’Iran et la Corée du Nord. Michel Sapin a par ailleurs réclamé un meilleur accès pour les Européens aux données sur les transactions Swift. Ce système, par lequel passent plus de 90 % des transferts de fonds internationaux, est essentiellement contrôlé depuis les États-Unis, ce qui a donné lieu à plusieurs reprises à des frictions diplomatiques entre Washington et les Européens.
Source : Le Point
Grave accusation sur Hollande au sujet des attentats de Paris
Le management de la terreur… Ah ces Allemands… en plus, cette personne sait de quoi elle parle… Ce ne sont ni des théories, ni des élucubrations, c’est la froide réalité. En France, nous sommes obligés d’aller chercher à l’extérieur des spécialistes (des vrais), pour nous parler du terrorisme que nous subissons.
Source : Réseau International