Syrie : la ville chrétienne de Maaloula aux mains des rebelles et des jihadistes d’al-Nosra

Des rebelles dont des jihadistes liés à AlQaïda ont pris dimanche le contrôle du village chrétien de Maaloula au nord de Damas, après de violents combats avec l’armée, selon l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH).

Les combats nocturnes ont fait 17 morts et plus de 100 blessés parmi les rebelles et des dizaines de morts et de blessés dans les rangs des forces gouvernementales et leurs supplétifs, selon l’ONG qui s’appuie sur un large réseau de militants et de médecins à travers le pays en guerre.

Vue générale de Maaloula. Photo d'archives/AFP

« Les troupes du régime sont entrées dans Maaloula mais les rebelles y ont envoyé des renforts et ont pu prendre le contrôle de tout le village après de violents combats dans la nuit. Les soldats se sont ensuite repliés aux confins de la localité », a dit à l’AFP le directeur de l’OSDH, Rami Abdel Rahmane.

Selon lui, les rebelles sont constitués notamment de combattants du groupe sunnite extrémiste du Front al-Nosra qui s’est rallié aux rebelles voulant renverser le régime syrien et a revendiqué de nombreux attentats suicide et à la voiture piégée à travers le pays.

La prise de Maaloula permet aux rebelles de resserrer l’étau autour de Damas et de menacer la route principale reliant la capitale à Homs, plus au nord, voie stratégique pour le ravitaillement des troupes du régime.

Les rebelles sont en effet présents déjà au sud, à l’est et à l’ouest de Damas et la prise de Maaloula renforce leur présence au nord de la ville.

Une habitante, jointe par téléphone, a confirmé le retrait de l’armée et la présence des rebelles à Maaloula, l’une des plus célèbres localités chrétiennes de Syrie dont les habitants parlent l’araméen, la langue de Jésus-Christ.
S’exprimant sous le couvert de l’anonymat, elle a indiqué que la situation était calme dimanche matin. « Les rebelles sont dans tout Maaloula. Les troupes du gouvernement s’en sont retirées ».
Maaloula, village de 5.000 âmes situé à 55 km au nord de Damas, doit sa renommée à ses refuges troglodytiques datant des premiers siècles du christianisme. La majorité de ses habitants chrétiens sont grecs-catholiques.
Les combats pour la prise de Maaloula avaient commencé mercredi par une attaque suicide attribuée au Front al-Nosra contre une position de l’armée à l’une des entrées de Maaloula. Une vidéo postée alors par les rebelles a montré des insurgés parlant dans des talkie-walkies alors que le caméraman clame « Dieu est le plus grand. Libération du barrage de Maaloula ». La caméra montrait des corps gisant sur la chaussée.
Une habitante jointe alors par téléphone au monastère de Mar Takla avait affirmé que les jihadistes d' »al-Nosra tiraient sur la localité avec des obus et des mitrailleuses anti-aériennes. C’est la première fois que nous sommes attaqués ».

Selon la Coalition nationale de l’opposition syrienne, les rebelles se sont retirés de Maaloula dans la nuit de jeudi à vendredi dans le but de préserver l’héritage religieux et archéologique de la ville. Mais les combats avaient repris samedi et la télévision d’État avait même affirmé que l’armée avait « nettoyé » Maaloula des insurgés.

(Lire aussi : « Dieu, protège la Syrie » : les chrétiens de Damas prient à l’appel du pape)

La localité, qui prévoit de célébrer la fête de l’Exaltation de la Croix le 14 septembre, abrite aussi le monastère grec orthodoxe de Mar Takla, construit autour de la grotte et du tombeau de Sainte-Thècle fêtée, elle, le 24 septembre.

 

Inconnu avant la révolte en Syrie, le Front al-Nosra appelle à un État islamique en Syrie.

Récemment, la tension est montée entre al-Nosra et la rébellion dite modérée de l’Armée syrienne libre (ASL), en raison des multiplications des exactions par les jihadistes.
Déclenchée en mars 2011 par une contestation populaire pacifique qui s’est militarisée face à la répression menée par le régime, la guerre oppose l’armée à une rébellion hétéroclite composée de déserteurs, de civils ayant pris les armes et d’étrangers jihadistes.

Plus de 110.000 personnes y ont péri selon l’OSDH, alors que plusieurs millions de Syriens ont été poussés à la fuite.

 

Source : L’orient le jour

 

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A peine 10% de la population syrienne soutient encore les rebelles selon les données en possession de l’OTAN !

1/ Peut-on aller contre la volonté d’un peuple ? Oui !

Nos journalistes qui depuis 2 ans n’ont de cesse de dénoncer les exactions innommables des forces contre-insurrectionnelles de Bachar El Assad (de fait, exactions rarement nommées ou recoupées avec précision ), devraient se pencher sur les faits qui suivent en possession de l’OTAN et révélés à la presse il y a 10 jours, qui confirment les informations de nombreux journaux officiels depuis le début de l’insurrection armée. Tous ces médias doivent être très « conspirationnistes », pour être à ce point ignorés des décideurs dans leurs actes (le mot « conspirationnisme » aux connotations si lourdes qu’elles en empêchent l’usage même, vient pourtant de rentrer au dictionnaire Petit Robert dans une piteuse définitionréductrice qui jette un voile de doute justement sur… l’opinion publique… une conspiration de plus ?. ) :

Extrait : “Les données, transmises à l’OTAN au cours des derniers mois, indiquent que 70% des syriens soutiennent le « régime » Assad. Un autre 20% est considéré comme neutre, et les 10% restants ont exprimé leur soutien aux rebelles. Les informateurs déclarent qu’aucun sondage officiel n’a été mené en Syrie. (…) Ils précisent que les données proviennent d’un éventail d’activistes et d’organisations indépendantes (Ndlr. donc sur place et de valeur au moins identique aux communiqués quotidiens de l’OSDH relayés chaque jour par tous les médias ! ) installées en Syrie, en particulier celles engagées dans le secours humanitaire.  »

Extrait : « Moi-même, et beaucoup d’autres résidents d’Alep, avons été les témoins directs de la façon dont les rebelles se comportent sur le terrain, et des crimes et pillages en tous genres qu’ils commettent en toute impunité. L’autre raison est qu’il y a des jihadistes étrangers aux idées extrémistes ici. (…) Il est peu probable que les rebelles parviennent à retourner en leur faveur toute la ville. Le régime maintient des forces importantes en ville, et bénéficie d’un soutien significatif dans la population. (…) Les difficultés économiques et les conditions de vie insoutenables causées par l’assaut des rebelles contre la ville [en juillet dernier] n’ont fait que s’ajouter à leurs crimes et ont sérieusement affaibli le soutien dont ils bénéficiaient parmi les habitants ».

Extrait : (…) « La découverte essentielle fut que, tandis que la plupart des arabes en dehors de la Syrie pensent que la président devrait démissionner, les comportements dans le pays sont différent. Environ55% des syriens veulent qu’Assad reste, à cause du risque de guerre civile – un spectre loin d’être imaginaire comme il l’est pour ceux qui vivent hors des frontières syriennes. (…) Homs et quelques autres villes syriennes sont en passe de ressembler à Beyrouth dans les années 80, ou Sarajevo dans les années 90, avec des combats entre milices qui font rage autour des lignes de tensions ethniques et sectaires. »

  • Sondage Quatar THE DOHA DEBATE-YouGov-Siraj (14 au 19 décembre 2011, 1000+ personnes) 55% des syriens soutiennent Assad (mais 91% des participants au « Doha Debate » voulaient son départ)
Mais ce n’est pas tout…

2/ Peut-on aller contre l’opinion de son propre peuple ? Oui !

… non seulement nos dirigeants foulent au pied la volonté majoritaire du peuple syrien depuis 2 ans, mais en plus ils le font en se moquant de leur propre peuple. Vous avez bien lu : DEUX ANS, comme si ce temps n’avait pas suffit à nos journalistes enrhumés du cerveau et nos parlementaires cacochymes pour enquêter sur ces simples faits et les soumettre à expertise publique pour faire réfléchir leurs lecteurs et notre Executif ? Quant au mépris généralisé de l’opinion des peuples, je vous laisse savourer ces quelques résultats d’enquêtes :

  • RMC France : (29 mai, 659 votes) 80% des auditeurs sont contre armer les rebelles 

Il faut le courage d’un histrion aussi dénué de vision politique que Eric Brunet sur RMC, pour oser proposer à ses auditeurs le 29 mai dernier un « sondage Brunetmétrie  » à partir de ce brûlot : « En Syrie, Bachar El-Assad utiliserait des armes chimiques contre la rébellion. Faut-il livrer des armes aux rebelles syriens ? ». Le résultat est sans appel : 80% de NON sur 659 votes au 9 juin 2013. M. Brunet a du trouver la pilule salée ! Certes ce sondage est non significatif, certes l’échantillon est un peu juste en valeur absolue, certes il est biaisé par son mode de recrutement, et ne donne qu’une tendance des auditeurs de RMC souvent taxée de radio « populiste » par beaucoup d’apprentis jongleurs es-médias… et certes, la question est précédée du rappel perfide des accusations non prouvées d’usage de gaz… mais alors… voyons ce que disent les « vrais » sondages…

  • Sondage France IFOP-ATLANTICO : (19-21 mars, 1004 personnes) 61% des français sont contre armer les rebelles (et seuls 26% affirment être favorables) 
  • Sondage USA NYT-CBS (24 au 28 avril, 965 personnes) : 62% des américainssont contre armer les rebelles. A noter que CBS continue de jeter de l’huile sur le feumalgré ses propres sondages, renégat à elle-même puisqu’elle ne mentionne plus ce sondage ! 
  • Sondage Allemagne TNS-EMNID (27-28 mai, 1005 personnes) : 80% des allemands sont contre armer les rebelles. 
  • Sondage USA GALLUP (28-29 mai, 1011 personnes) : 69% des américains sont contre armer les rebelles. 

  • Curieux, non, cette convergence totale des peuples à s’opposer à en faire souffrir un autre ?
  • Curieux, non, cette discrétion des médias français à rapprocher tous ces chiffres ?
  • Cela devrait faire la une de tous nos journaux pendant 15 jours, non ? Pour une fois que tous les citoyens européens et outre atlantique sont d’accord ?

3/ Peut-on aller contre ses propres sondages ? Oui !

Malgré cette grande victoire du peuple syrien dans les sondages via la ré-information sur le net et en dépit des efforts insensés de nos médias pour nous faire gober le contraire (je vous épargne les preuves aussi nombreuses que les champignons en France après le passage du nuage de Tchernobyl), ne soyez pas rassurés du tout : Ce déni de démocratie par les sondages en rappelle d’autres. En juillet puis août 2011, 2 sondages l’HUMANITE Dimanche-IFOP avaient déterminé que 51% des français étaient contre l’intervention en Libye… et bien sûr notre exécutif a demandé à notre armée d’aller quand même assassiner entre 30 000 (selon le CNT) et 80 000 (selon Takkiedine et les chancelleries) libyens au cours d’une opération militaire (Harmattan) préparée avec la Royal Navy lors d’exercices militaires en miroir ( Southern Mistral ). Comme en 2005 pour le traité de Rome, ou comme en avril 2008 pour les renforts en Afghanistan, qui fut l’une des trahisons électorales de M. Sarkosy, confirmée 2 ans plus tard dans un sondage IFOP qui montrait que 80% des français étaient contre l’envoi de nouveaux renforts, tandis qu’un an plus tard en 2011, 70% des français demandaient carrément le retrait immédiat.

Il est pour le moins curieux que nos apôtres du libéralisme qui prêchent en tous temps les vertus de ses garde-fous que sont le commerce, la finance, mais aussi le marketing et ses sondages, méprisent autant une de leurs bibles en pareille situation, à moins que leur logique ne s’exprime à un niveau décidemment trop « conspirationniste » pour le « vulgum pecus »… Par exemple… les réserves de gaz de Qara. Par exemple le projet irano-syrien de gazoduc Pars concurrent du Qatar. Par exemple le démantèlement de l’arc chiite « Iran-Syrie-ce-qui-reste-de-l’-Irak-Hesbollah », qui n’est pas client du crédit international occidental, qui négocie ses marchés en monnaies autres que le dollar, et qui est détenteur de réserves énergétiques vendues aux pays concurrents de l’Occident. Par exemple aussi la base portuaire militaire de Tartous, enclave russe qui fait sans doute de l’ombre aux 800 bases américaines dans le monde…

4/ Peut-on aller contre sa propre presse ? Oui !

Tous ces « détails » géopolitiques ne sont-ils que le fruit d’une vision « conspirationniste » de l’Histoire ? Vont-ils ici attiser la haine et le mépris des « Chiens de Garde  » du « Front de l’Inquisition Médiatique Français  » contre ceux qui, comme ( vous ? et…) moi, osent accorder une importance cardinale à ces arguments géostratégiques, bien loin des « Aventures des fous d’Allah au pays de l’Or noir » ?

La critique à plein gaz sur Facebook… avec du talent, non ?

Quel journaliste encarté va enfin oser malgré les foudres du Quai d’Orsay mettre bout à bout ces quelques faits patents et sans doute bien d’autres qui, si malheureusement ils montrent l’ignominie de nos propres gouvernants dans leur obsession à défendre une rébellion faite d’écorcheurs et de strass hollywoodien, auraient le triple effet salvateur 1/ de contribuer à faire cesser le feu en Syrie 2/ d’aider leurs lecteurs et concitoyens à comprendre, et 3/ de redonner un peu de crédibilité à une profession en pleine dérive ?

Je ne peux m’empêcher de penser que ces sondages et la nature même de cette « opposition greffée » ne constituent que la partie en surface d’une lame de fond qui a toujours porté Assad : Celle des médias occidentaux « malgré eux », idiots suprêmes pour avoir ânonnés des positions « atlantistes » si simplistes qu’ils en sont devenus ridicules aux yeux des syriens et de tous les curieux. C’est parce que nos propres médias, chaines TV du Golfe y compris, se comportent de façon monstrueuse avec l’information, l’éthique et la déontologie du journalisme, que le peuple syrien a tous les jours la confirmation de la vraisemblance de la propagande de son propre gouvernement. Nos medias ne s’obstinent-ils pas à diaboliser et à considérer aveuglément l’information « non rebelle » comme de la vulgaire propagande de guerre ? Nos médias ne méprisent-ils pas le peuple syrien qui n’a jamais eu d’émissions ou de reportages impartiaux sur lui ? Le peuple syrien existe-t-il dans nos médias ? L’opposition reconnue par Assad existe-t-elle dans nos médias ? Des députés syriens ont-ils pu s’exprimer longuement dans nos médias à part dimanche soir 2 juin par miracle au 20H00 de Pujadas ? Que venait faire cette députée syrienne qui conduit ses enfants à l’école, dans cette galère médiatique quotidienne ? A côté du chaos de nos journaux, les bruits de bombardement au loin passaient presque pour « de la vérité », celle de combats disparates et sporadiques totalement bodybuildés par notre usine à rêves !

La guerre en Syrie est aussi une guerre médiatique, qui a semblé si outrageusement défavorable à Assad, que par effet boomerang, elle a décrédibilisé ses inquisiteurs aux yeux des syriens eux-mêmes. Des politiques qui musèlent les chaines satellitaires syriennes, des mercenaires qui tuent, rançonnent,intimidentkidnappent des journalistes, qui détruisent des stations de télévision, des rédactions qui inventent au jour le jour des situations stratégiques falsifiées, des spin doctors qui fabriquent des preuves dans la plus pure tradition des ADM irakiennes, mais qui dans le même temps, ont fait apparaitre le vide intersidéral de la partie adverse devenue un ectoplasme surexposé, incapable de former un contre-pouvoir politique crédible aux yeux des syriens (sans parler des exemples des désastres afghans,irakien, libyen qu’ils connaissent tous).

La « bien-pensance intéressée » de l’OSDH-SHRC basé à Londres et financé par le gouvernement britannique et ses complices du CCG n’a fait qu’ajouter au ressenti de la population syrienne dont rappelons-le, une partie encore significative parle le français et l’anglais par atavisme post-colonial, ainsi que de tous les « curieux » en occident,. En agissant contre la population syrienne de Syrie, ne serait-ce que par son oubli pur et simple, les médias tels qu’AlJazeera ou France Television n’ont fait qu’accélérer le retour massif du soutien des citoyens syriens de Syrie à leur gouvernement « habituel », et ipso facto au processus de transition qu’il propose depuis le début avec le soutien de ses alliés.

5/ Peut-on aller contre la vérité des faits ? Oui.

Quant à blanchir Assad, d’aucun d’entre nous ne demandent pas mieux que de lire des articles solides sur les exactions des forces contre-insurrectionnelles de son gouvernement, à condition de les contextualiser en rappelant « à qui » l’armée syrienne a affaire, et quel sort ses opposants lui réservent eux-mêmes, comme en 1982 à Hama (près de Homs déjà) où des jihadistes (appelés à l’époque « moudjahiddines du peuple », branche CIA, pas Iranienne) avaient torturé et exécuté plus de 1000 civils, représentants de l’état et membres du parti Baas en place publique avant que l’armée de Hafeez el Assad n’intervienne dans la contre-insurrection cruelle qui suivit, dont les chiffres finaux oscillent encore, dans la documentation occidentale (nous franchissons ici au passage des abysses d’ignorance entre le monde « arabophone » et le monde « alphabetophone ») entre 2000 selon un rapport US déclassifié de la DIA, et 40 000 morts selon d’autres sources, attestant du peu de sérieux des rapports disponibles à ce jour. Voir par exemple l’étudede Nora Benkorich pour Le Monde qui évite carrément le sujet avec un vague « 10 000 à 30 000 », ou le point de vue de Robert Fisk qui lui les estime tout aussi vaguement à « moins de 20 000 » tout en signalant avec ironie (voir lien) à la journaliste d’AL Jazeera qui « évacue le sujet » que Rifaat El Assad vit protégé dans le luxe à Londres, alors qu’il fut l’architecte de la contre-insurrection de Hama… Enfinl’Observatoire OSDH-SHRC pense pouvoir avancer avec certitude le chiffre de 30 000. Bref… on nage dans le sang d’inconnus méprisés par nos médias, et la fourchette reste bien trop large.

FRANCE 2 le 4 juin 2013… « nous avons la certitude que…. »

Et aujourd’hui c’est pareil. Beaucoup de doutes entourent les massacres de Houla, Hamama, AlQbeir, ou Treimsa, n’en déplaise aux ONG elles aussi, aussi douteuses que méticuleuses ( 1). Et pour Bachar, surtout cherchez bien. Et remplissez les commentaires à la suite de cet article avec ce que vous trouverez de précis et juridiquement soutenable. Moi, je sèche. Quant aux exactions des « combattants de la liberté », appelés aussi abusivement « rebelles » (ce qui évite de mentionner leur nationalité… jamais ils ne sont nommés « patriotes » ou « révolutionnaires »… l’aviez-vous remarqué ?), là c’est beaucoup plus simple : Pour le gaz sarin sous contrôle rebelle, je renvoie le lecteur à Carla Del Ponte raillée par ses pairs, àRecep Tayyip Erdogan, et à Nouri Al-Maliki… et pour les horreurs que vous connaissez déjà, à YouTube si vous avez plus de 18 ans.

Ironie du sort, cette opposition imposée par une troïka syrio-étrangère incapable de se mettre d’accord depuis 2 ans vit pourtant à nos frais sous les ors des palais 5 étoiles d’Istanbul. Or c’est par Istanbul qu’une rébellion cette fois authentique tente de déloger l’un de ses principaux soutiens, ridiculisant ainsi un peu plus par contraste (nombre, attitude, moyens, stratégie, objectifs) la légitimité des usurpateurs de la rébellion syrienne « gonflée aux OGM made in OTAN – lire : Organisateurs de Guerre Manipulés – ». Ces révolutionnaires encapsulés ne sont que les hommes de paille d’une vaste opération de type « Gladio 3 » (2) qui rappellera aux lecteurs avides de vérité que l’Histoire aussi se recompose et avance par remises en causes parfois moralement douloureuses voire inacceptables. 

Conclusion :

Si Fabius n’est pas Gandhi, serait-il capable au moins d’admettre que ce n’est pas en armant qu’on apporte la paix ? Si Fabius n’est pas Netanyahu ou Rice, serait-il au moins capable de se rappeler du phosphore blanc sur Gaza ou de l’Ur appauvri sur Bassorah, autant que de vagues traces de sarin à Alep ? Si Fabius n’est pas Erdogan ou Moubarack, serait-il au moins capable de faire la différence dans le comptage des foules entre Turquie ou Egypte d’un côté, et Syrie ou Libye de l’autre ? Si Hollande ne s’embarrasse pas de politique étrangère lors du débat présidentiel, et confond Chine et Japon, pourrait-il au moins apprendre à compter ses concitoyens et les syriens de Syrie à la lumière de ce qu’écrivent des journalistes qui lui sont pourtant aveuglément acquis ? Ouvre-t-il son journal ?

Il sera utile et capital à cet égard, de retracer l’identité, l’origine et les intentions précises des protagonistes armés des premières escarmouches au sein des manifestations pacifiques qui ont conduit à ce désastre humain. La fête est finie. Plus aucun peuple ne veut prendre part à ces carnages, à commencer par 90% des syriens eux-mêmes. Quant à MM. Fabius et Hollande : Ecoutez le peuple français, votre peuple, et cessez de contaminer les autres peuples avec votre goût du sang colonial.

Notes :

(1) rapport HRW 2013 Syrie p.162  : les descriptions et imputations de crimes de guerre aux soldats et agents de l’armée et du gouvernement syriens s’appuient sur des analyses de situations non éclaircies à ce jour, telle que celle d’Hama, ou l’affaire des boulangeries. Les sévices pratiqués en détention sont à mon sens réels, et doivent être considérés comme des crimes de guerre, au même titre que le carnage aléatoire et les boucheries quotidiennes des milices, tribus ou gangs rebelles. Tous ces crimes doivent aussi être comparés aux tortures pratiquées de 2002 à 2006 par la Syrie et la Libye pour le compte des USA dans le cadre de la collaboration de ces 2 Etats au programme US des « extraordinary renditions » dans lequel l’Europe est aussi impliquée (rapports Fava et Marty) : 13000 captifs sans statut juridique et presque tous innocents furent concernés. Il en reste 163 à Guantanamo, et d’autres sans doute ailleurs comme à Bagram en Afghanistan, AbuGhraib en Irak, ou Camp Bondsteel au Kosovo.

(2) Le Gladio 1 désignerait la période 1939-1989 du terrorisme d’Etat pratiqué par l’OTAN en Europe contre les Brigades rouges en Italie, la Rote Armee Fraktion en Allemagne, et les groupes d’extrême gauche ou arabo-musulmans en France liés à la décolonisation de l’Algérie. Leurs attentats furent manipulés par des forces (Glaive Gladio) sous contrôle de l’OTAN, le plus souvent d’extrême droite. Le but était de diaboliser le communisme. Lire Daniele Gänser.

Le Gladio 2 désignerait la période 1990-2006, où se pose la question des attentats de New-York, Londres et Madrid, tous intervenus au milieu d’exercices militaires en miroir. Le but est de diaboliser l’Islam.

Le Gladio 3 désignerait celui des campagnes militaires « sous influence » au Moyen-Orient, qui ont en fait débuté par la Yougoslavie. Ainsi la Libye a-t-elle été envahie à la suite d’une préparation lors d’exercices militaires conjoints Royal Navy – Marine Nationale qui se cachaient derrière la campagne de diabolisation médiatique de Kadhafi.

Source : Agoravox (Le média Citoyen)

Un rebelle syrien mange le coeur d’un soldat, images d’une barbarie qui se systématise

Depuis deux jours, une vidéo circule sur la toile, montrant ce qui semble être un cas de cannibalisme en Syrie. Le chef rebelle qui se met en scène sur ces images appelle au meurtre des alaouites, arrachant au corps d’un soldat tué son coeur et son foie. La violence du document soulève l’indignation dans la communauté syrienne comme internationale.

 

Depuis quelques mois, la violence des vidéos filmées en Syrie gagne en ampleur. Cette fois-ci, les images tournées par un groupe de rebelles franchissent un nouveau seuil de barbarie. Un chef de guerre s’y met en scène au-dessus du cadavre d’un militaire fidèle au régime. Menaçant, ilavertit ses ennemis : «  Je jure devant Dieu, vous soldats de Bachar, vous chiens, nous mangerons vos coeurs et vos foies  ».

Joignant le geste à la parole, l’homme éviscère le corps et en extrait les deux organes, qu’il porte ensuite à sa bouche comme s’il allait les dévorer. La vidéo reste difficile à authentifier : ce sont des fidèles du régime syrien qui l’ont finalement diffusée, cherchant à attirer le discrédit sur la rébellion. Elle circulerait depuis plusieurs semaines d’un ordinateur à l’autre. Des journalistes dumagazine Time ont ainsi expliqué l’avoir eu entre les mains depuis le mois d’avril, continuant à enquêter sur ses auteurs malgré plusieurs témoignages confirmant son authenticité.

Le commandant rebelle qui apparaît serait Abu Sakkar, de son vrai nom Khalid al-Hamad. Vétéran du siège particulièrement violent du quartier de Baba Amr, à Homs, en 2012, il aurait appartenu à la brigade Farouk, l’un des principaux mouvements de la rébellion syrienne. L’homme, décrit comme particulièrement militant et amoureux des armes par les journalistes qui l’ont rencontré, dirige depuis octobre dernier sa propre branche dissidente au sein de l’insurrection.

Depuis, il mène principalement le combat dans la ville de Qusayr, à la frontière libanaise. Assiégé par l’armée syrienne et par le Hezbollah, il semble vouloir montrer à ses ennemis que lui et ses hommes ne se rendront pas. Le chercheur Fabrice Balanche, spécialiste de la Syrie, voit dans cette vidéo l’illustration d’une tendance : « depuis quelque temps, on voit se multiplier ce genre d’actions : des exécutions, des égorgements et même un enfant de 13 ans à qui on a fait décapiter un prisonnier ».

Crimes de guerre

L’ONG Human rights watch (HRW) a aussitôt tiré la sonnette d’alarme. « Le conflit prend un tournant encore plus sombre », constate Peter Bouckaert, directeur de la section Urgences de l’organisation. « Il y a une augmentation significative des atrocités, des deux côtés, qui réclame un réveil de la communauté internationale », s’inquiète-t-il. HRW appelle les responsables de l’opposition syrienne à condamner ceux, dans ses rangs, qui commettent de tels actes.

L’Armée syrienne libre (ASL) et le Conseil national syrien (CNS) ont immédiatement condamné l’auteur de la vidéo. « Ils n’ont aucune autorité sur le terrain », remarque Fabrice Balanche : « il y a 200 000 personnes en armes en Syrie, qui se revendiquent ou non de l’ASL, sans la moindre hiérarchie réelle ». Pour ce chercheur, c’est directement auprès des bailleurs de fonds de l’insurrection qu’il faut chercher une solution : « si le Qatar peut faire libérer des casques bleus dans le Golan, il peut aussi limiter ces atrocités, en exigeant une certaine ligne de conduite ».

Les mutilations de cadavres sont condamnées dans le droit humanitaire international. La règle 113 de ce droit coutumier, qui s’applique à tous les Etats, y compris ceux qui ne l’ont pas spécifiquement ratifié, prévoit que « chaque partie au conflit doit prendre toutes les mesures possibles pour empêcher que les morts ne soient dépouillés ».

De l’impunité à la dérive

Face à l’impuissance généralisée sur le terrain, l’appel à la justice de HRW risque de rester lettre morte. Jean-Baptiste Jeangène Vilmer, philosophe et juriste, spécialiste du droit international, remarque que la communauté internationale n’a pas les moyens de faire appliquer le droit humanitaire en Syrie tant que le conflit perdure.

« C’est un phénomène qui n’est malheureusement ni nouveau, ni exceptionnel », explique-t-il. La Syrie n’étant pas signataire du Traité de Rome, qui donne son pouvoir à la Cour pénale internationale, il faudrait de plus une décision du Conseil de sécurité des Nations unies pour justifier la mise en place d’une condamnation internationale. « C’est ce qui s’était passé en Libye, avec la résolution 1970 : elle condamnait les crimes de guerre des troupes de Kadhafi… sans que cela ne les freine en quoi que ce soit », conclut-il.

« Dans les cas de guerres, les tentations cannibales peuvent arriver, explique de son côtéGeorge Guille-EscuretElles concernent d’ailleurs généralement le foie et le coeur, qui abritent la vie. » Pour cet ethnologue, spécialiste du cannibalisme, cette vidéo n’a rien à voir avec les pratiques guerrières qui ont pu être observées au cours de l’histoire chez certaines tribus nomades : « il s’agit ici d’islamistes radicaux, or les monothéismes interdisent fondamentalement le cannibalisme ». Si les autres combattants de la région décidaient d’imiter Abu Sakkar, ce serait « dramatique » pour leur camp. L’image de la rébellion est en effet d’ores et déjà souillée par les images d’exactions que certains rebelles s’appliquent à diffuser… avec l’aide des militants favorables à Bachar el-Assad.

 

Sources : RFI, Allain Jules et Le Journal du Siècle

Nigel Farage s’en prend directement à François Hollande lors d’un débat au parlement européen

Nigel Farage à François Hollande : « Alors en se basant sur les déclarations de votre ministre du travail qui a dit que votre pays était en faillite, que faites vous ? Et bien le vieux truc : lancer une action militaire à l’étranger »

Autre source : MeltyBuzz