Grèce : après la limitation des retraits, l’émission de CB à explosé

La massification du paiement par carte permettra de mieux évaluer les flux monétaires dans le pays.

Après la fermeture des banques et la limitation des retraits à 60€ par jour et par personne, l’émission de cartes bancaires à explosé pour atteindre un million en juillet.

La Grèce est le pays de l’Union Européenne où le paiement par carte bancaire est le moins élevé : 7 transactions en 2013 par personne contre 136 en France. Contraints d’avoir une carte pour effectuer leurs achats, cette crise bancaire risque fortement de changer les habitudes de paiements des Grecs.

C’est une étape supplémentaire dans le processus de suppression de l’argent liquide, et nous rapproche de la dictature totale, celle des banques

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Simone Wapler : « Comment l’Etat va faire main basse sur votre argent ».

Simone Wapler, auteure de «Comment l'Etat va faire main basse sur votre argent»Je vous remercie de toutes ces questions à la fois très simples et très complexes. Vous trouverez dans mon livre des explications et une réflexion bien plus détaillée sur tous ces sujets. Mais le plus important est peut-être que beaucoup de gens continue à confondre «croissance de la dette ou du crédit» et «croissance» tout court. 

Un système financier obèse s’est construit sur la folle idée que le bien-être économique  pouvait s’acheter à crédit: endettement des  ménages aux Etats-Unis et endettement de l’Etat providence en France. Mais ce n’est pas parce que la dette croît que la véritable richesse augmente. Ce n’est pas parce qu’un Etat dépense beaucoup que ses citoyens sont plus riches. Comme disait Frédéric Bastiat, ce que l’Etat donne d’une main, il le prend de l’autre, tôt ou tard… 

 

 

Liomussy: Comment pourrions-nous rembourser nos 1.800 milliards de dette alors que nous n’arrivons pas à en rembourser les intérêts?
C’est tout le thème de mon livre. En face de la dette publique, la contrepartie existe: les dépôts sur livrets, l’assurance-vie. Lorsque les taux d’intérêt vont monter et que le service de la  dette publique deviendra insupportable, l’Etat tapera dans cette épargne pour rembourser en priorité les débiteurs étrangers. Quant au principal, il ne sera évidemment jamais intégralement remboursé. C’est impossible dans un pays à la population vieillissante et en panne de croissance… Nous ferons bien faillite.

 

Juliec54: Si ma banque fait faillite demain, nous sommes, semble-t-il, couverts à hauteur de 100.000 euros maximum. Qui devra rembourser? Cette loi est-elle vraiment fiable?
La garantie des dépôts est une farce. Effectivement elle est inscrite dans les textes: 100.000 euros par déposant et par banque, valable sur les dépôts et sur les livrets. A cela s’ajoute une garantie de 70.000 euros sur les comptes titres.
Maintenant, vous devez savoir que le fonds de garantie des dépôts comptait moins de 2 milliards d’euro en 2010. Le montant des dépôts éligible à la garantie est de l’ordre de 1.700 milliards d’euros. Vous avez donc 1 euro de garantie pour 850 euros de dépôts.
Pour actionner cette garantie si une des banques françaises devait faire faillite, l’Etat français devrait soit emprunter (ce qui sèmerait la panique) soit mutualiser entre tous les contribuables et donc recourir à un emprunt forcé ou un «impôt exceptionnel».

 

Christiane: Bonjour, Si l’état souhaite réellement faire main basse sur notre argent comme l’indique votre livre, ne faut-il pas envisager pour des particuliers, d’avoir un compte off shore même pour ses revenus a Jersey par exemple?
Vous pouvez en toute légalité ouvrir des comptes à l’étranger si vous les déclarez évidemment à l’administration fiscale. L’important est de choisir une banque saine dans un pays à finances publiques saines. Cependant je vous déconseille Jersey car vous seriez facilement soupçonnée par Bercy de fraude fiscale.

 

Mekeops: Vous dites «L’État a déclaré la guerre à votre épargne. Allez-vous rester les bras croisés?» Mais peut-on vraiment faire quelque chose? Si oui, quoi? S’exiler en Russie?
La résistance est d’abord une attitude mentale. Oui, on peut faire quelque chose. Chacun peut se poser cette question simple : «Ai-je besoin d’autant d’Etat, d’assistance, d’aide publique dans ma vie?». Faire la charité c’est bien, mais faire la charité avec l’argent des autres, ce n’est plus de la charité.
En dehors de cette attitude mentale, mon livre propose quelques initiatives simples, en dehors de la solution de l’exil. Quant à cette dernière, je vous conseille de viser un pays bien géré, voire un pays qui a déjà fait faillite!

 

Jd: Qu’est-ce qui empêche la BCE de racheter la dette française en quantité illimitée en cas de violente hausse de l’OAT (obligations assimilables du Trésor) 10 ans? Quelle en serait la conséquence?
Ce que vous préconisez n’est rien d’autre que de la pure création monétaire. La Banque centrale européenne ne possède pas d’argent, pour racheter la dette, elle devrait donc créer de la monnaie. Il n’y a aucun cas, dans l’Histoire, de création monétaire qui ne se soit  pas tragiquement terminée. Ce que nous vivons n’échappera pas à cette règle.
Il existe un lien très fort entre liberté et monnaie.  La propriété est le fondement de la liberté: si vous ne possédez rien vous êtes un esclave, vous ne pouvez rien échanger, rien transmettre. Tout individu a le droit de conserver ce qu’il a légitimement acquis. Si l’Etat  détruit la monnaie en la multipliant à l’infini, il détruit la valeur de la propriété que chacun a stocké dans cette monnaie. L’Etat se discrédite par son faux-monnayage, c’est pourquoi ce genre d’expérience se termine de façon violente par des révoltes populaires et la montée des extrémismes.

 

TiboF: Afin que l’Etat ne fasse pas main basse sur notre argent, il ne faudrait plus payer d’impôt. Autrement dit, il faudrait devenir un état libertarien. Pensez-vous comme David Friedman que l’on peut vivre dans «une société sans État».
A mon sens, l’Etat idéal est l’Etat minimal, cantonné à ses missions régaliennes: police, justice, diplomatie et armée. Même pour ce dernier poste, certains Etats – comme le Nicaragua – se débrouillent très bien sans armée. L’Etat doit assurer les services qui ne pourraient être assumés de façon rentable par le secteur privé. C’est pourquoi Adam Smith avait rajouté aux missions régaliennes certaines infrastructures de réseaux.
Vous conviendrez avec moi que si police, justice, diplomatie et armée devaient gagner de l’argent, la vie du citoyen ne serait pas agréable. Pour assurer ces fonctions régaliennes, il est normal que l’Etat prélève des impôts.
Trop d’Etat est nuisible et chaque citoyen devrait faire s’interroger sur le bien fondé de l’interventionnisme de l’Etat dans sa propre vie plutôt que de réclamer toujours plus d’aides et de subventions mais toujours moins d’impôt.

 

Emmathetop: Pourquoi parlez-vous de faillite de l’Etat alors que seuls les agents privés sont faillibles, ce que rappellent régulièrement des directeurs de recherche CNRS?
Je parle de faillite car c’est un mot que tout le monde comprend. Effectivement, techniquement, un Etat ne fait pas faillite, il fait «défaut» ou il «négocie des moratoires». Mais finalement quelle est la différence? Le CNRS parle de «techniciennes de surface» et de «moratoire». Je préfère parler de «femme de ménage» et de «faillite». Ce n’est pas parce qu’on utilise des mots simples qu’on est «mal comprenant».

 

Liomussy: Pourquoi les pays n’impriment-ils pas leur propre argent et sont obligés d’emprunter à des banques privées, moyennant un taux d’intérêt ruineux?
Imprimer de l’argent n’a jamais rendu un Etat ou ses citoyens plus riches. Si c’était le cas, le Zimbabwe serait la plus grosse économie du monde. Imprimer de l’argent revient à détruire une partie de l’épargne stockée dans cette monnaie donc à appauvrir ceux qui ont mis de l’argent de côté. C’est un impôt masqué, notamment sur les livrets.
Si les taux d’intérêt deviennent ruineux c’est parce que les prêteurs rechignent car ils trouvent que l’emprunteur pousse le bouchon trop loin et devrait se limiter. Si l’emprunteur refuse de se limiter, effectivement, il court à la faillite.

 

Alexandrov: Bonjour Madame Wapler. La France peut-elle imiter Chypre et procéder à des ponctions annuelles de comptes particuliers, alors que la loi oblige la population active ou retraitée à posséder un compte bancaire, ne serait-ce que pour être payée?
Dans le cas de Chypre, il ne s’agit pas d’une taxe annuelle, mais plutôt d’une saisie proportionnelle au montant de votre dépôt bancaire. Cette saisie est faite «une fois pour toutes» Chypre étant ensuite supposée être sauvée par les fonds levés et les prêts des contribuables européens. Car, au fond, ce que prête la Troïka, c’est de l’argent qui vient s’ajouter à notre dette nationale ou à nos impôts.
La circonstance – la faillite d’un pays au travers de deux de ses banques – justifie l’emploi de la «violence légale». Si la France était  confrontée à une telle situation, l’emploi de la «violence légale» autoriserait ce genre de ponction ou le gel d’une certaine partie de l’épargne. Dans les faits, tout le monde doit avoir un compte en banque, ne serait que pour payer l’électricité!

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Présentation du chat:

Le déficit budgétaire français atteint des sommets astronomiques. Fin janvier 2013, il s’établissait à 12,8 milliards d’euros contre 12,5 milliards un an plus tôt. Parallèlement, la courbe du chômage frôle des records et les dépenses gouvernementales paraissent hors de tout contrôle. La France a besoin d’argent et cherche à en obtenir par tous les moyens, quitte à se servir dans les poches de ses administrés?

Simone Wapler, directrice de la rédaction des publications Agora et spécialiste dans les analyses et conseils financiers, publie Comment l’Etat va faire main basse sur votre argent, un livre qui fournit des conseils pour que chacun puisse décider de protéger efficacement ses revenus et son patrimoine…
Que se passera-t-il si la France est insolvable? La situation chypriote est-elle possible en France? Les règles fiscales peuvent-elles changer? Comment vous protéger?         
Cédric Garrofé

 

Source : 20 Minutes

Atlantique Nord: Plus de 1.500 lingots d’argent datant de 1941 remontés du fond de la mer

TRESOR – La société spécialisée Odyssey a déjà récupéré dans ce bateau 1.218 lingots en 2012, portant à 2.792 le nombre des lingots ortis de l’eau…

Plus de 1.500 lingots d’argent pesant au total près de 56 tonnes, qui gisaient au fond de la mer après le torpillage en 1941 du bateau britannique qui les transportait, ont été retrouvés ce mois-ci par la société spécialisée Odyssey.

Les 1.574 lingots ont été retrouvés à bord du SS Gairsoppa, qui repose à 4.700 m de fond dans l’Atlantique Nord, au sud-ouest de l’Irlande, a annoncé dans un communiqué cette société de Tampa, en Floride, spécialisée dans la récupération d’épaves. Odyssey n’a avancé aucun montant pour la valeur de ces lingots mais d’après le cours actuel de l’argent, le butin récupéré s’élèverait à 40 millions de dollars. Le cargo britannique avait coulé en février 1941 après avoir été torpillé par un sous-marin allemand alors qu’il naviguait de Calcutta vers Londres.

2.792 lingots sortis de l’eau

Les lingots ont été déposés en lieu sûr en Grande-Bretagne. Odyssey avait déjà récupéré dans ce bateau 1.218 lingots pesant 43 tonnes en 2012, ce qui porte à 2.792 le nombre des lingots assurés par le gouvernement britannique sortis de l’eau, représentant plus de 99% de la cargaison. Selon le contrat passé entre Odyssey et le ministère britannique des Transports, la société garde 80% de la valeur de la cargaison.

D’après les dossiers de la compagnie d’assurance Lloyd’s, d’autres lingots, non assurés, pourraient s’être trouvés à bord du SS Gairsoppa mais aucun n’a pour l’instant été repéré. «Les opérations de recherches ont été complexes, rendues encore plus compliquées par la structure étroite du SS Gairsoppa et la profondeur» des opérations de recherche, a indiqué Greg Stemm, PDG d’Odyssey. La récupération de la cargaison a pu se faire grâce à des engins conduits à distance équipés spécialement pour les grandes profondeurs.

Une nouvelle expédition est en cours pour retrouver la cargaison du vapeur britannique SS Mantola, qui a coulé en 1917 et a été retrouvé en 2011 par Odyssey, en même temps que le Gairsoppa. Le Mantola aurait transporté une vingtaine de tonnes d’argent assurés pour les risques de guerre. Des lingots sont actuellement exposés à New York à l’immeuble Discovery Times Square et l’expédition a fait l’objet d’un documentaire qui sera diffusé en Grande-Bretagne en août sur Channel 5.

Source : 20 Minutes

Comment le Bitcoin pourrait détruire l’Etat (et me rapporter un peu d’argent)

La crise chypriote provoque un regain d’intérêt pour cette mystérieuse monnaie électronique qui voit sa valeur s’envoler.

Source : Courrier InternationalThe Spectator | Hugo Rifkind | 9 avril 2013

La monnaie Bitcoin a le vent en poupe avec la crise de l'euro - Zach Copley/FlickR/CC

La monnaie Bitcoin a le vent en poupe avec la crise de l’euro – Zach Copley/FlickR/CC

Il n’y a pas longtemps, j’ai écrit un article à propos du Bitcoin, une monnaie électronique qui a émergé sur Internet et à laquelle je ne comprenais rien du tout, mais qui m’avait tout de même permis de gagner 67 euros. Depuis, je me suis renseigné et le sujet a explosé, en bonne partie grâce à l’Union européenne et au foutoir qu’elle est en train de créer à Chypre avec la monnaie réelle.Donc. La première chose que vous devez savoir à propos du Bitcoin, c’est qu’il s’agit d’une monnaie cryptographique, dématérialisée, fondée sur le peer-to-peer. Non, non, ne vous arrêtez pas là. Gardez ça dans un coin de votre tête le temps que je vous parle des deuxième et troisième choses que vous devez savoir sur cette monnaie, et qui vont nettement plus vous intéresser. Exemple: vous pouvez acheter de la drogue avec ! Bon, d’accord, vous pouvez acheter tout un tas d’autres choses avec, mais je me demande s’il y a des gens qui s’en servent pour ça. Une étude a révélé que Silk Road, le principal site “d’achat de drogue en Bitcoins” enregistre un chiffre d’affaires mensuel de près d’un million de livres sterling [presque 1,2 millions d’euros]. Le mois dernier, j’ai acheté pour 100 livres [117,7 euros] de Bitcoins (uniquement pour des questions de recherche, maman, pas pour acheter de l’héroïne). Deux semaines plus tard, mes Bitcoins valaient 184,80 euros. Aujourd’hui, ils en valent 250,70. Alors, ça commence à vous intéresser?

En réalité, la deuxième et la troisième choses ne sont pas si importantes que ce que je vous ai dit. De la drogue, vous pouvez en acheter n’importe où. Et si le Bitcoin est incontestablement en train de cartonner en ce moment, tout le monde sait que sa valeur change fortement avec le temps (en 2010, quelqu’un a dépensé 10 000 Bitcoins pour une pizza, ce qui reviendrait aujourd’hui à 547 903 euros).

Un projet plus politique qu’économique

Donc non, le plus intéressant ce n’est ni la drogue ni la spéculation mais l’idée de base, c’est-à-dire le concept de monnaie cryptographique fonctionnant sur le mode du peer-to-peer [autrement dit de manière décentralisée]. Traduit en langage non technophile, cela signifie que cette monnaie ne ressemble à aucune autre jamais utilisée. Il n’y a pas de banque centrale. Il n’y a pas de responsable. Un Bitcoin se contente d’exister, comme de l’or.

Bon, pas tout à fait comme de l’or, parce que contrairement à l’or, le Bitcoin n’est pas une chose matérielle. Vous ne pouvez pas en tenir un dans le creux de la main. Un Bitcoin, c’est une ligne de code flottant dans le cyberespace. En théorie, cela n’en fait toutefois pas une simple arnaque façon système de Ponzi, du moins ça ne devrait pas. Pourquoi? Voilà qui est plus difficile à expliquer, mais grosso modo, c’est mathématique. Un Bitcoin est un chiffre, et vous ne pouvez pas créer un nouveau chiffre comme ça en claquant des doigts, parce que – suivez bien le raisonnement – ces chiffres existent en nombre limité. Il faut découvrir de nouveaux chiffres mais cela n’est possible qu’à un certain rythme. Cela peut vous rapporter gros, ou vous coûter cher, parce que l’opération nécessite d’énormes capacités de calcul. Et le système étant décentralisé [c’est ce que l’on veut dire par peer-to-peer], le logiciel qui sert à faire ces calculs est simplement partout. Vous ne pouvez pas l’éteindre, pas plus que vous ne pourriez éteindre l’Internet.

C’est du moins l’idée de départ. Tout l’intérêt du Bitcoin est qu’il permet de supprimer la notion de confiance dans une monnaie. Pas besoin d’avoir confiance dans les banques, les gouvernements ou de veiller à ce que les deux ne s’entendent pas pour vous filouter comme ils l’ont fait à Chypre. En fait, la plupart d’entre nous n’étant pas assez futés pour seulement commencer à comprendre les principes mathématiques au cœur du système, j’imagine que la solution consistera à placer notre confiance dans les programmeurs qui, eux, le comprennent. Il se trouve qu’il y a apparemment beaucoup de programmateurs qui s’occupent de ça et qu’ils sont eux-mêmes surveillés par d’autres programmateurs qui n’ont rien d’autre de mieux à faire vu qu’ils n’ont pas de petite copine. Je ne suis pas sûr que ce soit une mauvaise chose. Appelez-ça la moralité de la foule. Je pense que c’est la voie du futur.

La monnaie Bitcoin est un aussi un sujet passionnant pour sa part de mystère. Le Bitcoin aurait été inventé par un certain Satoshi Nakamoto (probablement un faux nom) qui se serait ensuite évanoui dans la nature. En réalité, il s’agit plus probablement d’une œuvre collective dont les auteurs ont certainement bien tiré profit, mais le cœur du projet a toujours été plus politique qu’économique.

Ce qu’il y a de véritablement fascinant dans le Bitcoin, ce n’est pas la monnaie elle-même (qui pourrait bien être un jour piratée ou s’effondrer) mais le concept sur lequel elle repose.Reprendre le système bancaire aux banquiers

Bientôt, que ce soit avec Bitcoin ou n’importe quelle autre innovation, il sera possible de reprendre le système bancaire aux banquiers et l’argent aux gouvernements. Certains suggèrent que le récent regain d’intérêt pour le Bitcoin est étroitement lié à la saisie des comptes bancaires chypriotes : les habitants d’autres régions européennes au système bancaire chancelant (notamment l’Espagne) cherchent des façons simples et économiques de mettre leur argent à l’abri. Que ce soit vrai ou non (cette envolée est peut-être seulement due au buzz, à des bobards ou à des esprits crédules comme moi), le Bitcoin est sans aucun doute un moyen simple et bon marché de transférer de l’argent partout dans le monde.

Certes, les structures bancaires et fiscales traditionnelles peuvent toujours vous retrouver quand vous achetez ou en vendez des Bitcoins, mais que se passerait-il si vous n’aviez plus besoin de le faire ? Il existe toute une philosophie politique émergente, proche du crypto-anarchisme d’un Julian Assange. Pour ses défenseurs, il s’agit de donner des pouvoirs de gouvernement à des particuliers, de leur permettre d’avoir des secrets impossibles à percer par les autorités. L’idée a de quoi séduire n’importe quel libertarien, mais elle aura aussi un coût. Que se passe-t-il quand la démocratie n’est plus une affaire de groupe mais d’individus et que chacun a littéralement le pouvoir de payer ou d’être payé sans que personne ne le sache ? Qu’advient-il de l’Etat qui ne survit que grâce à l’impôt ?

Bien malin qui le dira, mais je pense que ça ferait des dégâts. Reste que je me suis quand même mis 113 euros dans la poche. Allez, héroïne pour tout le monde.

Comment les pauvres dépensent leur argent

Chaque année, les populations démunies européennes dépensent 220 milliards d’euros, selon une étude Ashoka-Accenture. Mais cette somme est l’arbre qui cache la précarité…

Dans le détail, les familles démunies étudiées dépensent :

– 5 euros par jour pour se loger

– 4 euros par jour pour se nourrir

– 2 euros par jour pour se soigner

– 2 euros par jour pour se déplacer

– 1 euro par jour pour s’habiller

– 1 euro par jour pour communiquer

– 1 euro par jour pour se divertir

– 1 euro par jour pour équiper leur logement.

Source : Challenges

Plus de 80 milliards d’euros de biens mis à l’abri à Genève ces derniers mois – « Presque une ambiance d’avant-guerre »