Le FMI vient de publier un rapport accablant sur la dette mondiale… et personne ne s’en soucie

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La dette mondiale atteint désormais 152.000 milliards de dollars, un montant jamais atteint, a alerté le Fonds monétaire international (FMI) dans un rapport publié mercredi. Cette somme représente plus du double de la valeur de l’économie mondiale (225 % exactement).

Les deux tiers de cette dette proviennent du secteur privé, mais la dette publique des différents pays s’est aussi beaucoup développée depuis la crise financière. Ce phénomène a été favorisé par les taux d’intérêts très bas, voire négatifs, imposés par plusieurs grandes banques centrales. Beaucoup de gouvernements se sont en effet endettés au travers de programmes de relance pour tenter de faire repartir les économies nationales atones.

3 gros problèmes

La plus grande partie de la dette est concentrée dans les pays riches, mais la Chine a beaucoup plus emprunté qu’auparavant sur les dernières années. En outre, même si les pays plus pauvres sont relativement moins endettés, beaucoup ont eu tendance à augmenter fortement leur recours au crédit.

Marc Fiorentino de MonFinancier souligne que cette énorme dette mondiale pose 3 problèmes au monde : «  Tout d’abord cet océan de dettes qui recouvre la Terre n’a pas relancé l’économie. D’autre part, une dette, normalement, ça se rembourse. Mais comment rembourser une dette deux fois plus importante que l’économie mondiale ? Et enfin quid si les taux devaient remonter ? »

Le crédit est devenu irrésistible

Les rapports du FMI sont de plus en plus alarmistes. Récemment, l’Institution a prédit une croissance économique anémique dans les pays riches et mis en garde concernant le référendum en Grande-Bretagne et la montée du populisme avant les prochaines élections présidentielles américaines. Elle a aussi signalé qu’un tiers des banques européennes connaissaient des difficultés majeures qui perdureraient lorsque l’économie se redressera.

L’Institution «n’a pas envie de réitérer son erreur de 2008 avec des rapports optimistes à quelques mois de l’explosion de la plus grande crise mondiale depuis 1929 », analyse Fiorentino. Mais il déplore que personne ne tienne compte de ces avertissements, car avec les politiques d’assouplissement monétaire des grandes banques centrales (dont la BCE), les marchés sont inondés de liquidités, et le crédit est devenu irrésistible.

 

Source : L’Express

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Dix projets architecturaux chinois impressionnants/extravagants

La future tour la plus haute du monde, l’immeuble le plus laid ou le musée en forme de raie : le meilleur et le pire des performances architecturales chinoises.

Malgré le ralentissement de l’économie chinoise, un promoteur chinois s’est lancé dans un défi insensé : construire en dix mois la tour la plus haute au monde, 838 mètres.

Ce projet s’ajoute à d’innombrables autres performances architecturales – il y a le meilleur et le pire –, qui ont profondément transformé les villes et les modes de vie chinois au cours des dix dernières années.

Des projets qui coïncident avec la forte poussée d’urbanisation de la Chine, où se produit le plus grand exode rural de l’histoire.

Le gouvernement chinois vient de décréter, par souci d’économie, un moratoire sur la construction de nouveaux bâtiments officiels. Mais il avait beaucoup investi jusqu’ici, et le secteur privé est lui aussi lancé dans la surenchère.

Le siège de CCTV signé Rem Koohlhaas (OMA)

On connait le stade olympique de Pékin, le « nid d’oiseau » des suisses Herzog & De Meuron, le siège futuriste de la télévision d’Etat CCTV signé du néerlandais Rem Koolhas, ou encore l’opéra de Pékin du Français Paul Andreu.

Voici dix autres projets, réalisés ou en cours de réalisation, qui décoiffent.

1

La tour la plus haute au monde à Changsha

Avec une hauteur de 838 mètres, ce projet de tour de Changsha, dans le sud de la Chine, sera le plus haut au monde (Broad Group)

Huit petits mètres ! C’est de cette courte tête que le projet de gratte-ciel Sky City de Changsha, dans le sud de la Chine, dépassera l’actuelle tour la plus haute au monde, Burj Khalifa de Dubaï.

Le conglomérat chinois privé qui est à l’initiative de ce projet extravagant y ajoute une performance : construire la tour en dix mois, avec une inauguration prévue en avril prochain, là où il avait fallu cinq ans pour édifier celle de Dubaï.

Pour réaliser cette prouesse, rapportent Les Echos, le fondateur de Broad Group, Zhang Yue, mise sur l’utilisation d’éléments préfabriqués qu’il suffit d’emboîter ensuite les uns dans les autres. Cette technologie lui a déjà permis de construire en quinze jours une tour de 29 étages.

Le correspondant des Echos relève toutefois que le très officiel « Quotidien du Peuple » a critiqué sur son micro-blog « la vénération aveugle portée aux gratte-ciel de hauteur démesurée ». Signe que cette course folle vers le ciel pourrait bientôt connaître un coup d’arrêt salutaire.

2

Le Sheraton du lac Tai

Le Sheraton du lac Tai (http://marketingtochina.com)

C’est un architecte chinois, Ma Yansong, qui signe cet élégant anneau sur le lac Tai, à Huzhou, dans la riche province côtière du Zhejiang. Une construction pour la chaîne hôtelière américaine Sheraton, qui a investi 1,5 milliard d’euros dans sa construction, signale le site MarketingtoChina.

L’hôtel, d’une hauteur de plus de 100 mètres, compte quelque 300 chambres de luxe, et ne devrait pas avoir de difficulté à les remplir, dans l’une des régions touristiques du pays.

3

L’hôtel Tianzi de Pékin, « l’immeuble le plus laid de Chine »

L’hôtel Tianzi de Pékin, décrit par Quartz comme « l’immeuble le plus laid de Chine »(Capture d’&eacute ; cran de Quartz)

Cet hôtel de la périphérie de Pékin a été désigné en 2012 comme le bâtiment le plus laid de Chine ! Il se présente sous la forme de trois personnages familiers de la mythologie chinoise, incarnant respectivement la prospérité, le bonheur et la réussite.

Ce type de projet est caractéristique de la rencontre entre les intérêts de promoteurs immobiliers à la recherche de concepts marketings spectaculaires, et de gouvernements locaux peu scrupuleux qui autorisent n’importe quoi à l’issue d’un banquet bien arrosé et de quelques enveloppes…

4

Le « LV building » à Shanghai

Le LV building de Shanghai, un pied géant (www.archcy.com via Quartz)

Repéré par le site américain Quartz, ce bâtiment est le siège de la société de Shanghai LV. Un seul commentaire : quel pied (c’était trop tentant).

5

L’hôtel Atlantis de l’île de Hainan

L’hôtel Atlantis de l’île de Hainan (www.archcy.com)

Avec l’explosion du nombre de millionnaires en dollars, et une classe moyenne de plusieurs centaines de millions de personnes, la Chine réinvente son tourisme. Les promoteurs tentent en particulier d’offrir, en Chine, certains des plaisirs que les touristes chinois vont chercher à l’étranger, l’extravagance en plus.

C’est le but de ce projet d’hôtel Atlantis sur l’île de Hainan, au sud de la Chine, déjà une destination touristique de choix pour les Chinois, mais aussi pour les Russes. Hainan a connu un boom de la construction au cours de la dernière décennie, qui a transformé ce paradis tropical en un Cancun d’Asie, avec plus de béton que de plages. Ce qui n’empêche pas son succès.

6

Le Centre de conférence de Chengdu

Le Centre de conférences de Chengdu signé Zaha Hadid, inauguré début juillet (Cabinet Zaha Hadid)

L’architecte Zaha Hadid vient d’inaugurer, le 1er juillet (jour anniversaire de la fondation du Parti communiste chinois !), ce monumental complexe à Chengdu, capitale du Sichuan, province de plus de 100 millions d’habitants à l’ouest de la Chine.

Grand comme vingt fois l’opéra de Sydney, long de 500 mètres, le centre de conférences de Chengdu, qui comprend deux hôtels cinq étoiles et un centre commercial, est la plus grande structure couverte au monde, et multiplie les records mondiaux.

On y trouve même le plus grand lac couvert au monde, Paradise island, avec la réplique d’un village méditerranéen. Les 1 000 chambres des deux hôtels ont toutes « vue sur la mer », un comble pour cette ville située à plusieurs milliers de kilomètres de la côte.

7

Le musée en forme de raie de l’île de Pingtan

C’est un bâtiment en forme de raie qui va naître au milieu du lac de Pingtan (Cabinet MAD)

Maquette du projet de musée de Pingtan, une autre vue (Cabinet MAD)

Les travaux ont commencé sur le lac Pingtan, dans la province côtière du Fujian, pour ce qui sera le plus grand musée privé de Chine. Conçu comme une « raie » plate posée sur l’eau et reliée à la terre par une étroite « queue », il est l’œuvre du cabinet chinois MAD, basé à Pékin.

Etroitement imbriqué avec la nature, les promoteurs se sont engagés à n’utiliser que des matériaux traditionnels de la région.

Situé sur une île située face à Taiwan, ce musée a l’ambition d’attirer les touristes de cette île rebelle, séparée de la Chine depuis 1949 mais avec laquelle les échanges économiques et humains se développent sans cesse.

L’île abrite actuellement une base militaire, mais elle devrait être transformée en zone urbaine et touristique, avec ce vaste musée comme principale attraction.

8

Le minimalisme de Wang Shu à Ningbo

Le musée de Ningbo (Wang Shu)

Wang Shu est l’antithèse de l’architecture clinquante et tape à l’œil qui domine la scène chinoise. Récompensé en 2012 du prix Pritzker, le « Nobel » de l’architecture, Wang Shu est un adepte du minimalisme, des produits recyclés ou naturels, et un partisan de l’économie de moyens. Sa réputation internationale n’est plus à faire, sans doute plus forte que dans son propre pays.

L’architecte, qui a créé en 1997 son propre studio avec sa femme, Lu Wenyu, signe ici le musée d’art de Ningbo, au sud de Shanghai, bâti entièrement avec des matériaux de récupération.

Il avait participé l’an dernier au Festival international des jardins au Château de Chaumont sur Loire, en France, et avait présenté une installation totalement dans son esprit imprégné de spiritualité chinoise traditionnelle.

Wang Shu et son installation, juillet 2012 à Chaumont sur Loire (Pierre Haski/Rue89)

9

Le musée Sifang de Nankin dans la nature

Le musée Sifang de Nankin, signé par l’Américain Steven Holl (Via archgen.com)

Cette construction très moderne et surprenante installée au cœur de la nature près de Nankin, la grande ville à l’ouest de Shanghai, est signée de l’Américain Steven Holl, qui dit s’être inspiré de concepts de la peinture chinoise ! Une expérience de modernité urbaine qui tente de se faire sa place sans trop déranger la nature…

Ce musée Sifang ouvrira ses portes en octobre prochain.

10

Le Quotidien du peuple de Pékin, un organe (de propagande) qui se dresse à Pékin

Vue très suggestive du futur siège du Quotidien du peuple à Pékin (Capture d’&eacute ; cran Index on Censorship)

Pour terminer, l’apothéose : nous vous avons déjà parlé du futur siège du Quotidien du peuple, l’organe (sic) central du Parti communiste chinois à Pékin. Les internautes s’en sont donnés à cœur joie depuis qu’ils ont découvert qu’il était extrêmement suggestif et ressemblait à un immense phallus.

La censure s’en est mêlée, interdisant ces photos, suscitant un classique jeu du chat et de la souris sur les réseaux sociaux chinois…

L’honnêteté nous oblige à dire que cette impression qui a beaucoup fait rire les internautes chinois et nous aussi, n’est visible que sous un certain angle de vue, et que, plus classiquement, l’immeuble ressemblera à ceci :

Le futur siège du Quotidien du peuple une fois terminé (Designboom.com via Quartz)

Source : Rue 89

La concurrence pour les ressources naturelles sera le déclencheur de la 3ème guerre mondiale

En 2050, selon certains démographes, la population mondiale atteindra 10 milliards de personnes. Compte tenu de la croissance des pays en développement, 2 milliards d’entre elles, soit l’équivalent de l’Afrique, de l’Amérique du Nord et de l’Europe réunies, seront de la classe moyenne. Ce fort développement de la classe moyenne va pousser à la hausse la demande pour les biens de consommation, qui va elle-même renforcer la demande pour les matières premières. Le site Atlantico rapporte que Dambisa Moyo, une économiste zambienne diplômée d’un doctorat de l’université d’Oxford qui a travaillé pour Goldman Sachs et la Banque Mondiale, et a été citée comme l’une des 100 personnes les plus influentes du monde en 2009 par le Time, y voit un déclencheur de la future 3ème guerre mondiale.

Elle explique que la demande sur certaines matières, telles que le plomb, le zinc ou le maïs, est déjà très forte, et que nous ne savons pas encore comment nous pourrons combler nos besoins énergétiques. Selon Moyo, la concurrence pour les matières premières aurait déjà été à l’origine de 18 conflits à travers le monde depuis 1980. Elle envisage les futurs points de friction suivants :

✔ Le pétrole de la zone Arctique. Le réchauffement climatique provoque la fonte de la banquise, ce qui offre de nouvelles possibilités d’extraction des énormes gisements pétroliers qui s’y trouvent, et attise la convoitise des grandes puissances. La Russie, le Canada, les USA et la Chine sont déjà en lice pour exploiter ces gisements.

✔ L’eau issue de la fonte des glaciers himalayens. De même qu’il provoque la fonte de la banquise, le réchauffement climatique provoque la fonte des glaciers qui alimentent les plus grands fleuves du monde. Ces fleuves traversent des pays très densément peuplés, tels que le Bangladesh, l’Inde ou la Chine, et la guerre de l’eau, qui ne concerne pour l’instant que l’Afrique et le Moyen-Orient, pourrait ainsi s’étendre à ces pays.

✔ La volonté de s’approprier des terres arables. Les pays qui ont des liquidités importantes, comme certains pays émergents ou les pays pétroliers, achètent de grandes parcelles de terre en Asie, en Amérique du Sud, mais surtout en Afrique, pour garantir leur approvisionnement en nourriture. Cela risque de poser un problème à terme pour les populations locales qui pourraient souffrir de la faim, ce qui provoquerait des soulèvements.

Selon Moyo, le développement de la technologie, qui permettra de créer de nouveaux débouchés, et des moyens de substitution aux ressources naturelles, permettra peut-être d’éviter que ces surchauffes n’aboutissent à une nouvelle guerre mondiale.

Source : Express

Démographie : âges médians des populations

Intéressons-nous aujourd’hui aux âges médians des populations, à savoir l’âge qui sépare les populations en 2 moitiés égales, la moitié de la population ayant plus et la moitié ayant moins que cette âge. C’est un indicateur moins biaisé que l’âge moyen.

Voici la situation des continents :

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On note la forte accélération du vieillissement de la Planète.

Au niveau des grands pays :

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Le vieillissement de la Chine, porté par la politique du “1 enfant par famille” est spectaculaire, suivi par celui de l’Allemagne.

Au niveau de l’Europe :

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ages medians

Avec 44,3 ans, l’Allemagne est ainsi le pays le plus vieux d’Europe – l’écart avec les 40, 1 ans de la France est en fait gigantesque.

L’Espagne et l’Italie ont particulièrement vieilli au cours du demi-siècle passé, l’Irlande restant la plus jeune.

 

Source : Les Crises

Pour Barack Obama, l’Europe est un partenaire commercial et rien de plus

Le récent G8 et la visite de Barack Obama à Berlin ont souligné les divisions au sein de l’Europe, qu’elle doit gommer pour exister politiquement face aux Etats-Unis, juge notre contributeur Fabien Cazenave.

"Pour Barack Obama, l'Europe est un partenaire commercial et rien de plus"

Pour notre contributeur Fabien Cazenave, « il n’a jamais été question pour Barack Obama de traiter l’Europe comme un allié en tant que tel ».

REUTERS/Yves Herman

Le président des Etats-Unis a fait escale en Europe à l’occasion du G8 en Irlande du Nord et des 50 ans du discours de John Fitzerald Kennedy à Berlin. Barack Obama a à cette occasion discuté du futur grand accord commercial entre l’Europe et les USA. Cette visite sur notre continent est symbolique de la perception qu’a Obama de l’Europe: un territoire où commercer mais rien de plus. 

L’Europe: un continent où commercer

Barack Obama est tourné vers l’Asie. Ses premiers voyages sont pour ce continent, la Chine en tête. Si les Etats européens peuvent avoir un intérêt pour servir d’intermédiaire dans le cadre de négociations diplomatiques, ils ne sont considérés « que » comme des « Alliés ».

Au G8, Barack Obama a tenu une conférence de presse avec les représentants européens pour parler du grand accord commercial qui va être prochainement discuté. Lors de celle-ci, personne n’a parlé de la question de l’exception culturelle, ceci étant un sujet mineur et très franco-européen.

Pour le président américain, « ce partenariat transatlantique sera une priorité de [son] administration. […] Il augmentera les exportations, réduira les obstacles au commerce et à l’investissement. Dans le cadre plus large de la stratégie de croissance entre nos deux économies, il créera des centaines de milliers d’emplois des deux côtés de l’océan » explique-t-il.

Il ne s’agit donc nullement comme il était question pour la création en 1957 de la CEE(Communauté économique européenne) de la création d’une union autant fondée sur le commerce que sur des valeurs communes.

De même dans son discours à Berlin, il n’a jamais été question pour Barack Obama de traiter l’Europe comme un allié en tant que tel. Par exemple sur la question du désarmement nucléaire massif. Symboliquement, c’est en Europe, dans l’ancienne capitale divisée entre Ouest et Est qu’il souhaite tourner définitivement la page de la Guerre Froide. Mais c’est la Russie qu’il a appelé à approuver cette réduction. L’Union européenne n’existe pas en la matière alors que c’est des conséquences potentielles d’une guerre dévastatrice sur son sol dont on parle ici.

L’Europe trop divisée pour être un interlocuteur

En fait, cette approche américaine est logique. Au G8, Barack Obama a eu pour interlocuteur François HollandeAngela MerkelJosé Manuel Barroso et Herman Van Rompuy. Cela fait beaucoup pour un continent alors que la Chine ou la Russie n’envoie qu’un seul représentant.

La multiplication des interlocuteurs avait inspiré la fameuse phrase de Kissinger, « l’Europe quel numéro de téléphone? ». Parce que nous avons une vision nationale de la diplomatie, nous ne nous rendons plus compte de ce que nous imposons comme étiquette lourde et surranée à respecter pour nos partenaires.

Nous estimons normal que chacun de nos pays soit traité avec déférence. Dans la présentation du voyage d’Obama, la Maison Blanche présente Angela Merkel comme un « de nos principaux partenaires ». Au G8, le président américain est contraint dans son discours de remercier autant Barroso, Van Rompuy et Cameron présents à la conférence de presse que le « Président Hollande, la Chancelière Merkel, le Premier Ministre Letta et le Taoiseach Kenny », ainsi que « tous les autres membres de l’Union européenne« . Cela fait beaucoup de courbettes diplomatiques pour un seul interlocuteur, « l’Europe ».

Au final, certains dénoncent avec raison que « l’Europe perd de plus en plus rapidement de son influence et de son intérêt sur la scène internationale ». La visite de Barrack Obama en est le symbole: il parle d’Europe de manière générique mais doit citer tous ses interlocuteurs en particulier pour ne froisser personne…

L’Europe devient une nouvelle ligue hanséatique: unecommunauté de marchands, imposant dans sa globalité mais divisée et incapable de se comporter en acteur majeur du point de vue international.

Source : L’express

Conquête spatiale : la Chine veut faire jeu égal avec les États-Unis

Trois « taïkonautes », dont une femme, ont été envoyés vers la station spatiale chinoise. Une démonstration de savoir-faire à destination des Américains.

Tir réussi le 11 juin pour ce vol habité qui doit durer 15 jours, le plus long de l'histoire spatiale chinoise.
Tir réussi le 11 juin pour ce vol habité qui doit durer 15 jours, le plus long de l’histoire spatiale chinoise. © China out/AFP

Et de deux ! Un an après avoir envoyé sa première femme dans l’espace, la Chine a donné aujourd’hui un nouveau coup de projecteur à son ambitieux programme spatial en faisant de Wang Yaping, une jeune taïkonaute de 33 ans, la deuxième Chinoise à voler en orbite autour de la Terre. Née en 1980, cette pilote de l’Armée de libération populaire (ALP) a pris place cet après-midi à bord du vaisseau Shenzhou-10 qui a décollé à 17 h 38 précises (11 h 38 heure de Paris) depuis la base de Jiuquan, située dans la province de Mongolie intérieure, au coeur du désert de Gobi.

Retransmis en direct à la télévision chinoise, le lancement s’est déroulé sans incident et sous les yeux du nouveau président chinois Xi Jinping, à peine rentré de son séjour californien et de sa rencontre avec Barack Obama. Après dix secondes de compte à rebours, la fusée Longue Marche 2F, sur laquelle était arrimé le vaisseau, s’est élevée droit dans le ciel bleu, laissant seulement derrière elle un grand nuage de feu et de poussière.

Station en orbite

Les détails de cette expédition, initialement prévue à la mi-juin, ont été rendus publics hier par Xinhua, l’agence de presse officielle. Depuis, la propagande ne tarit pas d’éloges sur la jeune taïkonaute, à la une des médias chinois ce matin. Issue d’un milieu modeste, entrée à seulement 17 ans dans l’armée chinoise, elle serait fan de basket, de photographie… et même capable de conduire quatre types d’avions différents.

Deux hommes effectueront avec elle ce vol spatial habité, le cinquième depuis 2003, et le plus long – 15 jours – jamais entrepris à ce jour par le dernier empire communiste, qui s’est depuis lors hissé au rang de seconde économie mondiale. « C’est un tir extrêmement important qui marque l’accomplissement de la première phase du programme spatial habité chinois », analyse Isabelle Sourbès Verger, géographe et chargée de recherche au CNRS. Car comme l’URSS dans les années 1970, mais contrairement aux États-Unis, la Chine a développé jusqu’à présent une « maison à deux pièces » comprenant une station en orbite, pour l’instant inhabitée, et un vaisseau spatial réutilisé après chaque aller-retour. « La deuxième phase, après 2015, consistera à faire vivre des hommes en permanence dans l’espace, ravitaillés par des vaisseaux qui assureront le renouvellement des équipages et du matériel », poursuit cette spécialiste de la politique spatiale chinoise.

Rendez-vous

Cette équipe a pour mission d’amarrer le vaisseau Shenzhou-10 au laboratoire spatial Tiangong-1, un module temporaire lancé en 2011 par la Chine et actuellement en orbite autour de la planète bleue. Cette technique, dite du « rendez-vous spatial », est essentielle, mais particulièrement difficile à réaliser. Les États-Unis et la Russie la maîtrisent depuis la course aux étoiles menée sous la Guerre froide, mais la Chine, qui a attendu 1998 pour entraîner ses premiers taïkonautes, doit encore apprendre à la réaliser parfaitement.

Le régime communiste avait réalisé avec succès son premier rendez-vous spatial en juin 2012, lors du quatrième vol habité, qui avait fait de Liu Yang la première femme chinoise à explorer la Voie lactée. Mais cette fois-ci, les choses pourraient être plus complexes, car deux manipulations doivent être effectuées : une manuellement, et une automatiquement, et sur plusieurs points d’ancrage. À bord de leur vaisseau, les taïkonautes doivent également effectuer des recherches scientifiques et des travaux de réparation sur le module Tiangong-1. Sans doute dans l’espoir de susciter des vocations, un cours de physique par vidéoconférence à destination d’élèves de primaire est aussi prévu.

Objectif Mars ?

Pour Pékin, ce voyage est donc surtout un exercice de routine destiné à tester sa maîtrise technique. Et cela d’autant plus qu’il pourrait s’agir du dernier avant la mise en orbite, prévue d’ici 2015, du nouveau module Tiangong-2. Exclue de la station spatiale internationale (ISS) par les États-Unis, la Chine a depuis le milieu des années 1990 développé sa propre recherche spatiale en multipliant les vols habités. Mais à ce stade, l’effort de Pékin – environ 4 milliards de dollars par an, le chiffre exact n’ayant jamais été divulgué – paraît toutefois minime par rapport à celui de Washington, qui consacre un montant neuf fois plus important. « Le programme spatial habité chinois a commencé officiellement en 1993, il a fallu dix ans à la Chine pour envoyer son premier homme dans l’espace en 2003, et dix nouvelles années pour y faire vivre trois cosmonautes pendant quinze jours » tempère Isabelle Sourbès Verger.

Il n’empêche, ce vol habité est aussi une façon pour la Chine de montrer au reste du monde qu’elle a désormais acquis des compétences qui la qualifieraient pour une exploration internationale à destination de la planète Mars. Près de 45 ans après le « grand pas pour l’humanité » de l’Américain Neil Armstrong, la Chine aurait en effet peu à gagner, tant politiquement que médiatiquement, à envoyer un de ses compatriotes sur la Lune. En revanche, sa participation à une expédition vers la planète rouge serait décisive pour démontrer aux États-Unis et à la Russie que l’espace est également son terrain de jeu.

Source : Le Point

Cash Investigation : Toxic Fringues

En dix ans, les tarifs du seul prêt-à-porter féminin ont chuté de 13%. Mais à quel prix exactement ? Travail d’enfants et d’adolescents, violations des lois locales et internationales, mise en danger de la vie des ouvriers : pendant six mois, au Bangladesh, en Inde et en France, des journalistes ont enquêté dans l’arrière-boutique de la planète textile pour découvrir ce qui se cache réellement sous l’étiquette bradée de certaines enseignes. Malgré de grands discours «éthiques», certaines marques ont recours à des entreprises sous-traitantes qui exploitent leur main d’oeuvre dans des conditions indignes. Gros plan pour finir sur le parcours de l’Américaine Erin Brockovich, rendue célèbre par le film de Steven Soderbergh.

La Chine fait une indigestion de scandales alimentaires

La Chine est empêtrée dans des scandales alimentaires à répétition.

Des plats à base de rats, renards et produits chimiques estampillés bœuf et mouton, de la viande coupée avec de l’eau ou encore des morceaux avariés : ces trois derniers mois, les autorités chinoises ont arrêté plus de 900 personnes et saisi plus de 20 000 tonnes de produits carnés frauduleux. De quoi relancer la question de la sécurité sanitaire en Chine, émaillée de scandales à répétition.

Lire : Chine : scandale alimentaire autour de plats à base de rat ou de renard

  • Des milliers de cochons morts dans une rivière
Mardi 18 mars 2013, le nombre de carcasses de jeunes porcs retrouvés dans le fleuvee Huangpu en amont de Shanghaï s'élevait à 13 000 depuis le début de la crise sanitaire. Les autorités se refusent à révéler les noms des fermes dont les animaux proviendraient.

En mars dernier, plus de 16 000 cadavres de porcs sont repêchés dans le principal fleuve qui traverse Shanghaï, le Huangpu, qui compte pour 22 % de laconsommation d’eau des 23 millions d’habitants de la mégalopole. Aucune responsabilité n’est officiellement établie et les informations manquent sur le circovirus porcin vraisemblablement à l’origine des morts. Mais l’affaire faitressurgir le commerce mafieux qui prévalait jusqu’en 2012, quand la mafia locale rachetait les cochons malades morts pour les revendre comme de la viande fraîche sur les marchés de la région.

Lire : Le virus caché des cochons flottants de Shanghaï

  • Des choux au formol
Des maraîchers chinois ont enduit des choux de formol pour éviter que les légumes ne s'abîment durant les longs trajets dans des camions non réfrigérés.

En mai 2012, l’agence de presse étatique, Xinhua, révèle que des marchands chinois enduisent les choux de formol avant le transport pendant la saison chaude. Peu onéreux, ce produit, qui provoque des irritations et est classé comme cancérigène, permet d’éviter que les légumes ne s’abîment durant les longs trajets dans des camions non réfrigérés. Selon la presse locale, cette pratique était commune depuis au moins trois ans dans la province du Shandong (dans l’est de la Chine), une région agricole majeure. En 2010, certains maraîchers chinois avaient également trempé des champignons dans l’eau de javel, afin de lesblanchir.

Lire : Les choux au formol rejoignent la liste des scandales sanitaires en Chine

  • De l’huile de caniveau pour la cuisine
Un supermarché à Shenyang, dans le nord de la Chine, en 2008.

La police chinoise arrête 32 personnes dans trois provinces, en septembre 2011, pour avoir produit et écoulé de l’huile frelatée fabriquée à partir de restes prélevés dans le caniveau à la sortie des restaurants. Cette huile pourrait représenter jusqu’à 10 % de l’huile consommée en Chine, selon certaines estimations. Les inspections sanitaires ont depuis été renforcées, mais le phénomène est difficile à éradiquer car le recyclage de l’huile de cuisine s’avère très lucratif.

  • Des pastèques explosives
Près de 50 hectares de cultures de pastèques dans la ville de Danyang, située dans la province orientale du Jiangsu, ont été perdus en raison de ce phénomène, qui pourrait s'expliquer par l'utilisation excessive de forchlorfenuron, un accélérateur de croissance.

Près de 50 hectares de cultures de pastèques, dans la province orientale du Jiangsu, sont perdus après que les fruits ont explosé en mai 2011. Les experts évoquent l’utilisation excessive dans les cultures de forchlorfenuron, un produit chimique qui favorise la division cellulaire et permet d’augmenter la taille des fruits, d’améliorer leur couleur et les rendements.

Lire : Mystérieuse série d’explosions de pastèques en Chine

  • Des petits pains à la teinture chimique
300 000 petits pains, appelés mantou, vendus dans les supermarchés à Shanghai ont vu leur composition altérée.

En avril 2011, la télévision chinoise révèle que près de 300 000 petits pains, appelés mantou, vendus dans les supermarchés à Shanghaï ont vu leur composition altérée : en plus de toute une série de composants chimiques qui ne figuraient pas sur l’emballage, de la teinture jaune toxique a été introduite pourdonner à la préparation la couleur du maïs. Enfin, une grande partie d’entre eux avaient été recyclés dans de nouveaux emballages alors que leur date d’expiration était dépassée.

Lire : Les consommateurs chinois exaspérés par les scandales alimentaires

  • Du lait aux nitrites
Des enfants se sont vus offrir du lait, du pain et des livres dans la province de Hebei en 2011.

Quelques jours auparavant, du lait frais est empoisonné au nitrite, un engrais agricole, dans la province de Gansu, au nord-ouest du pays. Bilan : 3 enfants morts et 36 gravement malades. L’affaire ravive la psychose de la contamination à la mélamine. Mais l’enquête policière finit par révéler que l’introduction de nitrite résulte d’un acte criminel intentionnel : un couple de fermiers avait en réalité empoisonné la production laitière de son voisin par acte de vengeance.

Lire : Trois enfants meurent dans une nouvelle affaire de lait contaminé en Chine

  • Du porc élevé au clenbutérol
Des porcs dans un abattoir de la province Anhui, dans l'est de la Chine, en septembre 2011.

Autre fraude dans la province centrale du Hunan fin mars 2011 : du clenbutérol, un anabolisant, est découvert dans les produits d’une marque qui appartient au premier producteur de porc chinois, le groupe Shanghui. Cette substance, à l’origine pour un usage vétérinaire et parfois utilisée par les sportifs comme produit dopant, transforme la graisse en muscle. Elle est prohibée car elle entraîne chez le consommateur des palpitations cardiaques, nausées, insomnies. En novembre,113 personnes, dont 17 fonctionnaires gouvernementaux, sont condamnés dans cette affaire. Des centaines de personnes étaient déjà tombées malades dans des cas similaires à Shanghaï en 2006, puis dans la province du Guangdong en 2009.

  • Le lait à la mélamine
Des agents de l'inspection sanitaire vident des boîtes de lait en poudre contaminé dans une décharge de la province chinoise de Guangdong, le 19 septembre 2008.

C’est le principal scandale alimentaire et sanitaire chinois : en mars 2008, de la mélamine est retrouvée dans le lait en poudre pour nourrissons de la marque Sanlu, très populaire dans le pays. Le composant chimique toxique, utilisé frauduleusement dans l’industrie alimenaire pour faire monter artificiellement le taux de protéine, entraîne la mort de 6 nourrissons et en contamine près de 300 000, qui seront atteints de maladies chroniques. La fraude, organisée à grande échelle, met en cause 22 sociétés laitières chinoises. Mais, pour éviter de ternir la réputation de la Chine à la veille des Jeux olympiques, le scandale n’est révélé que plusieurs mois plus tard. Début 2009, la justice condamne 21 personnes, dont 3 à des condamnations à mort. Preuve que la politique de contrôle sanitaire n’a pas été réformée, les scandales de lait frelaté sévissent toujours en Chine.

Lire : Le lait frelaté est toujours au menu des Chinois

 

Source : Le Monde

Chine : 28 000 rivières disparues en 10 ans

En une dizaine d’année, 28 000 rivières auraient complètement disparu du territoire chinois selon une étude menée conjointement entre le Ministère des Ressources en Eauet le Bureau National de la Statistique de Chine.

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Ce premier recensement national de l’eau, mené sur trois ans par 800 000 géomètres de tout le pays, révèle que sur les plus de 50 000 rivières recensées dans les années 1990, seules 22 909 sont restantes aujourd’hui.

Les officiels responsables de ces pertes mettent la faute sur le réchauffement climatique ou encore d’anciennes cartes erronées. Cependant les experts en environnement ne s’y trompent pas et accusent en outre des projets de construction et des détournements de rivière qui ont été réalisés sans consultation publique.

Selon Ma Jun, un expert en eau à l’Institut des Affaires Publiques et Environnementales, « une des raisons principales de la disparition de ces rivières, est la surexploitation des réserves d’eau souterraines, alors que dans le même temps, la désertification des forêts provoque une pénurie de pluie dans les zones de montagne. »

D’autres rejettent la faute sur le monstrueux projet hydroélectrique qu’est le barrage des Trois Gorges, qui a détourné à lui seul des milliards de litres d’eau.

Il y a encore quelques jours, ont découvrait les carcasses de 16 000 porcs jetés dans la rivière et également un millier de canards morts pour des causes inconnues ou non révélées.

Suite à ce recensement qui relève également une baisse importante de la qualité de l’eau, le nouveau Premier Ministre Li Keqiang a promis une plus grande transparence sur les questions de pollution.

Désormais, il est certain que la Chine, face à une catastrophe environnementale, doit prendre des mesures sérieuses pour endiguer le problème de l’eau.

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Source : Chine Information

Qui, de la Chine ou de Facebook, dominera le monde ?

 

Les Etats-Unis ayant succédé à la Grande-Bretagne comme puissance dominante, dès le XX e siècle, beaucoup pensent que le XXI e siècle sera celui de la Chine.

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C’est là un raisonnement de type purement national. Certes, l’empire du Milieu est encore la première communauté de la planète, mais, d’ici peu, il sera dépassé par Facebook, qui compte aujourd’hui 1 milliard de membres environ. La nouvelle puissance n’est pas là où on l’attend. C’est, déjà, l’individu. Où qu’il soit, aux Etats-Unis ou en Chine.

Pendant des siècles, les principaux acteurs sur la scène universelle furent les princes et leurs familles, qui résidaient dans des villes-Etats puis dans des Etats-nations. Après 1945 apparurent la quasi-totalité des organisations internationales (ONU, FMI, OCDE, GATT-OMC, OMS, etc.). A ces deux grands acteurs sont venues s’ajouter les organisations non gouvernementales (ONG), ainsi dénommées depuis 1944, même si les toutes premières datent du XIX e siècle, notamment la Croix-Rouge. L’explosion de leur nombre a modifié la gouvernance mondiale depuis quelques décennies. Dans ce concert, quelle que soit la période de l’histoire à laquelle on se réfère, les individus n’ont joué que des rôles marginaux. De Spartacus au jeune Chinois planté les bras en croix devant les chars de la place Tiananmen (5 juin 1989), quelques-uns se sont illustrés, mais ils n’ont jamais modifié durablement le cours de l’histoire. Les puissants ont toujours prétendu agir au nom du peuple et pour son bien, maintenu néanmoins au rang de piétaille et/ou de chair à canon.

Et si les réseaux sociaux étaient des nations virtuelles, avec leur propre régime, leur propre monnaie ? Si c’était le cas, en 2016 Facebook pourrait devancer la Chine. Trois ans plus tard le nombre de membres de Facebook pourrait être beaucoup plus grand que le nombre d’habitants en Chine.

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Ce monde est moribond. Dans celui qui naît, l’individu joue le rôle principal. La révolution numérique et Internet ne le mettent pas seulement en ligne, mais en première ligne. Il peut se connecter à ses semblables du monde entier, à chaque instant. Il n’est plus dans le monde, le monde est en lui. Des liaisons provisoires se forment avant de se volatiliser, des accords temporaires se nouent avant de se rompre, des alliances précaires s’établissent avant de s’évaporer. Cette oscillation permanente qui tisse de nouveaux liens entre le solidaire et l’éphémère ne permet plus aux vieux pouvoirs d’exercer leur pression habituelle. Femmes et hommes n’acceptent plus qu’on pense pour eux, qu’on parle pour eux, qu’on agisse pour eux. Ils sont aujourd’hui des milliards dans ce cas, même si tous ne parviennent pas encore à l’exprimer comme ils le voudraient. « Le pape, combien, de divisions ? », demandait Staline. Désormais, c’est Untel, combien de « followers » ?

Aussi les questions qui désormais se posent à nous, à nous tous, sur tous les continents de notre bonne vieille planète, sont donc celles-ci : comment peut s’organiser un monde où chacune et chacun revendique le droit d’exister, individuellement et socialement, sans médiation ? Quelle régulation respectueuse devons-nous, tous ensemble, imaginer ? Quel futur devons-nous construire pour que, tous ensemble, nous construisions un présent acceptable pour chacun d’entre nous ?

Sources : François Rachline sur Les Echos et Ya-Graphic