Selon une nouvelle recherche, de massives éruptions volcaniques auraient causé la disparition des dinosaures sur Terre, il y a environ 200 millions d’années.
La dispersion de gaz, due à de gigantesques éruptions, a provoqué un important changement climatique, causant l’extinction de la fin du Triasique, c’est-à-dire l’ère des dinosaures. Ce résultat n’est pas nouveau. Mais une nouvelle étude montre que les éruptions ont eu lieu entre le New Jersey et le Maroc, à une période assez proche de l’extinction, rapporte Discovery News, ce que les géologues n’avaient pas encore réussi à prouver.
Selon les scientifiques, menés par Terrence Blackburn, géologue au Carnegie Institution for Science, la fin du Triasique aurait eu lieu il y a environ 201,56 millions d’années, une date qui correspond à celle de l’explosion des volcans.
Les éruptions, situées dans la Région magmatique centre-atlantique, ont commencé lorsque la Terre n’était composée que d’un seul super-continent, la Pangée. Selon les recherches, elles auraient duré plus de 600.000 ans, créant un fossé dans la Pangée, devenu l’océan Atlantique. Ces résultats ont été permis grâce à l’étude d’échantillons de lave prélevées en Nouvelle-Écosse, au Maroc et au New Jersey.
« Les précédentes datations de ces éruptions avaient en réalité des marges d’erreur de 1 à 3 millions d’années« , explique Terrence Blackburn sur LiveScience. Or, les résultats montrent que l’éruption la plus ancienne s’est déroulée au Maroc, suivie 3.000 ans plus tard par celles de Nouvelle-Ecosse et celles du New Jersey, 10.000 ans après. Des fossiles d’animaux et de plantes mais aussi des spores et du pollen, datant du Triasique ont été retrouvés dans les sédiments sous les couches de lave mais pas au-dessus. Cela révèle que les éruptions ont bien éradiqué ces espèces. Parmi elles, on compte les conodonts, des poissons-anguilles, certains spécimens de crocodiles et des lézards des arbres.
Âge des laves du Triasique
L’équipe de chercheurs a été en mesure de déterminer l’âge des roches volcaniques en se basant sur l’étude des minéraux. Lorsque la lave refroidit, le centre reste chaud, et certains éléments chimiques comme le zircon ne peuvent pas cristalliser. Le zircon contient de l’uranium, dont la radioactivité décroit selon un rythme spécifique. En mesurant le taux de radioactivité de l’uranium présent dans les roches volcaniques, les scientifiques ont pu dater précisément les éruptions.
Ils ont aussi pu mesurer l’impact de l’inversion du champ magnétique de la Terre sur le volcanisme. Des particules minérales, datant d’une de ces inversions, ont été retrouvées dans toutes les couches de sédiments qui se sont formées juste avant l’extinction du Triasique.
Lorsque la Terre tourne sur son axe, elle oscille. La quantité d’énergie qu’elle reçoit du soleil fluctue donc en fonction des zones exposées. Ces fluctuations correspondent ainsi aux différentes conditions climatiques se produisant à intervalles réguliers. En étudiant ces intervalles, les chercheurs ont pu fixer l’âge des fossiles contenant les sédiments sur une période de 20.000 ans.
Un phénomène chaud-froid
Les éruptions auraient ventilé les sulfates réfléchissant la lumière du soleil dans l’espace, refroidissant la Terre pendant plusieurs centaines d’années. Pourtant, d’importantes quantités de dioxyde de carbone et de gaz à effets de serre ont été relâchés dans l’atmosphère à cause des éruptions, causant un réchauffement climatique. De nombreuses espèces n’auraient pas survécu à cet écart drastique de températures.
« Ces découvertes sont les bienvenues. Elles confirment ce que nous supposions depuis un certain temps déjà. La grande différence c’est que leurs techniques de datation ont permis des résultats bien plus précis que les nôtres« , affirme àLiveScience, le géologue Paul Renne du Berkeley Geochronology Center, qui a participé à l’étude.
Source : Maxisciences
Pour aller un peux plus loin : Pourquoi Dieu a-t-il créé les dinosaures ?