Rennes : une manifestation antifasciste dégénère en marge d’un meeting du FN. Une dissolution M. Valls ?

Le compte twitter de l'AFP Rennes a mis en ligne plusiuers photos des incidents.

Des heurts ont opposé samedi soir à Rennes des manifestants hostiles au aux forces de l’ordre à proximité d’une salle municipale du centre ville où se tenait un meeting du . Auatre manifestants ont été interpellés.

Réunis à 18h30 les manifestants, environ 600 à 700 au plus fort, selon le Patrick Strzoda, ont été repoussés par les forces de l’ordre des abords de la salle La Cité où devait se tenir le meeting du candidat FN aux municipales, Gérard de Mellon.

Une centaine de personnes participaient à ce meeting.

Les forces de l’ordre, cibles de jets d’objets selon le préfet, ont repoussé les manifestants avec des lances à eau et des lacrymogènes. Les manifestants ont ensuite tenté d’investir les permanences du PS et du FN mais ont été à nouveau repoussés par les forces de l’ordre. Environ 300 hommes étaient mobilisés (CRS, gendarmes mobiles et policiers) à Rennes pour contenir les manifestants et empêcher tout affrontement avec les participants au meeting, a précisé Patrick Strzoda.

Certains manifestants, cagoulés et armés de barres de fer, arrachés aux barrières d’un chantier proche, mais aussi de pavés, se sont ensuite séparés en petits groupes et ont investi les rues du centre ville, se mêlant aux passants du samedi soir. Deux vitrines d’agences bancaires, une d’une agence immobilière ainsi que celle d’un poste de police ont été brisées, selon le préfet. Des manifestants de retour près de la salle de la Cité ont bloqué une rue avec une voiture qu’ils ont retournée avant de l’incendier.

Lors de ces heurts il n’y a pas eu de blessé mais quatre manifestants ont été interpellés.

De nombreuses photos relayées sur twitter permettent de se rendre compte de l’étendue des dégâts.

Quelques membres du NPA et du Front de gauche

Des appels avaient été lancés par des associations antiracistes, des syndicats et des partis politiques d’extrême gauche pour venir manifester contre la présence du FN dans cette salle considérée comme la «Maison du peuple, symbole du mouvement ouvrier», a écrit le syndicat Solidaires dans un communiqué. Un petit groupe de militants du NPA et du Front de Gauche étaient notamment présents sur place et scandaient «A bas le FN», a constaté un journaliste de l’AFP. Selon une source policière ces manifestants «officiels» n’étaient qu’une centaine.

La location de cette salle municipale au FN a fortement ému mais «une autre décision aurait permis au FN de se présenter en victime des règles qui président à la démocratie locale. Nous ne voulons pas leur faire ce cadeau», a expliqué le PS d’Ille-et-Vilaine dans un communiqué de soutien à la municipalité socialiste avant la tenue du meeting.

Les manifestants se sont dispersés vers 21h20, selon le préfet.

Source : Le Parisien

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Clément Méric, mort et récupéré

clement meric gauche

Je suis presque sûr que Robert de Maubeuge aussi bien que Kader de Villetaneuse rigolent devant leur écran plat. Oh non, ils ne rigolent pas dela mort du pauvre Clément, ils ne sont pas des bêtes, et moi non plus, ils sont tristes comme tout le monde et peut-être le soir dans leur lit disent-ils pour son âme les pauvres mots qui leur restent comme une prière à quelque force supérieure inconnue. Oh non, ils ne rient pas parce qu’ils n’aiment pas la mort, même quand c’est celle d’un jeune homme qu’ils ne connaissaient pas.

Mais ils rigolent fort et à gorge déployée devant l’opération de récupération la plus minable et la plus sordide des dix dernières années. Résumons-nous : un groupuscule d’antifas se rend à une vente de vêtements où il sait qu’il rencontrera nécessairement des skins. Une fois sa proie localisée et dûment échauffée à coup d’insultes et de « tar-ta-gueule à la récré », ledit groupuscule se lance dans la bagarre. Tragique baston qui s’achève par la mort d’un jeune homme. Aussitôt les skinheads sont accusés. Parfait. Cela s’appelle un homicide, involontaire ou pas, je ne sais, que justice passe. Mais aussitôt, tous les gauchistes du monde crient à la « marque de l’extrême droite », aux années 30 et au retour du fascisme. Aussitôt ils érigent Clément en martyr du nazisme et réclament l’interdiction, la dissolution de toute l’extrême droite, du Front national, voire de l’UMP et de la Manif pour tous. Alors Robert, et Kader, et moi, nous rigolons. De joie murayenne devant l’absurdité du temps, ou de désespoir devant la chute définitive de la raison, je ne sais pas non plus.

Mais nous rigolons quand nous lisons que l’extrême droite a le monopole de la violence. Nous rigolons quand nous nous souvenons de ces manifs altermondialistes – et j’en étais, je peux en témoigner – où les black blocs ravageaient des quartiers entiers, incendiaient des banques, lapidaient des policiers et mettaient à sac des épiceries. Sans doute des gens d’extrême droite, comme les autonomes de Montreuil et leurs barres de fer, les milices de la CNT cagoulées qui font régner la terreur quand des vieillards anti-avortements s’enchaînent aux hôpitaux.

Des skins qui mettent la France en coupe réglée, qu’y disent. Que celui qui a croisé une bande de skins dans les rues de Paris ces dix dernières années lève le doigt. Ils sont peut-être vingt, ces JNR, dans tout le pays, mais il est certain qu’ils menacent l’ordre public, tiennent le trafic de drogue, celui des armes à feu, et détroussent des jeunes filles après les avoir violées tous les soirs dans tous les arrondissements de Paris. C’est bien simple, leurs quartiers de banlieue sont devenus des forteresses dans lesquelles la police n’ose plus s’aventurer, des Etats dans l’Etat. Quelquefois ils font des nuits de cristal aussi, mais les médias ont tellement peur qu’ils n’en parlent même pas.

Robert, Kader et moi, nous rigolons bien. Surtout quand nous entendons le ministre de l’Intérieur qui asperge les petites filles de lacrymo et coffre les gamins à T-shirt rose nous annoncer, de concert avec le Premier Ministre et le président de la République, que l’ordre public vacille à cause de vingt ploucs au crâne rasé.

Nous rigolons encore quand c’est Pierre Bergé dans son 500 m2 de gauche qui nous insulte, en tant que manifestants contre la loi Taubira, nous tenant pour responsables d’une vente de fringues Fred Perry. Nous attendons avec impatience de connaître les origines sociales des skins interpellés pour savoir si la guerre civile aujourd’hui a lieu entre « chasseurs de skins » de Sciences Po et skins prolos. Nous rigolons toujours en songeant à cette gauche française qui crie à la haine après avoir protégé des écrivains italiens des Brigades rouges aux mains tâchées du sang des assassins.

Nous rigolons quand des communistes nous appellent à la non-violence. Nous rigolons devant cette mascarade atroce où un pauvre garçon tombé pour rien devient le symbole d’une gauche sans cause. Nous rigolons en imaginant le nombre de points que va prendre Marine Le Pen dans les sondages après ça.
« Je voudrais que la jeunesse de France fasse le serment de ne plus mentir », disait Bernanos. Ça vaut aussi pour les quinquas de gauche.

Source : Causeur