Guerre civile : La France est une vaste poudrière

A entendre parler les français sur l’avenir de la France, beaucoup sont persuadés de l’émergence prochaine d’une guerre civile.
Nous le découvrons tous les jours et le sentons confusément :  la France est une vaste poudrière dont les gouvernants et les médias occultent, de peur que nous voyions une réalité effrayante et incontrôlable.Des étincelles apparaissent au dessus de cette poudrière les unes après les autres, manif pour tous, bonnets rouges, agriculteurs en colère, etc… sans que cette dernière n’explose, et tous le monde se demande comment cela est-il possible.

Ces mouvements de protestations économiques et culturels inquiètes les élites qui se retrouveraient être la cible en cas d’éclatement.

Alors, afin de détourner une colère prévisible, on laisse volontairement une autre situation s’envenimer, et même surement favoriser. Celle du choc des civilisations qui ne va qu’en s’accentuant. D’un Coté, des gens issus de l’immigration, principalement musulmans, se sentant rejeté par la population autochtone et/ou ne désirant pas s’intégrer, vivant pour la plupart dans la pauvreté, certains profitants même du système. Et en face, une majorité exaspéré se sentant incompris et oublié, d’origine chrétienne, une classe moyenne en colère qui s’appauvrit.
Les manifestations suite aux meurtres de Charlie Hebdo n’étaient pas que pour défendre la liberté d’expression et encore moins pour soutenir l’hebdomadaire satirique mais reflétait aussi d’un raz-le-bol d’une population redoutant se perte d’identité ne supportant plus des terroristes islamisés faire la loi.

Les dés sont jetés. Reste plus qu’a savoir quand cela explosera…

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Grèce : après la limitation des retraits, l’émission de CB à explosé

La massification du paiement par carte permettra de mieux évaluer les flux monétaires dans le pays.

Après la fermeture des banques et la limitation des retraits à 60€ par jour et par personne, l’émission de cartes bancaires à explosé pour atteindre un million en juillet.

La Grèce est le pays de l’Union Européenne où le paiement par carte bancaire est le moins élevé : 7 transactions en 2013 par personne contre 136 en France. Contraints d’avoir une carte pour effectuer leurs achats, cette crise bancaire risque fortement de changer les habitudes de paiements des Grecs.

C’est une étape supplémentaire dans le processus de suppression de l’argent liquide, et nous rapproche de la dictature totale, celle des banques

Frustrée, la jeunesse française rêve de révolte

Des jeunes en service civique, à Saumur, le 19 décembre 2013.
Des jeunes en service civique, à Saumur, le 19 décembre 2013. | EDOUARD CAUPEIL/PASCO POUR « LE MONDE »

L’autoportrait est sombre. Amenés à définir leur génération, ce sont les mots « sacrifiée » ou « perdue » qui leur viennent le plus souvent à l’esprit. A l’automne 2013, les jeunes de 18 à 34 ans étaient conviés par France Télévisions à répondre à un long questionnaire en ligne sur eux-mêmes et leur génération. 210 000 se sont pris au jeu de cette opération « Génération quoi ? ». Leurs 21 millions de réponses fournissent un matériau de recherche exceptionnel pour les deux sociologues de la jeunesse Cécile Van de Velde et Camille Peugny, maîtres de conférences respectivement à l’EHESS et à l’université Paris-VIII, qui ont contribué à concevoir le questionnaire. Ils en tirent aujourd’hui pour Le Monde les principaux enseignements, en se focalisant sur la tranche d’âge des 18-25 ans, centrale pour l’analyse.

 

  • La vie en noir

Interrogés sur leur devenir personnel, les jeunes répondants sont près des deux tiers à se déclarer plutôt ou très optimistes. En revanche, le regard qu’ils portent sur le destin de leur génération est extrêmement sombre. Vingt ans n’est pas le plus bel âge de la vie, pensent-ils majoritairement (à 51 %). Les mots-clés librement choisis pour définir leur génération sont édifiants : « sacrifiée », « perdue ». Et encore (après « Y », « Internet », « connectée »), « désabusée », « désenchantée », « galère »… « Autant ‘‘sacrifiée” est un terme qui a pu être induit par le discours des médias, analysent Cécile Van de Velde et Camille Peugny, autant ‘‘perdue” semble un choix spontané. » Donc révélateur.

Seuls 25 % des 18-25 ans ont la conviction que leur vie sera meilleure que celle de leurs parents. Ils sont 45 % à imaginer qu’elle sera pire, 29 % qu’elle sera semblable. Près d’un tiers (33 %) sont persuadés qu’ils ne connaîtront jamais autre chose que la crise. Quant à la vie de leurs propres enfants, 43 % pensent qu’elle sera encore pire que la leur. A toutes ces questions, les jeunes femmes répondent de façon encore plus pessimiste que leurs congénères masculins. « Ces pourcentages sont très élevés, sachant que les jeunes sont, dans la plupart des enquêtes, plus optimistes que leurs aînés. Ils le sont d’ailleurs dans cette enquête concernant leur avenir personnel, remarque M. Peugny. Ce qui apparaît ici, c’est le poids du discours de crise dans lequel nous baignons désormais, et le sentiment d’être pris dans une spirale du déclassement. »

Deux pondérations à apporter, selon lui, néanmoins. Les participants peuvent avoir été tentés de « surjouer un discours noir et cynique, ce qui est une manière de conjurer le sort ». Surtout, cette génération est fortement clivée en fonction des parcours et des statuts, précaires ou non. Ce n’est pas une mais des jeunesses qui se dessinent. En passant des étudiants ou salariés en CDI aux chômeurs-intérimaires-inactifs, le pessimisme gagne 20 points. L’expérience du chômage affecte fortement la projection dans l’avenir.

  • Un besoin de reconnaissance

« Les 18-25 ans qui ont participé font voler en éclats le mythe d’une société méritocratique » : voilà le second enseignement majeur de l’enquête, à entendre les deux sociologues. Près des trois quarts (70 %) d’entre eux ont le sentiment que la société française ne leur donne pas les moyens de montrer ce dont ils sont capables. « C’est massif, et en forte progression. En 2006, ils étaient 53 % dans ce cas. »

Les jeunes se montrent très sévères sur le fonctionnement du système éducatif à la française. Récompense-t-il le mérite ? Non, à 61 %. Donne-t-il sa chance à tous ? Non, à 61 %. Logiquement, plus le statut du jeune est précaire, plus son opinion est négative. Des réponses lourdes de rancoeurs dans une société « où formation initiale et diplôme exercent une si forte emprise sur les parcours de vie ».

D’autant que dans la sphère professionnelle non plus, les jeunes n’ont pas l’impression que leurs mérites et efforts soient récompensés. 60 % des répondants ne se croient pas payés, par exemple, à la hauteur de leurs qualifications.

Dans cette enquête transparaît donc, selon Cécile Van de Velde, « une génération consciente, lucide, désillusionnée, selon laquelle les instruments de mobilité sociale ne fonctionnent pas ». « Les jeunes se sentent abandonnés par la société. Ils ne sont pas aux commandes de leur vie, ils subissent. Sont frustrés de ne pas pouvoir faire leurs preuves, montrer qui ils sont. » Pour réussir dans la vie, la moitié des répondants pense donc ne pouvoir compter que sur soi-même. « Les jeunes sont individualistes, libéraux, par dépit plus que par essence. » Puisque très majoritairement (77 %), ils estiment également que dans la vie, on ne peut pas s’en sortir sans solidarité.

  • La valeur travail

Les jeunes valorisent d’autant plus le travail qu’il leur échappe, un quart d’entre eux connaissant le chômage. Seule une toute petite frange le rejette, envisageant de vivoter en marge du système. 81 % des répondants disent que le travail est important dans leur vie. Et pas seulement pour gagner de l’argent. La moitié déclare que travailler sert avant tout à s’épanouir. « Qu’ils soient soucieux de l’équilibre vie privée-vie professionnelle ne veut pas dire que la valeur travail se perd », commente Camille Peugny, pour qui rien n’est plus faux que les clichés sur une « génération feignasse » : « Impossible de faire une conférence sur les jeunes sans qu’un manager assure qu’à peine arrivés en entreprise, les jeunes ne s’intéressent qu’à leurs RTT. Platon déjà évoquait la décadence de la jeunesse, c’est un discours vieux comme le monde, lié au cycle de l’âge, à la difficulté à concevoir le changement apporté par les jeunes. »

A la question « Actuellement, es-tu épanoui dans ton travail ? », 62 % des 18-25 ans ont acquiescé. Mais la statistique chute à 43 % pour les intérimaires… L’enquête Génération quoi ? fournit le plus grand échantillon d’intérimaires jamais réuni (8 000 répondants dans cette situation), et leur « souffrance » saute aux yeux des sociologues. « Il faut sortir du discours sur l’intérim choisi. Ces jeunes veulent travailler davantage, ils ont le sentiment insupportable que leur destin est aux mains des autres, que leur sort dépend d’un coup de téléphone, ce qui interdit toute projection dans l’avenir. »

  • La tentation du départ

« T’installer à l’étranger, ça te tente ? » Evidemment oui, cela tente les trois quarts des participants à l’enquête. Inhérente à la jeunesse, cette envie d’aller voir ailleurs est plus que jamais valorisée dans la société. Mais 24 % des jeunes se sont reconnus dans une expression volontairement rageuse, hargneuse, qui leur était suggérée : « Dès que je peux, je me barre. » « Une réponse aux portes fermées pour tous les jeunes dans l’impasse, chômeurs, petits contrats, stagiaires… », à en croire les sociologues.

  • Famille, je t’aime

Toutes les questions portant sur les relations au sein de la famille suscitent des réponses unanimement positives. La famille apparaît plus que jamais comme la valeur refuge. S’ils doivent qualifier leurs relations avec les parents, 27 % des jeunes les décrivent comme « idéales », 53 % comme « cool », seuls 10 % les jugent « moyennes » ou « hypertendues ». Les parents, assurent-ils, sont fiers de leur parcours (89 %), les soutiennent dans leurs choix (91 %). Pour Camille Peugny, « les parents ont intériorisé le fait que la situation des jeunes est extrêmement difficile. Les quadras et quinquagénaires ont eux-mêmes connu la crise. Fini, les réflexions désagréables. Les deux générations sont solidaires dans la crise. Moralement et matériellement. »

Une bonne moitié des jeunes (53 %), même actifs, dit recevoir des aides parentales. Dans les familles, l’inquiétude est partagée. « Est-ce que tes parents sont angoissés par ton avenir ? » 63 % pensent que oui. Les réponses positives montent logiquement à 80 % pour les jeunes chômeurs ou inactifs. Mais atteignent tout de même 63 % chez les étudiants, et encore 47 % chez les jeunes en CDI. Même ce sésame recherché par tous ne parvient pas à apaiser l’anxiété familiale. « Cela rejoint les enquêtes sur les angoisses scolaires, la pression du diplôme, poursuit M. Peugny. Et cela montre que les parents sont parfois un brin schizophrènes : ce sont les mêmes qui, dans leurs fonctions en entreprise, ne sont guère pressés d’intégrer les jeunes dont ils ont une image peu flatteuse. »

  • La faute aux baby-boomers

Autre ambivalence, chez les jeunes cette fois : ils ne sont pas en conflit avec la génération parentale parce que les relations sont souples, les solidarités fortes. Mais cela ne les empêche pas d’en vouloir à leurs aînés de ne pas leur faire de place dans la société. Pour un jeune sur deux, les générations précédentes sont responsables de leurs difficultés. « C’est assez nouveau en France, et l’on peut penser que cela monte, surtout chez les étudiants, observe Cécile Van de Velde. Le problème d’équité entre générations se conscientise, sans doute du fait de la politique d’austérité, de la réforme des retraites et des débats sur le poids de la dette. Les jeunes pensent qu’ils font les frais de tout cela. » Mais sur une même génération, leur regard est double. Les mêmes qui disent « Marre des baby-boomers, on paye pour leur retraite, nous on n’en aura pas » ne veulent surtout pas que la retraite de leurs parents soit amputée – c’est particulièrement frappant chez les jeunes filles. « Ce qui explique en partie pourquoi le mouvement des Indignés a si peu pris en France… »

  • La politique, ils n’y croient plus

Vis-à-vis d’elle, la défiance est énorme. Près de la moitié (46 %) des répondants n’ont pas du tout confiance dans les femmes et hommes politiques. Certes, ils sont encore plus nombreux à se méfier des institutions religieuses (60 %) Et presque aussi sceptiques à l’égard des médias (40 % de non-confiance) que des politiques.

Mais pour la moitié des 18-25 ans, c’est tout vu, les politiques sont « tous corrompus ». Ces derniers ont bien encore du pouvoir (64 % des réponses), mais l’utilisent mal, puisqu’ils laissent la finance diriger le monde (90 %). La charge est violente, aux yeux des deux sociologues : « Les jeunes expriment une demande d’Etat, en souhaitant par exemple que leur période de formation soit financée. Ils pensent que les politiques, s’ils en avaient le courage, pourraient avoir une influence sur leur vie. Mais qu’ils ont laissé la finance prendre le pouvoir. Il y a du mépris dans ce regard des jeunes. Ils n’y croient plus. »

Chez eux, jeunes diplômés en tête, le sentiment que droite et gauche se valent semble encore plus fort que dans l’ensemble de la population. « Ils font l’expérience de la désillusion politique. C’est la première fois qu’ils vivent la gauche au pouvoir. Et ils ont le sentiment que rien ne change pour eux. » Voilà qui poussera massivement à l’abstention, anticipent les chercheurs. « Ce sont des gens informés, qui ne se fichent pas de la politique, qui ont des habitudes participatives liées à l’usage des réseaux sociaux. Mais l’offre politique ne répond pas à leurs attentes. La démocratie ne s’adresse pas à eux. Ils n’iront pas voter mais ce sera une abstention politique, réfléchie, presque militante. »

S’ils critiquent au plus haut point la politique traditionnelle, les 18-25 ans s’engagent plus volontiers dans un militantisme de terrain : manifestations, associations, solidarités locales… Leur altruisme semble plus marqué que celui du reste de la population. 80 %, par exemple, seraient favorables à un service civique obligatoire. Autre valeur classique de la jeunesse, la tolérance demeure forte (70 % estiment que l’immigration est une source d’enrichissement culturel) mais semble s’éroder. « A l’image de ce qui se passe dans l’ensemble de la société, une grosse minorité campe sur des positions autoritaires et xénophobes. Une véritable bombe à retardement, craint Mme Van de Velde. Ce sont les jeunes invisibles, dans des vies d’impasse, perdants de la mondialisation. Beaucoup de ruraux et de périurbains, en difficulté, déclassés. Ils sont souvent tentés par le Front national. » Un tiers des répondants envisagent que des emplois puissent être réservés aux Français.

  • Un vent de révolte

Une Cocotte-Minute qui n’aurait pas de soupape. Telle est l’inquiétante image choisie par les deux sociologues pour décrire le « fort potentiel de révolte » perçu au travers de cette vaste enquête. « C’est une génération qui veut entrer de plain-pied dans une société vieillissante. Elle enrage de piétiner à son seuil. Elle ne veut rien renverser, elle n’est pas en conflit de valeurs, mais elle trouve toutes les portes fermées, et elle envoie un avertissement. »

Besoin d’expression étouffé. Frustrations de ne pas avoir de place, de n’obtenir aucune reconnaissance sociale, de ne pouvoir devenir des citoyens à part entière, dotés d’un travail et d’un logement. Trajectoires déviées parce que l’emploi trouvé ne correspond pas aux études. Craintes pour l’avenir. Défiance vis-à-vis du politique… « Ce sentiment d’être privés de l’essentiel constitue un terreau fertile à la contestation. »

Jamais la jeunesse, en France, n’a été aussi éduquée. Lorsqu’ils sont chômeurs, stagiaires, coincés dans l’intérim, ces enfants de la démocratisation scolaire et de la mondialisation culturelle, extrêmement informés, vivent comme une indignité de devoir se contenter de survivre alors que leurs études ont fait naître de forts espoirs. D’où cette frustration existentielle et cette capacité à développer un discours de plus en plus critique sur l’épreuve sociale qu’ils traversent. « Un ‘‘nous » pourrait se former, croient les sociologues, si les diplômés étaient rejoints par les jeunes en désespérance sociale. »

Lire notre reportage à Saumur : Camille, 19 ans : « Les politiques ne changent pas notre vie »

A la question « Est-ce que tu participerais à un mouvement de révolte type Mai 68 demain ou dans les prochains mois ? », ils sont 61 % à dire oui. Tous quasiment égaux dans la colère, femmes et hommes tirés d’affaire et jeunes en galère… 66 % des intérimaires. 63 % des chômeurs. 60 % des étudiants. Et même 54 % des employés en CDI !

« Les jeunes ne sont pas dans la résignation. Il y a une énergie latente, comme en 1968 », perçoit Cécile Van de Velde. En temps de crise, explique-t-elle, on peut adopter une stratégie d’adaptation au système (loyalty), de départ (exit), ou de révolte (voice). « ‘‘Loyalty » pourrait bien se transformer en ‘‘voice » si rien ne bouge… Il suffit d’une étincelle… » Et d’une figure cible. La chance des politiques jusqu’à présent ? Qu’il soit plus malaisé de se rebeller contre un ennemi lointain et abstrait – la finance, la mondialisation, l’Europe – que contre la génération de ses parents, comme en 1968.

 

Source : Le Monde

Manif anti-IVG : « On souhaite que la France prenne exemple sur l’Espagne »

Plusieurs milliers de personnes ont défilé à Paris dimanche pour dénoncer la "banalisation" de l'avortement.
Plusieurs milliers de personnes ont défilé à Paris dimanche pour dénoncer la « banalisation » de l’avortement. | AFP/PIERRE ANDRIEU

Et « viva España » ! Hissés sur le lion de Belfort de la place Denfert Rochereau, à Paris (14e arrondissement), dimanche 19 janvier, les manifestants de la « Marche pour la vie » opposés à l’avortement chantonnent à la gloire de Madrid en agitant les drapeaux rouge et or aux côtés d’emblèmes à fleurs de lys.

Le collectif qui mène depuis neuf ans un combat contre l’IVG qualifiée tantôt d’« attentat à la dignité humaine » tantôt de « génocide médical » sent l’« espoir » venu de Madrid : le 20 décembre 2013, le chef du gouvernement espagnol, le conservateur Mariano Rajoy, a présenté en conseil des ministres une loi restreignant l’avortement aux seuls cas de viols et de mise en danger de physique ou psychique de la femme.

« C’est formidable. C’est l’espérance pour nous », s’enflamme le père Argouarc’h, en tenue de messe, s’apprêtant à « dire le chapelet », en fin de cortège, avec le docteur Xavier Dor, féroce militant anti-IVG. Plus loin, des familles se pressent pour prendre le départ du cortège. Des jeunes en sweat shirts rouges imprimés « j’aime la vie », dansent sur l’air de « Vamos à la playa ». Deux garçons en caban bleu marine et raie sur le côté tiennent la main de leur mère.

Certains sont venus de Reims, d’autres de Bretagne. Jean-Luc, lui, arrive de Gif-sur-Yvette avec femme et enfants. Tous avaient déjà fait le déplacement pour la Manif pour tous. Aujourd’hui, pour être à l’heure, « on a été à la messe sur la route, et on a pris des sandwiches », explique-t-il. Cheveux rares, sourire apaisé, il tient lui aussi fièrement le drapeau espagnol en mains. « On souhaite que la France prenne exemple sur l’Espagne, dit-il, il y a des choses absurdes. Ici des bébés animaux sont mieux traités que des bébés humains ! ».

Lire le visuel interactif : En Europe, les femmes inégales face à l’avortement

UNE DÉLÉGATION ESPAGNOLE DANS LES CORTÈGES

Marc, un jeune homme à la voix douce n’a pas de drapeau mais un crucifix géant dans les mains. Il n’en est pas moins admiratif de Madrid. A coté de lui, deux petites femmes âgées opinent. « Il y a un film qui circule sur Youtube sur l’avortement. C’est ça qui a ému les Espagnols ! », prétend l’une. « On y voit des enfants dé-chi-que-tés, dit sa copine aux cheveux gris recouverts d’un béret rose angora. « Non, non , pas déchiquetés », corrige l’autre, évoquant tout de même des fœtus traités comme « des déchets ».

Le collectif s’apprête à descendre jusqu’à la place Vauban. Tous enragent que le gouvernement soutienne l’amendement à la loi sur l’égalité entre les femmes et les hommes visant à supprimer l’idée de la nécessaire « situation de détresse » de la femme pour avoir recours à l’IVG. De quoi, disent-ils « banaliser » le procédé quand l’Espagne prend un chemin inverse.

Lire l’éditorial du Monde : Avortement : la régression espagnole

Pour mobiliser les troupes, les organisateurs ont convié une délégation espagnole composée, entre autres, de Luis Péral, sénateur du parti populaire et secrétaire général de l’association Famille et dignité humaine. Le début d’une tournée européenne pour défendre la loi espagnole qui soulève le cœur des féministes et des sociaux démocrates à Bruxelles ? « Pas pour l’instant, mais il faut expliquer les choses », reconnaît M.Péral dans un français parfait.

Promesse électorale de M.Rajoy, la loi anti-IVG est contestée au sein même du PP mais M.Péral en est sûr ; même s’il est amendé, le texte sera maintenu, voire « perfectionné ». « Le PP ne doit pas gouverner en suivant follement les enquêtes d’opinion », dit-il. « Cette loi est progressiste. Elle défend le droit à vivre. Le droit d’avorter, lui, n’existe pas ». A côté de lui, Cécile Edel, porte-parole de la Marche pour la vie et Jean-Marie le Méné, président de la fondation Jérôme Lejeune, acquiescent sans réprimer un sourire.

Source : Le Monde

The elites need a fabricated Apocalypse

Submitted by Brandon Smith of Alt-Market blog,

For years now at Alt-Market (and Neithercorp.us) I have carefully outlined the most likely path of collapse to take place within the U.S., and a vital part of that analysis included economic destabilization caused by a loss of the dollar’s world reserve status and petro-status.  I have also always made clear that this fiscal crisis event would not occur in the midst of a political vacuum.  The central banks and international financiers that created our ongoing and developing disaster are NOT going to allow the destruction of the American economy, the dollar, or global markets without a cover event designed to hide their culpability.  They need something big.  Something so big that the average citizen is overwhelmed with fear and confusion.  A smoke and mirrors magic trick so raw and soul shattering it leaves the very population of the Earth mesmerized and helpless to understand the root of the nightmare before them.  The elites need a fabricated Apocalypse.

Enter Syria…

I have been warning about the Syrian trigger point for a very long time.  Syria’s mutual defense pact with Iran, its strong ties to Russia, the Russian naval base off its coast, the advanced Russian weaponry in it’s arsenal, its proximity to vulnerable oil shipping lanes, all make the nation a perfect catalyst for a global catastrophe.  The civil war in Syria is already spreading into neighboring countries like Iraq, Jordan, and Lebanon, and if one looks at the facts objectively, the entire war is a product of covert action on the part of the U.S. and its allies.

The U.S. trained, armed, and funded the insurgency using Al Qaeda operatives.  Saudi Arabia has sent funding and arms as well.  Israel has aided the rebels using air strikes within Syria’s borders (even though this means that the Israeli government is essentially helping their supposed mortal enemies).  This war would NOT be taking place today without the express efforts of the West.  Period.

If one takes more than a brief examination of the Syrian insurgency, they would find an organization of monsters.  Wretched amoral wetwork ghouls whose crimes have been thoroughly documented, including the mass executions of unarmed captured soldiers, the torture and beheading of innocent civilians, the mutilation and cannibalism of dead bodies, and the institution of theological tyranny on a terrified populace.  The U.S. created and unleashed these demons, and now, we the people are being asked by the White House to support them through force of arms.

But what is the goal here…?

The goal, I believe, is to utterly transform the world’s political, economic, and social systems.  The goal is to generate intense fear; fear that can be used as capital to buy, as the globalists call it, a “new world order”.  Syria is the first domino in a long chain of calamities; what the Rand Corporation sometimes refers to as a “linchpin”.  As I write this, the Obama Administration is moving naval and ground forces into position and clamoring in a painfully pathetic fashion to convince the American public that 90% of us are “wrong” and that a strike on Syria is, in fact, necessary.  It appears that the establishment is dead set on starting this chain reaction and accelerating the global collapse.  So, if a strike does occur, what can we expect to happen over the next few years?  Here is a rundown…

1) Many U.S. allies will refrain from immediate participation in an attack on Syria.  Obama will continue unilaterally (or with the continued support of Israel and Saudi Arabia), placing even more focus on the U.S. as the primary cause of the crisis.

2) Obama will attempt to mitigate public outcry by limiting attacks to missile strikes, but these strikes will be highly ineffective compared to previous wars in Iraq and Afghanistan.

3) A no fly zone will be established, but the U.S. navy will seek to stay out of range of high grade Russian missile technology in the hands of Syria, and this will make response time to the Syrian Air Force more difficult.  Expect much higher American naval and air force casualties compared to Iraq and Afghanistan.

4) Iran will immediately launch troops and arms in support of Syria.  Syria will become a bewildering combat soup of various fighting forces battling on ideological terms, rather than over pure politics and borders.  Battles will spread into other countries, covertly and overtly, much like during Vietnam.

5) Israel will probably be the first nation to send official ground troops into Syria (and likely Iran), citing a lack of effectiveness of U.S. airstrikes.  American troops will follow soon after.

6) Iran will shut down the Straight of Hormuz sinking multiple freighters in the narrow shipping lane and aiming ocean skimming missiles at any boats trying to clear the wreckage.  Oil exports through the straight of Hormuz will stop for months, cutting 20% of the world’s oil supply overnight.

7) The Egyptian civil war, now underway but ignored by the mainstream, will explode due to increased anger over U.S. presence in Syria.  The Suez Canal will become a dangerous shipping option for oil exporters.  Many will opt to travel around the Horn of Africa, adding two weeks to shipping time and increasing the cost of the oil carried.

8) Saudi Arabia will see an uprising of insurgency that has been brewing under the surface for years.

9) Gasoline prices will skyrocket.  I am predicting a 75%-100% increase in prices within two-three months of any strike on Syria.

10) Travel will become difficult if not impossible with high gasoline costs.  What little of our economy was still thriving on vacation dollars will end.  Home purchases will fall even further than before because of the extreme hike in travel expenses required for families to move.

11) Russia will threaten to limit or cut off all natural gas exports to the EU if they attempt to join with the U.S. in aggression against Syria.  The EU will comply due to their dependency on Russian energy.

12) Russia will position naval forces in the Mediterranean to place pressure on the U.S.  I feel the possibility of Russia initiating direct confrontation with the U.S. is limited, mainly because countries like Russia and China do not need to engage the U.S. through force of arms in order to strike a painful blow.

13) China and Russia will finally announce their decision to drop the dollar completely as the world reserve currency.  A process which already began back in 2005, and which global banks have been fully aware of for years.

14) Because of China’s position as the number one exporter and importer in the world, many nations will follow suit in dumping the dollar in bilateral trade.  The dollar’s value will implode.  China, Russia, and the war in Syria will be blamed, and global banks including the Federal Reserve will be ignored as the true culprits.

15) The combination of high energy prices and a devaluing dollar will strike retail prices hard.  Expect a doubling of prices on all goods.  Look for many imported goods to begin disappearing from shelves.

16) Homelessness will expand exponentially as cuts to welfare programs, including food stamps, are made inevitable.  However, welfare will not disappear, it will merely be “adjusted” to fit different goals.  The homeless themselves will be treated like criminals.  The roaming bands of jobless drifters common during the Great Depression will not exist during a modern crisis.  State and Federal agencies will pursue an “out of sight, out of mind” policy towards the indigent, forcing them into “aid shelters” or other bureaucratic contraptions designed to conditioning the homeless to accept refugee status, making them totally dependent on federal scraps, but also prisoners on federally designated camps.

17) Terrorist attacks (false flag or otherwise) will spread like wildfire.  Israel is highly susceptible.  The U.S. may see a string of attacks, including cyber attacks on infrastructure.  Syria and it’s supporters will be blamed regardless of evidence.  The White House will begin broad institution of authoritarian powers, including continuity of government executive orders, the Patriot Act, the NDAA, etc.

18) Martial Law may not even be officially declared, but the streets of America will feel like martial law none the less.

19) False paradigms will flood the mainstream as the establishment seeks to divide American citizens.  The conflict will be painted as Muslim against Christian, black against white, poor against rich (but not the super rich elites, of course).  Liberty Movement activists will be labeled “traitors” for “undermining government credibility” during a time of crisis.  The Neo-Conservatives will place all blame on Barack Obama.  Neo-Liberals will blame conservatives as “divisive”.  Liberty Movement activists will point out that both sides are puppets of the same international cabal, and be labeled “traitors” again.  The establishment will try to coax Americans into turning their rage on each other.

20) The Homeland Security apparatus will be turned completely inward, focusing entirely on “domestic enemies”.  The domain of the TSA will be expanded onto highways and city streets.  Local police will be fully federalized.  Northcom will field soldiers within U.S. border to deal with more resistant quarters of the country.  Totalitarianism will become the norm.

What Can We Do Right Now?

The level of collapse, I suspect, will not be total.  The government is not going to disappear, rather, it will become more dominant in its posture.  Certain sections of the country will be maintained while others fall apart.  The IMF will move in to “help” the ailing U.S. economy by tying funding to the SDR (Special Drawing Rights).  America’s economy will be absorbed by the IMF.  Constitutional protections will be fully erased in the name of reestablishing “law and order”, with the promise that the loss of our civil liberties is “only temporary”.

If the U.S. strikes Syria, and refuses to disengage, these things WILL happen.  So, the next question is what can we do about it?

1) Given that this crisis is going to be riding a wave of extremely high energy prices, every single Liberty Movement activist (and every American for that matter) should be stockpiling energy reserves.  Motor oil, gasoline (with gas saver), diesel fuel, propane, etc. should be at the top of your list right now.  A generator should be next.  Prices are only going to rise from here on out.  Buy reserves now, before it is too late.

2) Everyone in the Liberty Movement should have at least minimal solar power capability.  A couple of 100 watt panels, an inverter, a charge controller, and two-four deep cycle batteries can be had for under $1000.  You may not be able to run your house on it, but you can at least charge important electronics, run a well pump, run some lights, a security system, etc.

3) The internet as we know it will no longer exist.  The White House will apply preexisting executive orders on U.S. communications to restrict internet use, or, a convenient cyber attack will take place, opening the door for federal controls.  The web will likely still operate, but only as a shell of its former greatness.  Certain sites and email providers will be designated “safe”, while others will be designated “unsafe”.  This leaves a gaping hole in our society’s ability to communicate information quickly and efficiently, and, it removes the alternative media from the picture.  The best solution I can present for this problem is Ham Radio, which is very difficult for the establishment to shut down.  Ham Radio communication chains could take the place of the internet as a lower-tech but useful means of spreading information across the country.  In the next few months, EVERYONE in the Liberty Movement should have a Ham Radio set, or handheld model, and they should know how to use it.

4) Harden your home during the next few months.  Place security bars on windows, and replace weak doors with steel core doors. An internal lock bar will still frustrate entry by those who might blast hinges.  Add a fire suppression system for good measure.  This might sound like overkill, but if you want to be able to sleep at night during such an event, you must make your home your castle.  No one should be able to enter your house without your permission.

5) Learn a useful trade right now.  If you don’t already know how to produce or fix a necessary item or commodity, take the next six months to learn how.  If you don’t know how to teach a valuable skill, get to work.  Barter and trade will become the primary method of economy during a dollar collapse. Make sure you are sought after within your local economy.

6) Cache items before winter begins.  Do not assume you will be able to stay on your homestead indefinitely.  There are no guarantees during collapse.  A wildfire could reduce your neighborhood to ashes in hours.  Your home could be overrun.  Make sure you have secondary supplies in a safe location just in case.

7) Find two friends (or more) right now that are willing to coordinate with you in the event that the worst happens.  This means mutual aid and defense.  This means predetermined arrangements for supplies, communications, meeting spots, and security.  Do it now.  Do not wait until our situation worsens.

8) Buy six months worth of food over the course of the next two months.  Bulk food, freeze dried, MRE’s, whatever.  Just buy it.  Have a lot of food already?  I don’t care.  Buy six more months of supplies now.  You’ll thank me later.

9) Cultivate nutrient rich soil before winter begins.  Buy a truckload of planting soil and manure and create a garden space if you have not already.  Purchase extensive seed storage.  Compile books on growing methods.

10) Gauge the temperament of your neighborhood.  If all of your neighbors are mindless brain eating zombies, then perhaps it would be better to share a home with a prepared family member in another region now.  If not, then start a neighborhood watch.  Two or three families working together is far stronger than only one, and can change the temperament of an entire block of homes.

11) Train for tactical movement over the next three months.  Learn how to move, shoot, and communicate as a team.  Learn your strengths and weaknesses today or suffer the consequences tomorrow.

12) Prepare yourself mentally for conflict and self defense.  Sign up for at least six months of hand to hand defense training.  Learn how to deal with the mental and emotional strain of another person trying to harm you.  Get used to the idea, because where we’re headed, someone, at some point, will probably want to do you in.  Always maintain your conscience and your principles, but never allow yourself to become a victim.

The Tension Is Palpable

As I have said many times before, a fight is coming.  There is no way around it.  But this fight must be fought intelligently, and we must never forget who the REAL enemy is.

If a revolution ensues and Obama loses control, the establishment could simply trigger a Neo-Con or military coup in order to placate the masses and fool Constitutionalists into believing they have been saved.  Useless solutions will be presented to the people, including new leadership composed of more old guard elitists, a disastrous Constitutional Convention, or limited secession (which will never be honored by the establishment anyway).  The purpose of these false solutions will be to fool you into relaxing your vigilance, distracting you from seeking justice against globalist organizations, or, to redirect your energies away from self sufficient communities, counties, and states, ready to dispel aggressive establishment elements.

Beware of those who grasp too readily for leadership over you.  Real leaders stand as teachers, not oligarchs, and rarely do they take on the role without considerable reservations.  Never trust anyone who does not immediately back their promises with tangible action.  And, never forget that we fight not just for the removal of one particular tyrant, but for Constitutional liberty itself.  One must follow the other, or there has been no victory.

Though it is depressingly difficult to see in times like these, there is indeed good in this world.  There are ideals, and aspirations, and visions, and loves worth standing up for, worth fighting for, and worth dying for.  There is still a future worth striving for at the end of the long night.  There are dreams here, in the hearts of men, worth realizing.  We do not necessarily battle for what humanity is, but for what we have the potential to become.  The tides of society may shift and storm, the chaos may become unbearable, and the world may tear apart until it is unrecognizable.   The agents of dominion believe they are the only constant, but there is another.  In time, the dim pale of tyranny will always break in the light of freedom’s resolute.  Get ready, honorable Liberty Movement, our work has just begun.

 

Source : Zero Hedge

Traduction google

France : les déficits publics deviennent hors de contrôle

La France est en train de perdre pied, elle vient de basculer de l’autre côté de la courbe de Laffer : les augmentations d’impôts non seulement ne rapportent rien, mais on constate même une baisse des rentrées fiscales. L’économiste américain Arthur Laffer (né en 1940) est devenu célèbre pour avoir modélisé ce phénomène : lorsque les impôts et les taxes sont déjà élevés, leur augmentation conduit à une baisse des recettes fiscales parce que les agents économiques surtaxés sont incités à moins travailler (ou à augmenter leur recours au travail au noir). Illustration concrète, les 30 milliards de taxes et impôts votées par le gouvernement de François Hollande n’ont servi à rien, on n’en voit pas trace ! Si l’impôt sur le revenu progresse un peu, les recettes de TVA baissent, de même les taxes sur l’essence et l’impôt sur les sociétés. Au final les recettes fiscales s’affichent en retrait par rapport à l’année précédente.

Le pire c’est que le ministère des finances ne s’explique pas cette déconvenue car selon ses calculs la stagnation de l’économie ne suffit pas à expliquer cette baisse des rentrées fiscales : sur les quatre premiers mois de 2013, les recettes de TVA reculent de 2,3% par rapport à la même période de l’année dernière alors que, selon lui, la consommation a stagné. On en déduira plutôt que les modèles économiques utilisés ne sont pas au point et que la récession s’avère plus forte que prévue. La consommation, le dernier moteur de l’économie française (largement alimenté par la dette publique), recule certainement plus que ne le mesurent les statistiques officielles.

Ces chiffres sont inquiétants. Rappelons-nous que lors du déclenchement de la crise de la dette en Grèce chacun moquait l’inefficacité des services fiscaux grecs, « ce n’est pas en France qu’on verrait ça ! » entendait-on et, effectivement, le fisc français est réputé pour sa capacité à lever l’impôt, et cela constitue l’un des points forts du pays pour les investisseurs internationaux. Cet atout vient de tomber.

Peut-on seulement espérer que cela produise un électrochoc et amène le gouvernement à mettre en place des réformes structurelles ? Même pas, la classe politique française, à gauche comme à droite, est droguée à la dépense publique. On peut même craindre de nouvelles augmentations d’impôts !

La conséquence de ce dérapage est claire : la France ne tiendra pas son objectif de déficit public à la fin de l’année. Pire, le déséquilibre du budget de l’Etat augmentera par rapport à 2012. Les marchés ne vont pas aimer, et la dette française risque de perdre son statut d’investissement privilégié qu’il possède encore.

Le changement risque d’être brutal car la France fait figure de pays charnière entre l’Europe du Nord, vertueuse, et celle du Sud, plus laxiste. Jusqu’ici la fiction, entretenue par les gouvernements et acceptée par les marchés, plaçait la France du bon côté. Un dérapage massif des comptes publics, comme il semble se préparer, va ramener sur terre ceux qui se faisaient des illusions. C’est toute la zone euro qui tremblera alors.

Source : 24hGold

Ils mangent en public en plein ramadan

Plus de 500 Algériens ont mangé et bu en public en plein ramadan samedi dans la ville « rebelle » de Tizi Ouzou, dans une première action collective du genre pour marquer leur liberté de choix face à « l’islamisation » du pays.

© afp.
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 « Il y a un climat de terreur qui règne contre ceux qui ne jeûnent pas » durant le mois de jeûne sacré musulman du ramadan, dénonce à l’AFP l’un d’eux, Ali, la quarantaine, un technicien de cette ville kabyle située à 100 km d’Alger. Tahar Bessalah, un entrepreneur en climatisation kabyle venu d’Alger, acquiesce. « Il faut que la religion reste du domaine du privé », dit-il en s’affirmant « musulman de tradition mais pas jeûneur ».

Parmi les participants à cette action, figurent des citoyens sans affiliation et des militants politiques, surtout berbères, qui n’hésitent pas à afficher le drapeau berbère. Un étudiant de 18 ans, Lounès, va encore plus loin en arborant une pancarte sur laquelle est écrit: « Je ne suis pas arabe. Je ne suis pas obligé d’être musulman ».

Troubles sanglants
La ville de Tizi Ouzou a été le théâtre de troubles parfois sanglants liés aux revendications culturelles et identitaires des Kabyles qui ont très mal vécu les politiques d’arabisation imposées par le gouvernement depuis l’indépendance. Face à un public essentiellement jeune et masculin, armé de bouteilles d’eau, de jus, de pain, de cigarettes et même de bières pour l’un d’eux, le président du Mouvement pour l’autonomie de la Kabylie (MAK), Bouaziz Aït Chebib, a revendiqué « l’attachement ancestral » des Kabyles « à la liberté de conscience ».

« Nous voulons dénoncer l’inquisition des autorités », « l’instrumentalisation de la religion », lance-t-il, applaudi par les manifestants postés devant la préfecture sur le principal axe routier de cette ville de quelque 150.000 habitants, sans le moindre contrôle apparent de forces de sécurité. Et d’annoncer que des manifestations similaires sont prévues ce jour à Bejaïa, ville portuaire kabyle, et même en France et au Canada, où vivent d’importantes communautés kabyles.

Pendant le ramadan durant lequel les musulmans s’abstiennent de boire, de manger, de fumer et d’avoir des relations sexuelles du lever jusqu’au coucher du soleil, les restaurants sont ouverts seulement dans les hôtels de luxe, et les autorités tout autant que les religieux incitent la population à respecter le jeûne, l’un des cinq piliers de l’islam. Jusque dans les années 1980, dans les villes au moins, les restaurants étaient ouverts et ne jeûnaient que ceux qui le voulaient.

« Islamisation rampante » de l’Algérie
La guerre anti-islamiste de plus de dix ans (à partir des années 1990) a changé la donne. Depuis, la société civile et nombre de partis d’opposition dénoncent ce qu’ils appellent « l’islamisation rampante » de l’Algérie, accentuée avec le Printemps arabe qui a vu l’arrivée au pouvoir d’islamistes dans plusieurs pays. Ce rassemblement à Tizi Ouzou, l’une des principales villes de Kabylie, a été lancé dans la foulée d’un contrôle de police effectué sur dénonciation le 19 juillet dans un bar fermé d’une commune proche, Tigzirt, où des jeunes déjeunaient. Le propriétaire, qui s’était vu retirer sa licence, a finalement pu la récupérer, selon la presse.

Le Wali de Tizi Ouzou, Abdelkader Bouazeghi, avait alors expliqué qu’il s’agissait de « vérifications de routine ». Ce n’était pas la première fois que des mesures au moins vexatoires étaient prises contre des non jeûneurs. Des chrétiens algériens se sont même retrouvés devant la justice ces dernières années pour avoir refusé de faire carême.

« Quelque 80% des Algériens sont d’accord avec ceux qui protestent contre le pouvoir grandissant des religieux dans le pays », dit le technicien Ali. Pour Hamid, un retraité de Tizi Ouzou venu exprimer son soutien au mouvement, « il faut bien mettre un holà à tout cela: on ne peut pas forcer tout le monde à aller au paradis », la fin ultime « promise » à tout pratiquant.

Source : 7sur7, Express et E&R

Démographie : âges médians des populations

Intéressons-nous aujourd’hui aux âges médians des populations, à savoir l’âge qui sépare les populations en 2 moitiés égales, la moitié de la population ayant plus et la moitié ayant moins que cette âge. C’est un indicateur moins biaisé que l’âge moyen.

Voici la situation des continents :

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On note la forte accélération du vieillissement de la Planète.

Au niveau des grands pays :

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Le vieillissement de la Chine, porté par la politique du “1 enfant par famille” est spectaculaire, suivi par celui de l’Allemagne.

Au niveau de l’Europe :

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Avec 44,3 ans, l’Allemagne est ainsi le pays le plus vieux d’Europe – l’écart avec les 40, 1 ans de la France est en fait gigantesque.

L’Espagne et l’Italie ont particulièrement vieilli au cours du demi-siècle passé, l’Irlande restant la plus jeune.

 

Source : Les Crises

La France huée dans plusieurs pays latino-américains

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« François Hollande, lécher les bottes, ta mère la pute » : à défaut d’être très élégant, ce message sur un panneau aperçu dans une manifestation à Caracas, au Vénézuela, donne une idée de la colère soulevée dans plusieurs pays latino-américains par l’affaire de l’avion du président bolivien Evo Morales cloué au sol de Vienne. La France et le Portugal, qui ont pendant plusieurs heures refusé le survol de leur territoire de l’avion, sont particulièrement visés. A La Paz, les petits drapeaux français et européen qui étaient fixés à la grille de l’ambassade de France, ont été décrochés et brûlés (voir la vidéo).

 

 

Les manifestants dénoncent les « laquais européens » des « impérialistes américains » et considèrent que la France a agi de façon néocolonialiste, sans aucune considération pour la souveraineté de la Bolivie. En Argentine, la présidente Cristina Kirchner, dans un discours, a parlé « d’acte d’humiliation ».

Selon le ministère bolivien des Affaires étrangères, la France a pris cette décision car elle soupçonnait l’avion, en provenance de Moscou et en direction de La Paz, de transporter le fugitif américain Edward Snowden, qui a rendu public l’existence de Prism, un vaste système d’espionnage électronique américain. La France s’est scandalisée de l’existence de Prism, mais l’affaire de l’avion bolivien jette un doute sur la profondeur de cette indignation…

 

Source : News360x.fr

Pour Barack Obama, l’Europe est un partenaire commercial et rien de plus

Le récent G8 et la visite de Barack Obama à Berlin ont souligné les divisions au sein de l’Europe, qu’elle doit gommer pour exister politiquement face aux Etats-Unis, juge notre contributeur Fabien Cazenave.

"Pour Barack Obama, l'Europe est un partenaire commercial et rien de plus"

Pour notre contributeur Fabien Cazenave, « il n’a jamais été question pour Barack Obama de traiter l’Europe comme un allié en tant que tel ».

REUTERS/Yves Herman

Le président des Etats-Unis a fait escale en Europe à l’occasion du G8 en Irlande du Nord et des 50 ans du discours de John Fitzerald Kennedy à Berlin. Barack Obama a à cette occasion discuté du futur grand accord commercial entre l’Europe et les USA. Cette visite sur notre continent est symbolique de la perception qu’a Obama de l’Europe: un territoire où commercer mais rien de plus. 

L’Europe: un continent où commercer

Barack Obama est tourné vers l’Asie. Ses premiers voyages sont pour ce continent, la Chine en tête. Si les Etats européens peuvent avoir un intérêt pour servir d’intermédiaire dans le cadre de négociations diplomatiques, ils ne sont considérés « que » comme des « Alliés ».

Au G8, Barack Obama a tenu une conférence de presse avec les représentants européens pour parler du grand accord commercial qui va être prochainement discuté. Lors de celle-ci, personne n’a parlé de la question de l’exception culturelle, ceci étant un sujet mineur et très franco-européen.

Pour le président américain, « ce partenariat transatlantique sera une priorité de [son] administration. […] Il augmentera les exportations, réduira les obstacles au commerce et à l’investissement. Dans le cadre plus large de la stratégie de croissance entre nos deux économies, il créera des centaines de milliers d’emplois des deux côtés de l’océan » explique-t-il.

Il ne s’agit donc nullement comme il était question pour la création en 1957 de la CEE(Communauté économique européenne) de la création d’une union autant fondée sur le commerce que sur des valeurs communes.

De même dans son discours à Berlin, il n’a jamais été question pour Barack Obama de traiter l’Europe comme un allié en tant que tel. Par exemple sur la question du désarmement nucléaire massif. Symboliquement, c’est en Europe, dans l’ancienne capitale divisée entre Ouest et Est qu’il souhaite tourner définitivement la page de la Guerre Froide. Mais c’est la Russie qu’il a appelé à approuver cette réduction. L’Union européenne n’existe pas en la matière alors que c’est des conséquences potentielles d’une guerre dévastatrice sur son sol dont on parle ici.

L’Europe trop divisée pour être un interlocuteur

En fait, cette approche américaine est logique. Au G8, Barack Obama a eu pour interlocuteur François HollandeAngela MerkelJosé Manuel Barroso et Herman Van Rompuy. Cela fait beaucoup pour un continent alors que la Chine ou la Russie n’envoie qu’un seul représentant.

La multiplication des interlocuteurs avait inspiré la fameuse phrase de Kissinger, « l’Europe quel numéro de téléphone? ». Parce que nous avons une vision nationale de la diplomatie, nous ne nous rendons plus compte de ce que nous imposons comme étiquette lourde et surranée à respecter pour nos partenaires.

Nous estimons normal que chacun de nos pays soit traité avec déférence. Dans la présentation du voyage d’Obama, la Maison Blanche présente Angela Merkel comme un « de nos principaux partenaires ». Au G8, le président américain est contraint dans son discours de remercier autant Barroso, Van Rompuy et Cameron présents à la conférence de presse que le « Président Hollande, la Chancelière Merkel, le Premier Ministre Letta et le Taoiseach Kenny », ainsi que « tous les autres membres de l’Union européenne« . Cela fait beaucoup de courbettes diplomatiques pour un seul interlocuteur, « l’Europe ».

Au final, certains dénoncent avec raison que « l’Europe perd de plus en plus rapidement de son influence et de son intérêt sur la scène internationale ». La visite de Barrack Obama en est le symbole: il parle d’Europe de manière générique mais doit citer tous ses interlocuteurs en particulier pour ne froisser personne…

L’Europe devient une nouvelle ligue hanséatique: unecommunauté de marchands, imposant dans sa globalité mais divisée et incapable de se comporter en acteur majeur du point de vue international.

Source : L’express