200.000 Danois signent une pétition contre Goldman Sachs

Helle Thorning Schmidt

Le gouvernement danois est sur le point de s’effondrer après que plus de 200.000 des cinq millions de Danois ont signé une pétition en ligne pour protester contre la prise de participation dans la société Dong Energy, une société de services publics du secteur de l’énergie, par la banque d’investissement américaine Goldman Sachs. Il d’agit de la plus grande expression de mécontentement de la population au cours des dernières années pour le gouvernement de coalition sociale-démocrate mené par le Premier ministre Helle Thorning-Schmidt, qui recueillait déjà de mauvais résultats dans les sondages avant que cette affaire n’éclate.

Les Danois n’ont pas accepté que l’exécutif ait conclu un accord qui permet à Goldman de détenir 19% du capital, et qui contient une clause qui accorde à la « Firme » un droit de veto sur les grandes décisions de l’entreprise malgré cette participation minoritaire (la part de l’Etat danois serait ramenée à 60%). Goldman aura donc son mot à dire si Dong Energy veut changer son CEO ou son directeur financier, et si elle décide de réaliser une augmentation de capital ou de se lancer dans l’acquisition d’une autre entreprise, par exemple.

La méthode que Goldman a utilisée pour cette acquisition, au travers d’une société d’investissement basée au Luxembourg, détenue par des actionnaires des îles Caïmans et de l’État américain du Delaware, deux autres paradis fiscaux, a été la goutte d’eau qui a fait déborder le vase.

Chez Goldman, les banquiers, pourtant habitués depuis 2008 à recueillir la réprobation du public, ont été surpris par la réaction du peuple danois, comme l’ont été les hauts fonctionnaires danois. « Nous comprenons que presque tout le monde déteste Goldman Sachs, mais vous ne pouvez pas faire des affaires et dire: +Votre offre est la meilleure, mais vous ne pouvez pas gagner+, a expliqué un officiel danois au Financial Times.

Le parti populaire socialiste, membre de la coalition gouvernementale au pouvoir depuis l’automne 2011, s’est fermement opposé à cette transaction. Les 6 ministres membres de ce parti ont présenté leur démission, dont la ministre des affaires sociales et de l’intégration, Annette Vilhelmsen. Cette dernière a cependant assuré que son parti, qui détient 16 sièges sur 179 au parlement danois, ne tomberait pas pour autant dans l’opposition, ce qui signifie que le gouvernement ne devrait pas avoir à démissionner. Cependant, la coalition de Thorning-Schmidt, qui était déjà minoritaire au parlement, ne détient plus que 61 sièges. « La vente de Dong est le coup de grâce de ce gouvernement», a affirmé Christoffer Green-Pedersen, professeur de sciences politiques à l’Université d’Aarhus, à l’agence de presse Bloomberg.

Selon un sondage, environ 68% des Danois sont opposés à cet accord.

Source : Express

Publicité

La concurrence pour les ressources naturelles sera le déclencheur de la 3ème guerre mondiale

En 2050, selon certains démographes, la population mondiale atteindra 10 milliards de personnes. Compte tenu de la croissance des pays en développement, 2 milliards d’entre elles, soit l’équivalent de l’Afrique, de l’Amérique du Nord et de l’Europe réunies, seront de la classe moyenne. Ce fort développement de la classe moyenne va pousser à la hausse la demande pour les biens de consommation, qui va elle-même renforcer la demande pour les matières premières. Le site Atlantico rapporte que Dambisa Moyo, une économiste zambienne diplômée d’un doctorat de l’université d’Oxford qui a travaillé pour Goldman Sachs et la Banque Mondiale, et a été citée comme l’une des 100 personnes les plus influentes du monde en 2009 par le Time, y voit un déclencheur de la future 3ème guerre mondiale.

Elle explique que la demande sur certaines matières, telles que le plomb, le zinc ou le maïs, est déjà très forte, et que nous ne savons pas encore comment nous pourrons combler nos besoins énergétiques. Selon Moyo, la concurrence pour les matières premières aurait déjà été à l’origine de 18 conflits à travers le monde depuis 1980. Elle envisage les futurs points de friction suivants :

✔ Le pétrole de la zone Arctique. Le réchauffement climatique provoque la fonte de la banquise, ce qui offre de nouvelles possibilités d’extraction des énormes gisements pétroliers qui s’y trouvent, et attise la convoitise des grandes puissances. La Russie, le Canada, les USA et la Chine sont déjà en lice pour exploiter ces gisements.

✔ L’eau issue de la fonte des glaciers himalayens. De même qu’il provoque la fonte de la banquise, le réchauffement climatique provoque la fonte des glaciers qui alimentent les plus grands fleuves du monde. Ces fleuves traversent des pays très densément peuplés, tels que le Bangladesh, l’Inde ou la Chine, et la guerre de l’eau, qui ne concerne pour l’instant que l’Afrique et le Moyen-Orient, pourrait ainsi s’étendre à ces pays.

✔ La volonté de s’approprier des terres arables. Les pays qui ont des liquidités importantes, comme certains pays émergents ou les pays pétroliers, achètent de grandes parcelles de terre en Asie, en Amérique du Sud, mais surtout en Afrique, pour garantir leur approvisionnement en nourriture. Cela risque de poser un problème à terme pour les populations locales qui pourraient souffrir de la faim, ce qui provoquerait des soulèvements.

Selon Moyo, le développement de la technologie, qui permettra de créer de nouveaux débouchés, et des moyens de substitution aux ressources naturelles, permettra peut-être d’éviter que ces surchauffes n’aboutissent à une nouvelle guerre mondiale.

Source : Express

Banquiers : ils avaient promis de changer – Pièces à conviction 15 Mai 2013