Saisies immobilières abusives : l’Etat de New York poursuit deux banques

Source : Le Monde.fr avec AFP | 06.05.2013 à 22h56 • Mis à jour le 06.05.2013 à 23h00

L’Etat de New York va poursuivre les banques Wells Fargo et Bank of America pour avoir maintenu des procédures de saisies immobilières abusives, malgré les engagements pris auprès des autorités fédérales l’an dernier.

En février 2012, cinq des plus grandes banques américaines avaient accepté un accord amiable de quelque 25 milliards de dollars, sous forme d’allègement de prêts ou d’indemnisation de propriétaires aux logements indûment saisis, entre autres mesures, pour mettre fin aux poursuites du gouvernement fédéral et de 49 Etats qui les accusaient de saisies immobilières abusives.

Aux côtés de Bank of America et Wells Fargo« les deux principaux prêteurs immobiliers de l’Etat de New York », JPMorgan Chase, Citigroup et Ally Financialétaient notamment accusées d’avoir saisi des logements alors que les dossiers comportaient des documents signés automatiquement (« robot-signing ») ou validés sans la présence obligatoire de notaires.

L’affaire des saisies immobilières douteuses avait fait scandale à partir de l’automne 2010 dans une Amérique à peine sortie de la crise financière la plus dure depuis les années 1930 et durant laquelle des millions de personnes ont été expulsées de leur logement pour ne pas avoir été en mesure de rembourser leurs prêts.

 DÉLAIS ABUSIFS

Dans un communiqué lundi, le bureau du ministre de la justice, Eric Schneiderman, indique que Wells Fargo et Bank of America ont enfreint « de façon répétitive » des normes qu’elles s’étaient alors engagées à respecter pour procéder à des saisies. Il a notamment « relevé 339 violations (…) depuis d’octobre ».

Wells Fargo et Bank of America, qui se sont refusées à tout commentaire lundi, sont notamment accusées de ne pas avoir respecté les durées sous lesquelles elles sont tenues de proposer des modifications de prêts aux emprunteurs immobiliers en difficulté.

« Plus les allègements de prêts sont retardés, plus les propriétaires accumulent les arriérés de paiement », les pénalités et autres frais, ce qui accélère la perte de leur logement, précise le communiqué. « La crise des saisies immobilières à New Yorkdure depuis 5 ans et est loin d’être terminée », avec parfois « 10 logements en procédures de saisie dans un même pâté de maison, ce qui détruit des communautés tout entières », a déploré Megan Faux, une responsable desservices légaux de la ville de New York, lors d’une conférence de presse aux côtés d’Eric Schneiderman.

« REFUS DE MODIFIER LES PRÊTS »

Malgré l’accord de l’an dernier, « peu a changé pour les propriétaires immobiliers dans les pratiques du traitement des prêts immobiliers » en arriéré ou défaut de paiement, a-t-elle ajouté, accusant les banques de « retarder de façon routinière » le traitement des dossiers, « de refuser de modifier les prêts », voire de perdre les documents.

Le communiqué donne l’exemple d’un couple âgé de « près de 70 ans », Joyce etAlton Harden, qui habite le quartier pauvre de Rockaways à New York depuis 35 ans « et essaye de négocier avec Wells Fargo une modification de prêt depuis trois ans ».

Après une série de coups du sort, notamment un grave accident du travail pour M. Harden et des dégâts sur leur logement après l’ouragan Sandy qui a frappé New York en octobre dernier, leur logement a été saisi. Une ultime demande de modification de prêt soumise début mars n’a reçu une réponse que début mai alors que les banques sont tenues de répondre sous trente jours.

Selon le Wall Street Journal, Bank of America aurait par ailleurs passé un accord amiable de 1,7 milliard de dollars avec le rehausseur de crédit MBIA pour solder un contentieux sur des titres adossés à des emprunts hypothécaires, litige issu de la crise

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L’inquiétante bulle immobilière chinoise

En Chine, 65 millions de logements flambants neufs sont vides depuis des années, de quoi loger plus de trois fois la population française ! Des villes fantômes par dizaine jaillissent de la terre du milieu. Inaccessible pour une grande majorité de la population, ces logements sont une vraie bombe à retardement, qui lorsqu’elle explosera, fera bien plus de dégât que la bulle immobilière américaine… A côté ce n’était rien…

Si cette bulle éclate, les familles de la classe moyenne qui ont investi plusieurs générations d’économies, se retrouveront totalement ruinées. Les sociétés du bâtiment seront mises en faillite, réduisant ainsi les exportations française en Chine qui représentent aujourd’hui 13,5 milliards d’euros… Ce scénario sera le même pour l’Allemagne, l’Angleterre, les USA et pleins d’autres pays. C’est cela la mondialisation, quand un tombe, les autres sont impactés, mais quand est-il quand un géant comme la Chine tombe ?

En remède, la Chine a planifié la construction de six millions de logements abordables, pas sûr que cela résolve le problème…

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Le magazine américain d’information 60 minutes a diffusé un reportage sur cette bulle immobilière

 

CITIC Group, une entreprise d’état chinoise à même construit une ville fantôme en Angola contre des matières premières, essentiellement du pétroleCidade do Kilamba d’une capacité de 500 000 habitants a été inaugurée le 11 juin 2011. Le peux d’habitants y habitent en grande partie grâce à l’employeur qui paye la totalité du loyer…

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Immobilier chinois : bulle économique ou anticipation d’éventuelles catastrophes ?

Vous pouvez sentir qu’on atteint le point de basculement. Le système qu’ils ont créé n’est mathématiquement pas tenable !

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Sources : Zero Hedge et Pierre Jovanovic

2013, l’année du krach immobilier ?

Malgré la faiblesse des taux de crédit, les grands indicateurs de l’immobilier passent un à un dans le rouge. Plus grand motif d’inquiétude : la chute du nombre de transactions. « Les Echos » ont interrogé les spécialistes parmi les meilleurs du secteur.

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Source : Les Echos