Nouveau billet de 5€: les monnaies papiers ont-elles un avenir ?

C’est la nouvelle star des portefeuilles, il est encore tout neuf: le billet de 5€ nouvelle génération fait son entrée dans nos poches. Mais pour combien de temps aurons-nous encore besoin de monnaies papiers ?

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La dématérialisation en marche

Les français sont des fans de leurs cartes bleues, ils les utilisent partout et il n’y a en France que très peu besoin d’avoir du liquide sur soi. Supermarché, station essence, magasins divers, hôpitaux, loisirs… la carte bleue semble s’immiscer partout et pour les plus gros montant, les virements sont désormais faciles à réaliser avec la démocratisation des accès sur internet à ses comptes.

Ces échanges dématérialisés sont à comparer au cycle de vie des coupures papiers: si tous les billets de 5€ mis bout à bout permettraient de faire 4,6 fois le tour de la terre,  la durée de vie d’un tel billet n’est que de 13 mois ! Les coûts de renouvellement sont donc importants.

Pour les échanges interpersonnels aussi

L’un des cas les plus typiques d’utilisation de liquide, hormis les très petits montants comme à la boulangerie est pour régler des comptes entre personnes physiques. Mais là aussi, de nombreuses solutions virtuelles et peu ou pas coûteuses ont vu le jour.

Entre disparition de l’anonymat et sécurité augmentée

la disparition de l’argent liquide aurait un effet clair sur l‘anonymat relatif que procure ce moyen de paiement. Et sans avoir rien à cacher on peut légitimement se sentir peu en confiance sur le devenir de ces données. Cependant d’un autre côté, une telle disparition rendrait plus difficile un certain nombre d’activités illégales.

D’un autre côté, la nouvelle génération de billets en euro se veut plus difficile à contrefaire avec de nombreux points de sécurité: microlettres, signes visibles seulement sous UV ou sous infrarouge, hologramme, filigrane ou encore fil de sécurité sont là pour compliquer la tâche des faux monnayeurs.

Alors, la dernière génération d’euro ?

Ce billet de 5€ est-il donc le premier de la nouvelle et dernière génération d’euro papier à voir le jour ?

Source : Economie Nouvelle

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La France peut-elle désormais imprimer de la monnaie de façon illimitée ?

Les données économiques de la France sont inquiétantes, et son gouvernement est empêtré dans une grave crise politique qui risque de saper sa crédibilité alors que le pays a désespérément besoin de réformes. Comment expliquer alors le récent effondrement des taux d’intérêts sur les obligations à 10 ans (OAT) ?

Selon plusieurs medias, pas de doute : la Banque Centrale Européenne (BCE) a donné carte blanche à la France pour imprimer de la monnaie de façon presque illimitée.

C’est ce que croit l’économiste néo-keynésien américain lauréat du Prix ​​Nobel d’Economie, Paul Krugman. Dans le New York Times, il a affirmé la semaine dernière que la France « a retrouvé sa propre monnaie » : « Les coûts d’emprunt de la France plongent. (…) Mais, attendez, la France n’était-elle pas supposée être la prochaine Italie, sinon la prochaine Grèce? (…) Les marchés ont conclu que la BCE ne peut laisser la France à court d’argent ; sans la France, il n’y a plus d’euro. Donc pour la France, la BCE est prête à jouer le rôle d’un prêteur de dernier ressort sans aucune ambigüité, et à fournir de la liquidité.

Ceci signifie qu’en termes financiers, la France a rejoint le groupe des pays avancés qui battent leur propre monnaie et qui ne peuvent donc tomber à court d’argent, un club dont tous les membres jouissent de coûts d’emprunt très bas, plus ou moins indépendamment de leurs dettes et déficits ».

Dans Business Insider, Joe Weisenthal indique que la baisse des taux d’intérêt est traditionnellement un indicateur de faiblesse de l’économie. Il n’y a qu’en Europe que l’on a assisté à la montée brutale des taux d’intérêt des pays de la périphérie en temps de crise, parce que le marché a estimé que ces pays dont les cotes de crédit ont été dégradées, pourraient théoriquement faire faillite, puisqu’ils ne peuvent imprimer leur propre monnaie.

Pour le journal allemand Deutsche Wirtschafts Nachrichten (DWN), cela frise le complot, puisque la BCE agirait pour empêcher une grande banque française de faire faillite. Le journal cite les noms de BNP Paribas, la Société Générale et le Crédit Agricole. Le DWN estime que Draghi est conscient que cette opération n’est pas tout à fait conforme avec le mandat de la BCE, mais qu’il souhaite éviter que l’Allemagne ne s’en mêle: «En France, une nouvelle bulle financière, gigantesque, se développe discrètement. L’Allemagne impuissante ne peut qu’y assister. Le président de la Bundesbank, Jens Weidmann, peut tenir des discours ici et là, mais rien de plus. Cette action montre que les pays du sud de l’UE ont déjà largement pris le contrôle de la construction européenne dans les couloirs de la BCE ».

(Graphique des taux sur OAT françaises à 10 ans. Source: Bloomberg)

Sources : Express.be et E&R

Olivier Delamarche – 26 mars 2013 – Intégrale Placements – On sera tous chypriotes