Dix projets architecturaux chinois impressionnants/extravagants

La future tour la plus haute du monde, l’immeuble le plus laid ou le musée en forme de raie : le meilleur et le pire des performances architecturales chinoises.

Malgré le ralentissement de l’économie chinoise, un promoteur chinois s’est lancé dans un défi insensé : construire en dix mois la tour la plus haute au monde, 838 mètres.

Ce projet s’ajoute à d’innombrables autres performances architecturales – il y a le meilleur et le pire –, qui ont profondément transformé les villes et les modes de vie chinois au cours des dix dernières années.

Des projets qui coïncident avec la forte poussée d’urbanisation de la Chine, où se produit le plus grand exode rural de l’histoire.

Le gouvernement chinois vient de décréter, par souci d’économie, un moratoire sur la construction de nouveaux bâtiments officiels. Mais il avait beaucoup investi jusqu’ici, et le secteur privé est lui aussi lancé dans la surenchère.

Le siège de CCTV signé Rem Koohlhaas (OMA)

On connait le stade olympique de Pékin, le « nid d’oiseau » des suisses Herzog & De Meuron, le siège futuriste de la télévision d’Etat CCTV signé du néerlandais Rem Koolhas, ou encore l’opéra de Pékin du Français Paul Andreu.

Voici dix autres projets, réalisés ou en cours de réalisation, qui décoiffent.

1

La tour la plus haute au monde à Changsha

Avec une hauteur de 838 mètres, ce projet de tour de Changsha, dans le sud de la Chine, sera le plus haut au monde (Broad Group)

Huit petits mètres ! C’est de cette courte tête que le projet de gratte-ciel Sky City de Changsha, dans le sud de la Chine, dépassera l’actuelle tour la plus haute au monde, Burj Khalifa de Dubaï.

Le conglomérat chinois privé qui est à l’initiative de ce projet extravagant y ajoute une performance : construire la tour en dix mois, avec une inauguration prévue en avril prochain, là où il avait fallu cinq ans pour édifier celle de Dubaï.

Pour réaliser cette prouesse, rapportent Les Echos, le fondateur de Broad Group, Zhang Yue, mise sur l’utilisation d’éléments préfabriqués qu’il suffit d’emboîter ensuite les uns dans les autres. Cette technologie lui a déjà permis de construire en quinze jours une tour de 29 étages.

Le correspondant des Echos relève toutefois que le très officiel « Quotidien du Peuple » a critiqué sur son micro-blog « la vénération aveugle portée aux gratte-ciel de hauteur démesurée ». Signe que cette course folle vers le ciel pourrait bientôt connaître un coup d’arrêt salutaire.

2

Le Sheraton du lac Tai

Le Sheraton du lac Tai (http://marketingtochina.com)

C’est un architecte chinois, Ma Yansong, qui signe cet élégant anneau sur le lac Tai, à Huzhou, dans la riche province côtière du Zhejiang. Une construction pour la chaîne hôtelière américaine Sheraton, qui a investi 1,5 milliard d’euros dans sa construction, signale le site MarketingtoChina.

L’hôtel, d’une hauteur de plus de 100 mètres, compte quelque 300 chambres de luxe, et ne devrait pas avoir de difficulté à les remplir, dans l’une des régions touristiques du pays.

3

L’hôtel Tianzi de Pékin, « l’immeuble le plus laid de Chine »

L’hôtel Tianzi de Pékin, décrit par Quartz comme « l’immeuble le plus laid de Chine »(Capture d’&eacute ; cran de Quartz)

Cet hôtel de la périphérie de Pékin a été désigné en 2012 comme le bâtiment le plus laid de Chine ! Il se présente sous la forme de trois personnages familiers de la mythologie chinoise, incarnant respectivement la prospérité, le bonheur et la réussite.

Ce type de projet est caractéristique de la rencontre entre les intérêts de promoteurs immobiliers à la recherche de concepts marketings spectaculaires, et de gouvernements locaux peu scrupuleux qui autorisent n’importe quoi à l’issue d’un banquet bien arrosé et de quelques enveloppes…

4

Le « LV building » à Shanghai

Le LV building de Shanghai, un pied géant (www.archcy.com via Quartz)

Repéré par le site américain Quartz, ce bâtiment est le siège de la société de Shanghai LV. Un seul commentaire : quel pied (c’était trop tentant).

5

L’hôtel Atlantis de l’île de Hainan

L’hôtel Atlantis de l’île de Hainan (www.archcy.com)

Avec l’explosion du nombre de millionnaires en dollars, et une classe moyenne de plusieurs centaines de millions de personnes, la Chine réinvente son tourisme. Les promoteurs tentent en particulier d’offrir, en Chine, certains des plaisirs que les touristes chinois vont chercher à l’étranger, l’extravagance en plus.

C’est le but de ce projet d’hôtel Atlantis sur l’île de Hainan, au sud de la Chine, déjà une destination touristique de choix pour les Chinois, mais aussi pour les Russes. Hainan a connu un boom de la construction au cours de la dernière décennie, qui a transformé ce paradis tropical en un Cancun d’Asie, avec plus de béton que de plages. Ce qui n’empêche pas son succès.

6

Le Centre de conférence de Chengdu

Le Centre de conférences de Chengdu signé Zaha Hadid, inauguré début juillet (Cabinet Zaha Hadid)

L’architecte Zaha Hadid vient d’inaugurer, le 1er juillet (jour anniversaire de la fondation du Parti communiste chinois !), ce monumental complexe à Chengdu, capitale du Sichuan, province de plus de 100 millions d’habitants à l’ouest de la Chine.

Grand comme vingt fois l’opéra de Sydney, long de 500 mètres, le centre de conférences de Chengdu, qui comprend deux hôtels cinq étoiles et un centre commercial, est la plus grande structure couverte au monde, et multiplie les records mondiaux.

On y trouve même le plus grand lac couvert au monde, Paradise island, avec la réplique d’un village méditerranéen. Les 1 000 chambres des deux hôtels ont toutes « vue sur la mer », un comble pour cette ville située à plusieurs milliers de kilomètres de la côte.

7

Le musée en forme de raie de l’île de Pingtan

C’est un bâtiment en forme de raie qui va naître au milieu du lac de Pingtan (Cabinet MAD)

Maquette du projet de musée de Pingtan, une autre vue (Cabinet MAD)

Les travaux ont commencé sur le lac Pingtan, dans la province côtière du Fujian, pour ce qui sera le plus grand musée privé de Chine. Conçu comme une « raie » plate posée sur l’eau et reliée à la terre par une étroite « queue », il est l’œuvre du cabinet chinois MAD, basé à Pékin.

Etroitement imbriqué avec la nature, les promoteurs se sont engagés à n’utiliser que des matériaux traditionnels de la région.

Situé sur une île située face à Taiwan, ce musée a l’ambition d’attirer les touristes de cette île rebelle, séparée de la Chine depuis 1949 mais avec laquelle les échanges économiques et humains se développent sans cesse.

L’île abrite actuellement une base militaire, mais elle devrait être transformée en zone urbaine et touristique, avec ce vaste musée comme principale attraction.

8

Le minimalisme de Wang Shu à Ningbo

Le musée de Ningbo (Wang Shu)

Wang Shu est l’antithèse de l’architecture clinquante et tape à l’œil qui domine la scène chinoise. Récompensé en 2012 du prix Pritzker, le « Nobel » de l’architecture, Wang Shu est un adepte du minimalisme, des produits recyclés ou naturels, et un partisan de l’économie de moyens. Sa réputation internationale n’est plus à faire, sans doute plus forte que dans son propre pays.

L’architecte, qui a créé en 1997 son propre studio avec sa femme, Lu Wenyu, signe ici le musée d’art de Ningbo, au sud de Shanghai, bâti entièrement avec des matériaux de récupération.

Il avait participé l’an dernier au Festival international des jardins au Château de Chaumont sur Loire, en France, et avait présenté une installation totalement dans son esprit imprégné de spiritualité chinoise traditionnelle.

Wang Shu et son installation, juillet 2012 à Chaumont sur Loire (Pierre Haski/Rue89)

9

Le musée Sifang de Nankin dans la nature

Le musée Sifang de Nankin, signé par l’Américain Steven Holl (Via archgen.com)

Cette construction très moderne et surprenante installée au cœur de la nature près de Nankin, la grande ville à l’ouest de Shanghai, est signée de l’Américain Steven Holl, qui dit s’être inspiré de concepts de la peinture chinoise ! Une expérience de modernité urbaine qui tente de se faire sa place sans trop déranger la nature…

Ce musée Sifang ouvrira ses portes en octobre prochain.

10

Le Quotidien du peuple de Pékin, un organe (de propagande) qui se dresse à Pékin

Vue très suggestive du futur siège du Quotidien du peuple à Pékin (Capture d’&eacute ; cran Index on Censorship)

Pour terminer, l’apothéose : nous vous avons déjà parlé du futur siège du Quotidien du peuple, l’organe (sic) central du Parti communiste chinois à Pékin. Les internautes s’en sont donnés à cœur joie depuis qu’ils ont découvert qu’il était extrêmement suggestif et ressemblait à un immense phallus.

La censure s’en est mêlée, interdisant ces photos, suscitant un classique jeu du chat et de la souris sur les réseaux sociaux chinois…

L’honnêteté nous oblige à dire que cette impression qui a beaucoup fait rire les internautes chinois et nous aussi, n’est visible que sous un certain angle de vue, et que, plus classiquement, l’immeuble ressemblera à ceci :

Le futur siège du Quotidien du peuple une fois terminé (Designboom.com via Quartz)

Source : Rue 89

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La concurrence pour les ressources naturelles sera le déclencheur de la 3ème guerre mondiale

En 2050, selon certains démographes, la population mondiale atteindra 10 milliards de personnes. Compte tenu de la croissance des pays en développement, 2 milliards d’entre elles, soit l’équivalent de l’Afrique, de l’Amérique du Nord et de l’Europe réunies, seront de la classe moyenne. Ce fort développement de la classe moyenne va pousser à la hausse la demande pour les biens de consommation, qui va elle-même renforcer la demande pour les matières premières. Le site Atlantico rapporte que Dambisa Moyo, une économiste zambienne diplômée d’un doctorat de l’université d’Oxford qui a travaillé pour Goldman Sachs et la Banque Mondiale, et a été citée comme l’une des 100 personnes les plus influentes du monde en 2009 par le Time, y voit un déclencheur de la future 3ème guerre mondiale.

Elle explique que la demande sur certaines matières, telles que le plomb, le zinc ou le maïs, est déjà très forte, et que nous ne savons pas encore comment nous pourrons combler nos besoins énergétiques. Selon Moyo, la concurrence pour les matières premières aurait déjà été à l’origine de 18 conflits à travers le monde depuis 1980. Elle envisage les futurs points de friction suivants :

✔ Le pétrole de la zone Arctique. Le réchauffement climatique provoque la fonte de la banquise, ce qui offre de nouvelles possibilités d’extraction des énormes gisements pétroliers qui s’y trouvent, et attise la convoitise des grandes puissances. La Russie, le Canada, les USA et la Chine sont déjà en lice pour exploiter ces gisements.

✔ L’eau issue de la fonte des glaciers himalayens. De même qu’il provoque la fonte de la banquise, le réchauffement climatique provoque la fonte des glaciers qui alimentent les plus grands fleuves du monde. Ces fleuves traversent des pays très densément peuplés, tels que le Bangladesh, l’Inde ou la Chine, et la guerre de l’eau, qui ne concerne pour l’instant que l’Afrique et le Moyen-Orient, pourrait ainsi s’étendre à ces pays.

✔ La volonté de s’approprier des terres arables. Les pays qui ont des liquidités importantes, comme certains pays émergents ou les pays pétroliers, achètent de grandes parcelles de terre en Asie, en Amérique du Sud, mais surtout en Afrique, pour garantir leur approvisionnement en nourriture. Cela risque de poser un problème à terme pour les populations locales qui pourraient souffrir de la faim, ce qui provoquerait des soulèvements.

Selon Moyo, le développement de la technologie, qui permettra de créer de nouveaux débouchés, et des moyens de substitution aux ressources naturelles, permettra peut-être d’éviter que ces surchauffes n’aboutissent à une nouvelle guerre mondiale.

Source : Express

Coupez le Wi-fi chez vous

Vous avez peut-être le Wifi chez vous, peut-être même savez-vous que cette technologie présente un danger potentiel pour votre santé. Mais pour l’instant, vous n’avez pas débranché ce service (bien pratique) faute de temps et parce que vous n’êtes pas convaincu. Voilà la raison pour laquelle j’aborde ce sujet cette semaine, car il y a urgence à vous débarrasser du Wifi et je ne suis pas sûr que vous l’ayez compris.

 Coupez le Wifi chez vous !

  • – Savez-vous que l’Agence Européenne de l’Environnement, le Parlement Européen et de nombreux médecins dans le monde ont décrit le Wi-fi comme une technologie toxique ? – Savez-vous que, de son côté, le Conseil de l’Europe préconise l’abandon du Wi-fi dans les écoles et recommande depuis 2011 la baisse des seuils d’exposition des antennes-relais de téléphonie mobile ?

En effet, les ondes Wi-fi de l’ordinateur (mais également du portable, du sans-fil DECT et du Bluetooth) travaillent sur des bandes de fréquences totalement différentes des ondes radio et télévision hertziennes, car ce sont des micro-ondes pulsées sur des très basses fréquences.

[(Le Wi-fi émet sur une porteuse micro-onde de 2,45 Giga Hertz (exactement la fréquence d’agitation des molécules d’eau utilisée dans les fours micro-ondes dont il est issu) une grande densité de fréquences très basses, qui sont “pulsées par saccades”, transmettent ainsi les informations textes, sons et images. Mais cette technologie est totalement incompatible avec la santé, même à 0,1Volt/mètre. En bref, vous vivez ainsi dans une maison transformée en un grand four à micro-ondes !!!)]

En fait, c’est la nature du signal qui est toxique et non l’intensité du Wi-fi, qui même à très faible puissance, désorganise les processus physiologiques et détruit des structures biochimiques, entraînant la perte d’étanchéité de la barrière hémato-encéphalique, une baisse de production de la mélatonine et d’acétylcholine (maîtres du sommeil, de la mémoire, de la concentration…) et des dommages génétiques irréversibles.

Il a également été prouvé que l’effet biologique de ces émissions composites se traduit par une production de protéines de stress avec résonance sur les ondes Delta du cerveau. Plusieurs études en double aveugle ont décrit le syndrome l’électro-hypersensibilité (EHS) comme un trouble neurologique sans aucun lien avec le psychisme. Plusieurs études portent même sur les animaux (cigognes, bovins, grenouilles…) et la flore. Les symptômes communs sont l’insomnie, les maux de tête, la perte de concentration et de mémoire, les troubles cardiaques et de l’humeur.

L’EHS s’étant avéré occasionner un mal être physique sur une moyenne de 6% des individus, le Conseil de l’Europe, le Parlement Européen, l’OMS et plusieurs Etats aux U.S.A ont classé l’EHS comme un trouble physiologique et non psychologique.

L’OMS, en 2011, a même classé ces ondes en “cancérogène possible”. En outre, il existe aujourd’hui de nombreux travaux scientifiques qui démontrent que ce type d’onde peut occasionner le cancer du cerveau, de la thyroïde, de la glande parotide … etc. Depuis les années 60, les militaires appellent ces effets sanitaires le “syndrome des micro-ondes”

Fin 2009, en Italie, un jugement de Cour d’Appel a finalement établi officiellement un lien de causalité entre téléphone mobile et cancer, mais il va falloir, comme à l’époque du tabac et de l’amiante, effectuer des opérations de matraquage pour remettre en question cette technologie que l’on prétend jusqu’alors inoffensive…

[(N’est-il pas inquiétant de noter que l’amiante avait cessé d’être couverte par les assurances américaines dès 1919, et les ondes de la téléphonie mobile et du Wi-fi depuis le début des années 2000 ! Or, les informations réelles sont souvent étouffées par des versions officielles à base d’expertises truquées sous influence.)]

 Cependant, on peut lire dans les polices courantes des compagnies d’assurance, que font partie des exclusions générales :

  • les dommages de l’amiante,
  • les dommages du plomb,
  • les dommages des ondes électromagnétiques,
  • les dommages des OGM.

Malgré cela personne ne se pose de questions ? aussi entend-on dire que si c’était si dangereux, ça se saurait, et qu’il n’est pas possible qu’une technologie autant utilisée puisse continuer d’exister en occasionnant tous ces dommages… C’est ignorer qu’en Angleterre, en Allemagne et en Autriche, le Wi-fi a été interdit dans les écoles et que le gouvernement allemand recommande depuis 2007 d’éviter le Wi-fi pour raisons sanitaires (mais en France on ne risque rien…).

Il se dit aussi que si le Wi-fi provoquait le cancer, il y aurait déjà des millions de cas vu qu’il a pénétré le monde entier depuis 2005. C’est ignorer que de très nombreux cas existent déjà, et qu’il faut quelquefois 20 ans entre le début d’une exposition et le développement d’un cancer…Et dans ce cas il est bien sûr facile de nier l’existence de la cause à effet.

Ainsi, en attendant la reconnaissance officielle de sa toxicité, nous vous recommandons de désactiver le Wi-fi (activé par défaut sur les Box internet) et d’utiliser un câble de connexion filaire. On comprend que dans un contexte de déni, vous ne serez pas encouragés à arrêter votre Wi-fi, si pratique et si moderne, surtout si vous ne “sentez rien” et avez l’impression de “revenir en arrière”. Mais souvenez-vous que c’est souvent après coup que la vérité éclate.

Nous vous encourageons à prendre cette responsabilité sans attendre, pour vous, vos proches et surtout vos enfants qui sont les plus sensibles. Notez que sur le plan technique, une connexion filaire est plus stable, plus rapide et aussi non accessible aux piratages et interférences avec le voisinage direct. Vous trouverez ici les conseils pour remplacer votre Wi-fi par une connexion filaire, y compris entre deux étages : http://www.robindestoits.org/_a227.html

 Mais, évidemment, le prix à payer est d’accepter un « petit bordel » de fils de connexions sur votre bureau au lieu d’avoir une place nette.

A ce sujet, je m’étais laissé séduire il y a quelques années par la solution clavier et souris sans fil ; et je m’étonnais que je ne puisse rester plus d’une heure devant mon ordinateur sans subir une poussée de tension et de sévères palpitations. Cela a duré au moins six mois, m’handicapant sérieusement dans mon travail jusqu’à ce qu’un problème technique me pousse à racheter un clavier et une souris 1er prix……..et miracle, plus de problème ! En fait, c’était l’émetteur sur mon bureau qui m’arrosait de plein fouet au niveau cœur. Tout cela, c’est cher payé pour juste un problème pratique de filasse et de place nette !

Michel Dogna
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Source : Amessi.org | Michel DOGNA | jeudi 11 avril 2013

Comment la technologie et Internet développent nos esprits

Allez, vite fait: quelle est la racine carrée de 2130? Combien de cabriolets Roadmaster ont été fabriqués par Buick en 1949? Quelle compagnie aérienne n’a jamais crashé un seul avion?

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Si vous répondu «46,1519», «8.000» et «Quantas», deux possibilités. La première, vous êtes Rain Man. La seconde, c’est que vous utilisez la technologie d’augmentation cérébrale la plus puissante du XXIe siècle: la recherche Internet.

Certes, le Web ne fait pas réellement partie de votre cerveau. Et, dans le film, les réponses de Dustin Hoffman auraient eu quelques secondes d’avance sur vous et votre ami Google. Mais en pratique, la différence entre un savoir encyclopédique et une connexion Internet mobile et rapide est moins significative que vous pourriez croire. Et cela ne s’arrête pas aux maths et aux devinettes. Mémoire, communication, analyse de données –dans tous ces domaines, nous pouvons acquérir des pouvoirs surhumains grâce à des appareils connectés à Internet. Pour ses détracteurs, dont le nombre ne cesse de croître, l’Internet risque de nous rendre paresseuxstupidesesseulés ou même fous. Mais en réalité, des outils comme Google, Facebook et Evernote, ont peut-être le potentiel de nous rendre non seulement plus savants et productifs, mais aussi, littéralement, plus intelligents que jamais.

L’idée que nous pourrions inventer des outils capables de modifier nos capacités cognitives peut surprendre, mais en réalité, il s’agit d’une des définitions fondamentales de l’évolution humaine.

Ce que l’Internet et les technologies mobiles ont changé

Avec l’acquisition du langage, nos ancêtres ont non seulement remanié leur façon de communiquer, mais aussi leur façon de penser. Les mathématiques, l’imprimerie et la science ont étendu encore un peu plus l’amplitude de l’esprit humain et, au cours du XXe siècle, des outils comme les téléphones, les calculatrices ou l’Encyclopedia Britannica ont permis un accès courant à une quantité de connaissances surpassant tout ce qu’une personne pouvait assimiler au cours de sa vie.

Mais, à l’époque, dire que ces informations faisaient partie de l’esprit humain était encore tiré par les cheveux. La distinction était nette entre ce que nous savions, et ce que nous pouvions savoir, si nous nous en donnions la peine.

L’Internet et les technologies mobiles ont commencé à changer la donne. Aujourd’hui, les smartphones font partie de notre vie quotidienne et des réseaux à grande vitesse tapissent le monde développé.

Si je vous demande quelle est la capitale de l’Angola, il n’importe quasiment plus que vous le sachiez de mémoire, ou non. Sortez votre téléphone et répétez la question en utilisant Google Voice Search: une voix robotique vous répondra «Luanda».

En matière de devinettes, la différence entre un authentique puits de science et un technophile moyen est peut-être l’affaire de 5 secondes. Et la victoire du robot Watson contre Ken Jennings au Jeopardy! laisse entendre que ce laps de temps pourrait même disparaître –en particulier si vous utilisez des technologies «vestimentaires», comme les Google Glass. La distance entre nos esprits et le cloud n’a jamais été aussi négligeable.

Le disque dur externe de nos cerveaux

L’Internet serait-il devenu le disque dur externe de nos cerveaux? En substance, il s’agit du concept d’«esprit étendu», proposé pour la première fois en 1998 par les philosophes Andy Clark et  David Chalmers. Cette théorie répondait au très ancien «problème corps-esprit», qui pose la question de la réductibilité de nos esprits à la biologie de nos cerveaux.

Pour Clark et Chalmers, l’esprit humain moderne est un système qui transcende le cerveau afin d’appréhender des éléments de notre environnement externe. Selon les philosophes, certains outils technologiques –la modélisation informatique, la navigation par règle à calcul, la division longue posée avec un papier et un crayon– peuvent faire tout autant partie intégrante de nos opérations mentales que les fonctionnements internes de nos cerveaux. Ils écrivaient:

«Si, quand nous nous confrontons à une tâche quelconque, une partie du monde relève d’un processus qui, s’il était effectué de tête,serait assimilé sans hésitation à un élément du processus cognitif, alors cette partie du monde est (selon notre argument) une partie du processus cognitif.»

Quinze années plus tard et au cœur d’une culture Google bien développée, la pertinence de l’esprit étendu semble bien plus manifeste aujourd’hui. «Ned Block [professeur à la NYU] aime à dire: “votre thèse était fausse quand vous avez écrit votre article –mais elle est devenue vraie depuis”», s’amuse Chalmers.

La recherche Google, désormais moyen prioritaire d’acquisition d’informations sur le monde, n’en est que l’exemple le plus évident. Des assistants personnels virtuels, comme le Siri d’Apple, retrouvent sur-le-champ des numéros de téléphone et des itinéraires que nous avions autrefois à mémoriser ou à noter sur un bout de papier. Et le potentiel d’augmentation mémorielle d’applications comme Evernote, dont le slogan est «Souvenez-vous de tout», est encore plus conséquent.

D’où ce second test: que faisiez-vous au soir du 8 février 2010? Quels sont les noms et les mails de vos amis vivant aujourd’hui à New York? Quelle est la recette exacte de votre pâtisserie préférée?

Notre cerveau n’aime pas les détails abstraits

Nos cerveaux sont champions pour stocker et retrouver des informations qui nous sont viscéralement importantes, comme le sourire d’un être aimé ou l’odeur d’un aliment qui nous donne la nausée, explique Maureen Ritchey, post-doctorante à UC Davis et spécialisée en neuroscience de la mémoire. Mais ils n’aiment pas s’embarrasser de détails abstraits, comme le titre du livre que nous voulions lire, ou le truc qu’il fallait absolument acheter en rentrant du boulot.

Autrefois, nous adorions combler ces lacunes avec des carnets, des agendas ou des Rolodex. Mais ces technologies étaient très mal faites.«L’inventeur du carnet d’adresses ne connaissait visiblement rien du fonctionnement cognitif à l’œuvre quand nous nous souvenons d’une personne», déclare Phil Libin, PDG d’Evernote.

«Le cerveau ne se souvient pas des gens selon l’ordre alphabétique de leur patronyme.»

D’où sa solution, Evernote Hello, un application qui stocke les photos de vos contacts ainsi que le lieu et les circonstances de votre rencontre, parmi les autres informations d’usage. Si vous ne vous rappelez plus leur nom, vous pouvez demander à Evernote de vous passer toutes les photos des gens que vous avez croisés le mois dernier, lors de cette conférence à Indianapolis.

Avec d’autres applications Evernote, vous pouvez prendre des notes en texte, audio, vidéo, ou en pages web, pour les consulter ensuite par titre, date, lieu ou recherche d’expression, ce qui vous évite d’avoir à vous souvenir de leur dénomination, ou même de les classer en plusieurs catégories. Le widget Evernote Web Clipper compulse vos notes personnelles quand vous faites une recherche Google. Evernote Food cible les textes et les photos de recettes.

Votre mémoire est bien meilleure

Evernote n’est évidemment qu’un exemple parmi toutes les applications mobiles vous permettant d’accéder à des informations que vous ne pouvez pas dénicher avec une simple recherche Google.Soundhound ou Shazam «écoutent» quelques secondes d’une chanson et vous listent le nom du groupe, de l’album et toutes les paroles. Checkmark sait si vous passez à proximité d’une boîte à lettres et vous rappelle que vous avez du courrier à poster.

Alors, où étiez-vous il y a trois ans, ce soir de février? Si vous utilisez un programme de messagerie actuel, comme Gmail, vous pourrez sans doute vous en souvenir en faisant remonter tous vos mails datant de ce jour-là. Et cet été, quand vous serez à New York, chez qui pourrez-vous dormir ou passer prendre un verre? C’est tout l’intérêt dunouveau Graph Search, de Facebook. Vous voyez? Vous avez bien meilleure mémoire que ce que vous pensez.

Mais les applications à surveiller sont sans doute trop nombreuses, même si elles ne sont qu’à portée de clic ou de glissement de doigt. Et telle ou telle information devient peut-être plus facile à retrouver, mais vous devez toujours vous rappeler de l’enregistrer, au départ. C’est justement le type de problèmes que les futures générations de logiciels mobiles souhaiteraient résoudre.

L’idéal de Vannevar Bush

Avec le projet MyLifeBits, radical et précurseur, Microsoft visait un stockage de l’information fluide et exhaustif, inspiré par le memex, conceptualisé par Vannevar Bush en 1945. Pour Bush et son article ô combien prémonitoire de l’Atlantic Monthly, le memex était «un dispositif permettant à un individu de stocker mécaniquement tous ses livres, archives et communications, afin de pouvoir y accéder très rapidement et avec une flexibilité totale. Il s’agit d’un supplément personnel et augmenté de sa mémoire».

En 1996, dans son livre La route du futur, Bill Gates faisait sienne une version actualisée du memex. Après avoir lu Gates et Bush, Gordon Bell, chercheur chez Microsoft, tenta à la fin des années 1990 d’enregistrer, de scanner et d’indexer tout ce qu’il lisait, écrivait, voyait ou entendait. Et grâce à la SenseCam, une caméra numérique accrochée à son cou et se déclenchant automatiquement au cours de la journée, l’entreprise avait fini par devenir moins fastidieuse.

Aujourd’hui, Google élabore des technologies qui pourraient se rapprocher encore davantage de l’idéal de Bush. Ou, comme il l’écrivait dans son article de l’Atlantic Monthly:

«Le chasseur d’images du futur a sur son front une petite protubérance à peine plus grosse qu’une noix. (…). Il pourra facilement la déclencher à l’aide d’un cordon dissimulé dans sa manche. Une simple pression et la photo est prise. Sur des lunettes ordinaires, un cadre est finement tracé au sommet d’un des deux verres, hors du champ de vision habituel. Dès qu’un objet apparaît dans ce cadre, il est pris en photo. Quand le scientifique du futur déambulera dans son laboratoire ou sur le terrain, dès qu’il regardera quelque chose méritant d’être archivé, il lui suffira d’actionner le déclencheur, sans quasiment aucun bruit d’obturateur.»

Oui, on parle du Project Glass?

Quant au volet «récupération d’information» de l’équation, en décembre, Google s’est offert les services de Ray Kurzweil, gourou de l’intelligence artificielle (et techno-optimiste radical). Kurzweil chapeaute désormais une équipe d’ingénieurs travaillant, si on en croit les rumeurs, à des technologies d’assistance personnelle capables de détecter et de fournir les informations désirées avant même que vous les demandiez. Par exemple, si vous arrivez à proximité de votre arrêt de bus, les Google Glass vous diront que le trafic est perturbé, et que vous devriez plutôt prendre le métro si vous voulez arriver à l’heure au bureau.

Tout ça pour quoi?

Mais cela en vaut-il vraiment la peine? Rien n’est moins évident. Selon Ritchey, la neuroscientifique d’UC Davis, le cerveau humain a déjà l’habitude de fonctionner sur des conjectures et des arrières-pensées. Essayer de concevoir un ordinateur capable de les deviner pourrait générer un nombre important de fausses alarmes et d’alertes inutiles.

Sans compter les inconvénients propres à de tels dispositifs, assez puissants et intelligents pour nous aider l’esprit de diverses manières.

Comme avec l’Internet, on pourrait craindre que ces appareils, capables de nous rendre  superficiellement plus intelligents, nousabêtissent en fait en profondeur. Ainsi, pour Nicholas Carr, l’ère de l’information va inexorablement s’ouvrir sur une ère des troubles de l’attention –à force de tweets et d’hyperliens, notre cerveau s’habituera à une stimulation constante, et nous ne serons plus capables de lire un livre, et encore moins de supporter la contemplation profonde que nécessite toute sagesse réelle.

Il y a sans doute des éléments de vérité dans ce genre d’affirmations, même si des scanners cérébraux laissent plutôt entendre qu’une recherche Google stimule davantage le cerveau que la lecture d’un livre. Sans oublier qu’on peut retrouver la logique même du réquisitoire de Carr chez  Socrate, qui déplorait en son temps l’avènement de l’écriture. Quant aux techno-sceptiques du XVe siècle, c’est à l’imprimerie qu’ils s’en prenaient, à cause de son action prétendument délétère sur l’esprit.

Pour Chalmers, ce type de raisonnement est lié à l’idée d’un esprit humain concomitant du cerveau. Il va sans dire que la littérature a probablement érodé notre capacité cérébrale à nous remémorer des poèmes épiques, vers après vers. Mais bien avant cela, poursuit Chalmers, le langage oral a sans doute lui aussi réorganisé nos cortex, au détriment d’autres aptitudes sensorielles primitives ou d’autres modes d’introspection. «Peut-être que le Nicholas Carr préhistorique disait “Hé, attention, le langage nous rend bête!”», conclut-il, goguenard.

Le risque d’être trahi

Si vous envisagez le cerveau comme la tour de contrôle de l’esprit étendu, il est évident que le langage nous a rendu, dans l’ensemble, beaucoup plus intelligents. Rien ne dit que l’Internet suivra cette trajectoire, mais pour vous montrer comment il offre, déjà, des antidotes aux poisons envisagés par Carr, sauvegardez cet article grâce à Instapaper, et vous pourrez le lire attentivement quand bon vous semble.

Mais il y sans doute plus ennuyeux. Pour qu’une technologie relève d’une amélioration cognitive authentique, l’un des critères est de pouvoir y accéder de manière rapide et fiable (à l’instar des services Internet mobiles). Mais la confiance en est un autre. Plus Facebook, Google, Instagram et Evernote se feront indispensables, plus les risques augmenteront en cas de trahison. Une trahison pouvant prendre la forme d’une panne générale: dans un monde où les Google Glass ou la voiture sans conducteur sont généralisées, imaginez le chaos si elles se mettent à buguer toutes en même temps…

Mais il peut aussi s’agir d’une violation des règles de confidentialité, un spectre qui rode d’ores et déjà sur les entreprises Internet qui en savent le plus sur nos vies personnelles. Rien que la semaine dernière, des hackers ont dérobé les mails, les noms d’utilisateur et les mots de passe encryptés de 50 millions d’usagers d’Evernote. Facebook n’a jamais encore souffert d’une intrusion aussi massive, mais le site rogne à dessin sur la confidentialité de ses membres, souvent au bénéfice de publicitaires.

Pour autant, une des promesses de ces technologies d’extension cognitive, c’est de libérer l’activité consciente de nos cerveaux, et de lui permettre de passer davantage de temps sur des tâches plus sophistiquées, au lieu de devoir sans arrêt déléguer les faits et les expériences à la mémoire. Comme l’avait dit un jour Einstein, qui ne se rappelait pas de la vitesse du son:

«Je ne garde pas ce genre d’information dans mon esprit, car on peut facilement la trouver dans des livres.»

A l’instar des calculatrices, qui ont permis aux étudiants en mathématiques de se concentrer davantage sur les théorèmes et les démonstrations, avoir la possibilité d’accéder partout et tout le temps à Wikipédia, et au Web en général, peut nous permettre de dévouer davantage d’espace cérébral à la pensée critique et aux connexions entre les idées. En d’autres termes, bien mieux que de nous transformer en Rain Man, l’Internet pourrait tous nous rapprocher d’Einstein.

 

Source : Will Oremus sur Slate

Des objets qui deviennent invisibles et l’électricité sans fil, technologies bientôt réelles ?

Généralement les scientifiques disent qu’il est impossible de rendre un objet invisible. Mais cela n’a pas empêché le jeune chercheur Janos Perczel d’essayer de comprendre ce qui peut rendre un objet invisible. En 2011, cet étudiant de l’Université de St. Andrews en Ecosse a publié une étude sur « la sphère invisible », qui masque la lumière en rendant les objets invisibles. Le chercheur a parlé de ses découvertes et des nouveaux projets à l’Institut de Technologie du Massachusetts à La Voix de la Russie.

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Source : La voix de la Russie

 

Téléphone, ordinateur, Internet: tout devient «sans fil». Mais il reste les câbles des chargeurs de tous ces appareils. On pourrait bientôt en être libérés.

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Source : Slate