À Boston, le double amputé est un acteur : la preuve par l’image

24 avril 2013 Par Will Summer sur Médiapart
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Par ATS, le 20 avril 2013

C’est le genre de choses qu’ils ne veulent pas que nous voyions. S’il vous plaît partagez cette information avec tous ceux que vous connaissez. (Avertissement, certaines de ces images sont repoussantes, à première vue. Je vous assure cependant que le sang et la chair sont du toc, je peux le prouver par simple observation, médicalement informée.)

J’ai étudié et obtenu un diplôme d’ambulancier avec l’état d’Oregon. Je suis parti en mission pour des saignements artériels lourds, des hémorragies internes, des morts, des morts à l’arrivée. Je parle d’une expérience directe et personnelle des traumatismes sérieux.

Voici une photographie éloquente de l’acteur amputé (prise le jour de l’attentat, ndt). J’encourage les lecteurs à comparer la photo avec mon analyse.

 

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Si vous perdez vos deux jambes à la suite d’un traumatisme explosif la moitié de votre sang s’en va en une minute par les artères fémorales, et vous êtes mort en deux minutes. Le saignement est pire avec un traumatisme par force non tranchante (comme le shrapnel) parce que la chair est déchirée plutôt que coupée, exposant davantage de tissus artériels et vasculaires. Le corps humain contient 5 à 6 LITRES de sang. Si c’était vraiment arrivé vous verriez du sang PARTOUT, le mec en serait trempé. Vous verriez aussi ce qui s’appelle des giclements artériels depuis la blessure. Selon toute vraisemblance il vomirait après être devenu livide de par le choc, avant de devenir délirant ou de s’évanouir. Pour ce qui est du « tourniquet »…

Il n’est même pas attaché, il est suspendu par la gravité, ce qui ne ferait strictement rien à une artère sectionnée. Il n’y a pas d’application de pression. Il n’y a pas de nœud avec un tourniquet pour faire levier. Vous pouvez clairement voir un espace dans l’emballage bâclé sur sa cuisse intérieure gauche (proximal antérieur gauche pour les experts). Ses mains n’ont pas de sang sur elles. Il n’y a pas de sang sur le sol. La couleur dans ses mains et sur ses lèvres démontre une bonne circulation.

C’est un acteur. C’est une mise en scène. Comment s’y sont-ils pris? Je peux vous montrer.

Ici dans l’image 6 à gauche nous voyons l’homme avec une capuche qui installe les prothèses de fausses blessures aux jambes. Son attention et ses mains sont juste là. La femme sert de bouclier pour couvrir ce qui se passe.

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Image 6

Ici dans l’image 8 les prothèses sont en place. Au milieu de tout ce chaos, quelques secondes après l’explosion l’homme à capuche prend le temps de mettre ses lunettes de soleil, ce qui est un signal.

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Image 8

Ici dans l’image 9 désormais affublé de ses lunettes de soleil l’homme à capuche et la femme croisent le regard, signal reçu.

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Image 9

Dans l’image 11, après avoir reçu le signal la femme fait un geste la main ouverte dans la direction dans laquelle ils regardent tous les deux, signalant que les fausses blessures sont en place pour les caméras. L’amputé, qui est allongé, élève sa blessure prothétique gauche dans l’air au-dessus de l’épaule de la femme. Pas de présence de sang. L’os est sec, pas de sang sur la jambe au-dessus du genou, pas de sang sur la femme, pas de giclement artériel, rien.

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Image 11

Ici dans l’image 14 la femme tourne la tête à droite mais fait toujours ce signe la paume ouverte, de sa main gauche. L’homme à capuche s’affaire encore en versant du faux sang sur le trottoir derrière la femme. L’amputé a les deux fausses blessures en l’air maintenant. Il n’y a toujours pas de sang sur ses jambes, sa peau au-dessus de la blessure est propre et sèche.

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Image 14

Image 20, le faux sang et les prothèses sont en place. L’amputé fait un geste la main ouverte avec la femme pour rameuter les caméras. Nous avons passé 20 images et il n’y a toujours pas la moindre goutte de sang coulant d’une double amputation des jambes. Ses jambes sont sèches, la femme est au sec et sans dommages. Les deux font le même geste de la main.

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Image 20

Ce sont des acteurs. C’est une mise en scène. C’était de la poudre aux yeux. Il n’y avait pas de bombe à clous lancée par un taré. Il n’y a pas de poseurs de bombes, seulement des pigeons. Si vous cherchez un homme armé regardez du côté de l’armée dans les rues de Boston. Partagez cette information avec tout le monde.

Source: http://www.bbmisc.com/forum/showthread.php?20697-Boston-Bombing-Actor

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Barack Obama, Seigneur des drones

Le chroniqueur conservateur Charles Krauthammer condamne vigoureusement la stratégie de lutte contre le terrorisme adoptée par Obama. L’usage massif des drones est en totale contradiction avec l’image de droiture morale que le président affiche, estime-t-il.

La lecture d’un récent article du New York Times portant sur la « petite activité hebdomadaire » du président a de quoi laisser pantois. On y apprend que tous les mardis Obama étale devant lui des cartes d’un genre très particulier où figurent les photos et les notices biographiques de terroristes présumés pour choisir quelle sera la prochaine victime d’une attaque de drone. Et c’est à lui qu’il revient de trancher : la probabilité de tuer un proche de la cible ou des civils se trouvant à proximité mérite-t-elle ou non d’interrompre la procédure ?

Cet article aurait pu s’intituler : « Barack Obama, Seigneur des drones ». On y apprend avec force détails comment Obama gère personnellement la campagne d’assassinats téléguidés. Et l’article fourmille de citations officielles des plus grands noms du gouvernement. Contrairement à ce que l’on pourrait croire, il ne s’agit pas de fuites mais bien d’un véritable communiqué de presse de la Maison-Blanche.

L’objectif est de présenter Obama comme un dur à cuire. Pourquoi maintenant ? Parce que, ces derniers temps, le locataire de la Maison-Blanche apparaît singulièrement affaibli : il semble impuissant alors que des milliers de personnes se font massacrer en Syrie ; il se fait rouler dans la farine par l’Iran comme en témoigne l’échec des dernières négociations sur le nucléaire à Bagdad ; Vladimir Poutine le traite avec mépris en bloquant toute intervention dans ces deux pays et lui a même infligé un camouflet public, en décidant de se faire remplacer [par son Premier ministre Medvedev] lors des derniers sommets du G8 et de l’Otan.

Le camp Obama pensait que l’exécution d’Oussama Ben Laden réglerait tous ses problèmes de politique étrangère. Mais la tentative par le gouvernement d’exploiter politiquement le premier anniversaire du raid meurtrier contre le chef d’Al-Qaida n’a pas eu les effets escomptés, bien au contraire. Après avoir abattu sa meilleure carte (la mort de Ben Laden), il lui fallait donc en trouver une nouvelle, et c’est là qu’intervient le « Seigneur des drones », un justicier solitaire, sans pitié pour les membres d’Al-Qaida.

Qu’est donc devenu cet artisan de paix récompensé par un prix Nobel, ce président favorable au désarmement nucléaire, cet homme qui s’était excusé aux yeux du monde des agissements honteux de ces Etats-Unis qui infligeaient des interrogatoires musclés à ces mêmes personnes qu’il n’hésite pas aujourd’hui à liquider ? L’homme de paix a été remplacé – juste à temps pour la campagne électorale de 2012 – par une sorte de dieu vengeur, toujours prêt à déchaîner son courroux.

Quel sens de l’éthique étrange. Comment peut-on se pavaner en affirmant que les Etats-Unis ont choisi la droiture morale en portant au pouvoir un président profondément offensé par le bellicisme et la barbarie de George W. Bush et ensuite révéler publiquement que votre activité préférée consiste à être à la fois juge et bourreau de combattants que vous n’avez jamais vus et que peu vous importe si des innocents se trouvent en leur compagnie.

Il ne s’agit pas de condamner les attaques de drones. Sur le principe, elles sont complètement justifiées. Il n’y a aucune pitié à avoir à l’égard de terroristes qui s’habillent en civils, se cachent parmi les civils et n’hésitent pas à entraîner la mort de civils. Non, le plus répugnant, c’est sans doute cette amnésie morale qui frappe tous ceux dont la délicate sensibilité était mise à mal par les méthodes de Bush et qui aujourd’hui se montrent des plus compréhensifs à l’égard de la campagne d’assassinats téléguidés d’Obama.

En outre le Seigneur des drones est un piètre stratège, car les terroristes morts ne peuvent pas parler. Les frappes aériennes de drones ne coûtent pas cher, ce qui est une bonne chose. Mais aller à la facilité a un coût. Ces attaques ne nous offrent aucune information sur les réseaux terroristes ni sur leurs projets. Capturer un seul homme pourrait être plus utile qu’en tuer dix. Le gouvernement Obama a révélé publiquement son opposition aux tribunaux militaires, sa volonté de juger Khalid Cheik Mohammed [considéré comme le cerveau des attentats du 11 septembre 2001] à New York et d’essayer vigoureusement (mais sans succès puisque, ô surprise, il n’y a pas d’autres solutions) de fermer Guantanamo Bay. Et pourtant ces délicates attentions à l’égard des terroristes quand ils sont prisonniers coexistent avec une volonté de les tuer directement dans leur lit.

Les prisonniers ont des droits, alors ne faisons pas de prisonniers, il y a là une morale perverse. Nous n’hésitons pas à tuer des terroristes, mais nous renonçons délibérément à obtenir des informations qui pourraient sauver des vies. Mais cela nous y penserons plus tard. Pour l’instant, réjouissons-nous de la haute stature morale et de l’absence de complaisance de notre Seigneur des drones présidentiel.

Sources : Courrier International et Olivier Beruyer