Les chaînes publiques grecques cessent d’émettre

Des centaines de personnes ont convergé vers les locaux de la chaîne à l'annonce de sa fermeture.

Des centaines de personnes ont convergé vers les locaux de la chaîne à l’annonce de sa fermeture. (Photo John Kolesidis. Reuters)

Le gouvernement a accusé le groupe de mauvaise gestion pour justifier sa décision. Les syndicats pointent une manœuvre à la «Ceausescu».

Les chaînes de la radio-télévision publique ERT ont cessé d’émettre mardi peu après 23h00 (20h00 GMT) et les écrans sont devenus noirs, l’émetteur principal situé sur une montagne près d’Athènes ayant été neutralisé par la police, selon une source syndicale. «C’est illégal. Le gouvernement a arrêté l’émetteur principal. Cela ressemble plus à un gouvernement de Ceausescu qu’à une démocratie», a déclaré à l’AFP le président du principal syndicat des salariés de la télévision, Panayotis Kalfayanis.

Le gouvernement grec avait annoncé quelques heures plus tôt mardi la fermeture immédiate des chaînes de télévision publiques grecques ERT, engageant par surprise une épreuve de force inédite avec les syndicats sous la pression de ses bailleurs de fonds internationaux. «La diffusion d’ERT s’arrêtera après la fin des programmes ce soir», avait déclaré à la presse le porte-parole du gouvernement, Simos Kedikoglou, soulignant qu’ERT, qui est composée de trois chaînes, constitue «un cas d’absence exceptionnel de transparence et de dépenses incroyables. Et tout ceci prend fin maintenant» a-t-il dit. Kedikoglou a précisé que ce service public, où les grèves se multipliaient ces derniers mois pour s’opposer aux plans de restructuration, rouvrirait sous une autre forme, avec un nombre réduit de salariés. Tous les salariés actuels d’ERT, au nombre de 2 656, recevront une compensation et seront autorisés à postuler à nouveau à un emploi dans la nouvelle structure, a-t-il dit.

Cette mesure radicale et sans précédent a été annoncée sans préavis au moment où les chefs de file de la troika des créanciers de la Grèce (UE-BCE-FMI) sont à Athènes. ERT appartient aux multiples organismes d’Etat qui devaient être restructurés ou fusionnés, en vertu du protocole d’accord signé entre la Grèce et ses bailleurs de fonds. «ERT appartient au peuple grec… c’est le seul média indépendant et la seule voix publique, qui doit rester dans le domaine public (…) nous condamnons cette décision soudaine» a écrit le syndicat GSEE dans un communiqué. «C’est un choc total», a commenté auprès de l’AFP un journaliste de la rédaction, Pantelis Gonos, tandis que des centaines de personnes commençaient à affluer autour du siège de la télévision publique, dans la banlieue nord d’Athènes. «Le gouvernement, sans consultations ni discussions, a choqué tout le monde en annonçant la suspension à minuit de la télévision, tous les écrans vont être noirs et personne ne sait quand elle rouvrira», a-t-il dit. «En tant que journalistes, nous allons essayer de la maintenir ouverte et de poursuivre les diffusions jusqu’à ce qu’on nous ferme. Peut-être vont-ils faire venir la police ?» s’est-il interrogé.

Le syndicat de journalistes Poesy a appelé à une grève immédiate de soutien dans les médias privés. «Le gouvernement est déterminé à sacrifier la télévision publique et la radio» pour satisfaire ses créanciers, a déploré le syndicat. Le gouvernement avait rendu public dans la journée un texte législatif autorisant l’arrêt du fonctionnement d’un organisme public en cas de fusion ou de restructuration.

Selon les syndicats, en fermant ERT, le gouvernement remplit d’un coup l’objectif assigné par les créanciers de la Grèce de supprimer 2 000 emplois publics d’ici à la fin juin. C’est une «solution facile pour répondre aux exigences de la troïka», souligne le syndicat Poesy, tandis que la Confédération des fonctionnaires du service public Adedy a qualifié le texte législatif de «coup d’Etat».

Les hauts responsables de la troïka ont repris lundi à Athènes l’audit des comptes grecs et le contrôle des réformes parmi lesquelles figurent la réduction du nombre des fonctionnaires et la fusion ou la suppression des organismes publics. Lundi soir, les responsables de la troïka ont eu un entretien avec le ministre de la Réforme administrative Antonis Manitakis sur la restructuration du secteur public.

Source : Libération

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Internet, données personnelles et vie privées : « L’Union européenne n’est pas les Etats-Unis »

C’est un énième scandale portant sur la violation de la vie privée qui frappe ces derniers jours les Etats-Unis, à savoir que la NSA et le FBI ont accès aux serveurs de grandes sociétés américaines de l’Internet comme Google et Facebook. Coïncidence, ce jeudi, un projet de réglementation européen sur le renforcement de la protection des données – que les grands groupes américains tentaient d’affaiblir – a été recalé par les Etats membres.

Au vu de ce qui se passe aux Etats-Unis, la protection des données Internet et de la vie privée au sein de l’Union européenne est-elle suffisamment barricadée ? Etienne Wery, avocat aux barreaux de Bruxelles et Paris, est catégorique :« L’Union européenne n’est pas les Etats-Unis, où les autorités ont plus de pouvoir et n’ont qu’à évoquer la loi antiterroriste pour se voir accorder l’accès à tout ce qu’elles veulent. » Ainsi, s’il est légal aux Etats-Unis, depuis le « Patriot Act », de collecter les données personnelles des citoyens de manière pratiquement inconditionnelle, il en est tout autrement en Europe.

En effet, il existe des règles européennes contenant des dispositions sur la rétention de données, c’est-à-dire la conservation des données de connexion à des fins de surveillance policière. Mais l’UE n’ayant légiféré en la matière qu’à travers des directives, « le choix des moyens appartient aux États membres qui appliquent donc chacun leur propre politique« . De manière générale, les institutions européennes essaient toutefois d’établir un équilibre entre la possibilité pour les autorités étatiques d’accéder à des informations estimées nécessaires et la protection des données à caractère personnel. Et si les institutions européennes s’intéressent à une personne, elles s’adressent aux autorités du pays en question.

« En Belgique, une loi prévoit une possibilité d’accès étendue contrebalancée par un système de contrôle », explique quant à elle Carine Doutrelepont, docteur en droit de l’ULB enseignant le droit des médias, le droit européen et la propriété intellectuelle. Ainsi, même s’il est évident que les États membres ont l’autorisation de récolter des informations personnelles s’il existe un risque pour la sécurité des personnes, certaines conditions doivent être remplies et de longues procédures suivies. Mme Doutrelepont ajoute malgré tout qu’« il existe dans l’Union européenne tout un arsenal de règles juridiques limitant l’insertion des autorités dans la vie privée des individus, mais ces garde-fous n’empêchent pas toujours certains Etats de permettre aux sociétés de renseignement et de sécurité d’établir des bases de données concernant leurs citoyens ».

 

Source : lalibre.be

L’UE prépare une loi pour dupliquer la solution chypriote en cas de crise bancaire

The Council of the European Union

Alors que la troïka venait de prendre la décision de ponctionner les épargnants détenteurs de comptes totalisant plus de 100.000 euros, le président de l’Eurogroupe Jeroen Dijsselbloem avait indiqué que la solution appliquée pour la crise grecque pourrait servir de modèle à l’avenir, déclenchant une tempête sur les marchés.

Peu après, il avait amendé ses propos, affirmant que Chypre avait été « un cas spécial ».  Mais Dijsselbloem ne faisait qu’exprimer ce que de nombreux eurocrates pensaient, et ils ont décidé d’en faire une loi.

Der spiegel rapporte en effet que Michel Barnier, le commissaire européen au Marché Intérieur et aux Services, prépare une loi qui permettra de mettre à contribution les investisseurs bancaires et les détenteurs de comptes bancaires avant qu’une aide de la part du Mécanisme Européen de Stabilité (MES) ne soit envisagée, a affirmé le journal allemand Süddeutsche Zeitung le weekend dernier.

La proposition de loi établit une priorité de ce qui sera fait en cas de mise en liquidation d’une banque : les actionnaires et les créanciers seront les premiers à être impactés, puis les déposants détenteurs de plus de 100.000 euros sur leurs comptes.

En outre, chaque pays devra créer un fonds de secours spécifique pour les banques qui interviendrait ensuite. Le MES ne serait sollicité que lorsque ces 3 premières mesures ne suffiraient pas à couvrir toutes le passif de la banque en difficultés. Cette loi pourrait être prête au mois de juin.

Certains s’inquiètent de l’effet désastreux que cette loi pourrait avoir sur les capitaux étrangers : « Cela mènera à une situation dans laquelle les investisseurs investiront leur argent hors de la zone euro », s’est inquiété Luc Frieden le ministre des Finances du Luxembourg, dont les propos ont été recueillis par Der Spiegel.

Jusqu’à présent, et depuis la chute de la banque Lehman Brothers en 2008, ce sont les contribuables européens qui ont dû mettre la main au portefeuille pour sauver les banques européennes, notamment la banque allemande Hypo Real Estate (HRE) et Bankia.

 

Source : express.be et E&R

L’UE va financer des « trolls » pour contrer les eurosceptiques en vue des élections de 2014

On se pince pour y croire. Le Parlement européen va débourser environ 2 millions de livres sterling (2,5 millions d’euros) pour lancer une armée des « trolls » dans les forums de discussion en ligne, afin de lutter contre l’euroscepticisme galopant. Objectif : empêcher un désastre lors des prochaines élections européennes qui devraient avoir lieu entre le 5 et le 8 juin 2014. Citoyens, tenez-vous prêts ! Les trolls de Van Rompuy sont lâchés ! Et ils ne feront pas de quartier !

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Sources : The TelegraphAgora Vox et Le Journal du Siècle

La troisième Guerre mondiale commencera-t-elle au Moyen-Orient ?

Source : MediaBeNews

Nigel Farage: Le Prix Nobel de la paix attribué à l’Union Européenne est un non-sens