L’article à lire sur l’Ukraine si vous voulez comprendre la crise

Pourquoi les manifestants veulent le départ du président ? Quelles sont les raisons des violences qui agitent le pays ? Quels enjeux cachent ce conflit ? Francetv info vous explique tout ce qu’il faut savoir sur la situation.

Un manifestant à Kiev brandit un drapeau ukrainien, le 20 février 2014.
Un manifestant à Kiev brandit un drapeau ukrainien, le 20 février 2014. (LOUISA GOULIAMAKI / AFP)

L’Ukraine s’enfonce dans la violence : jeudi 20 février, les affrontements entre manifestants et forces de l’ordre ont fait plus de 60 morts à Kiev, trois mois après le début de mouvements de protestation massifs.

Intérêts russes, accord avec l’Union européenne, pays divisé et images de manifestants ensanglantés : si tout cela s’emmêle dans votre esprit (on vous comprend), francetv info vous propose cet article pour y voir clair.

C’est quoi l’Ukraine ?

Comme vous pouvez le voir sur la carte, l’Ukraine est frontalière de la Pologne et la Roumanie à l’ouest, de la Russie à l’est. Le pays est un peu plus grand que la France métropolitaine (579 330 km2, contre 549 970 km2). Les 44,6 millions d’Ukrainiens parlent deux langues, l’ukrainien et le russe. Ils sont majoritairement orthodoxes.

L’Ukraine a été souvent dominée par ses voisins. A la rencontre de l’Europe et de la Russie, son nom signifie « frontière ». L’URSS a été le dernier pays à dominer l’Ukraine. Elle n’est devenue indépendante qu’avec sa chute, en 1991. Ce pays a été très important pour la Russie dont il a été « le grenier » puis le fleuron de son industrialisation.

En 2012, l’Ukraine se classait 78e à l’Indice de développement humain (IDH). Son indice est comparable à celui du Pérou ou de l’Iran. La France, elle, est 20e. Depuis la chute de l’URSS, la croissance ukrainienne fait le yoyo. En chute libre au début des années 90, elle rebondit au début des années 2000, avant de replonger brutalement en 2009, puis de reprendre. Aujourd’hui, la croissance est en berne (0,4% en 2013). Le pays a un gros problème de corruption. Transparency International le classe 144e sur 177 à l’indice de perception de la corruption, au niveau de pays comme la Centrafrique.

Quand est-ce que ça a commencé à mal tourner ?

Le 21 novembre 2013, Kiev suspend les négociations sur un accord d’association avec l’Union européenne. Les tractations duraient depuis cinq ans et la signature était prévue pour la semaine suivante. S’en suit une vague de manifestations à Kiev. Les protestataires réclament la signature de l’accord. Les manifestations sont violemment réprimées. Il y a de nombreux blessés. C’est un déclic.

Mais ce n’est pas tout. Dans les cortèges, des manifestants scandent « Ianoukovitch [le président] dégage ! » et brandissent des pancartes où est inscrit « Nous ne sommes pas l’URSS, nous sommes l’UE ». Dès le début apparaissent donc deux lignes de fractures : le rejet du président et le rejet de l’influence russe.

Attendez, je ne vois pas le rapport entre l’accord, le président ukrainien et la Russie. Vous m’expliquez ?

Commençons par le président Viktor Ianoukovitch. En 2004, il est élu président pour la première fois. Enfin, « élu » lors d’un scrutin truqué. D’ailleurs, ça ne passe pas. Deux jours après son élection, 500 000 personnes se rassemblent à Kiev en soutien à son opposant : Viktor Iouchtchenko, pro-européen. C’est la « révolution orange ».

Elle débouche sur une nouvelle élection présidentielle. Ianoukovitch, soutenu par Poutine, est cette fois battu par Iouchtchenko. Mais la « révolution orange » ne porte pas ses fruits et Ianoukovitch revient au pouvoir en 2010. Il se présente à l’époque comme plutôt pro-européen et son revirement a surpris les Ukrainiens qui l’ont vécu comme une trahison.

Il y a un autre aspect de sa personnalité qui déplaît. Viktor Ianoukovitch a des goûts de luxe qui s’accompagnent d’accusations de corruption contre son clan qu’il a placé aux postes clés. Le fils de Ianoukovitch est entré en seulement un an dans le club des cinq hommes les plus riches du pays. Car, comme l’explique Le Figaro, en Ukraine, business, politique et corruption sont indissociables. Le journaliste Roman Tsupryk explique au quotidien que l’Ukraine est une « kleptocratie qui freine la démocratisation et la modernisation du pays ».

L’accord avec l’UE est donc un prétexte pour les manifestants qui réclament un changement de régime et plus de démocratie.

Et la Russie ?

L’Ukraine a eu une histoire mouvementée. Elle est sujette à des tensions entre les populations de l’est et de l’ouest. A l’ouest, vers la Pologne, on trouve des populations ukraïnophones plutôt pro-européennes, nationalistes. A l’est, près de la Russie, des populations russophones plutôt pro-Ianoukovitch (il en est originaire) et pro-russes.

Les résultats du président Ianoukovitch à l'élection présidentielle de 2010.
Les résultats du président Ianoukovitch à l’élection présidentielle de 2010. (IVANGRICENKO / CREATIVE COMMONS)

C’est là que la Russie entre en jeu. Le président russe Vladimir Poutine veut une grande union eurasienne. Elle ne peut pas se faire sans l’Ukraine. De plus, le gaz russe exporté vers l’Europe transite par l’Ukraine. Enfin, l’Ukraine n’est pas qu’un enjeu économique et stratégique, pour la Russie, c’est aussi un enjeu symbolique. Qu’elle gagne le camp occidental fragiliserait le président Vladimir Poutine, qui n’a plus l’aura d’hier dans son propre pays.

Bref, pour la Russie, l’Ukraine doit rester un allié. C’est pourquoi Moscou a offert le 17 décembre un rabais de 30% sur le gaz et 15 milliards de dollars de crédit pour garder Kiev dans son giron. Une offre d’autant plus difficile à refuser que la Russie est le premier client de l’Ukraine.

Aujourd’hui, les manifestants ukrainiens reprochent aussi au président Ianoukovitch d’avoir bradé leur pays à Moscou.

Tous ces événements se passent en novembre et décembre. Pourquoi est-ce que la protestation n’est pas retombée depuis ?

En grande partie parce que le président Ianoukovitch ne cesse de louvoyer, faisant mine de lâcher du lest pour revenir avec plus de fermeté ensuite.

Début janvier, la situation a semblé se tasser. Mais, le 16 janvier, le mouvement de contestation est reparti de plus belle quand le régime a fait voter un chapelet de lois liberticides. Contraint de négocier, Ianoukovitch remanie son gouvernement, amende les lois, mais refuse des élections anticipées, maintient la répression et se fait porter pâle. Finalement, la contestation se durcit et compte des manifestants de plus en plus radicaux.

Et puis, mardi 18 février, une « offensive pacifique » dégénère. Les forces antiémeutes lancent une « opération antiterroriste » et marchent sur la place Maïdan où se trouvent les manifestants. Bilan : 25 morts. Alors que le bras de fer s’engage, le président semble encore une fois lâcher du lest en annonçant la signature imminente d’un accord politique. Coup de bluff ? Pour l’instant, les diplomates européens ne confirment pas.

Que font l’UE et les Etats-Unis ?

On ne peut pas dire que l’Union européenne a été très offensive sur ce dossier. Comme le remarque Le Figaro, l’Europe est « atone », intimidée par cette « grande puissance énergétique » (le Russie) et « guère pressée d’accueillir en son sein une Ukraine divisée ». La répression sanglante des derniers jours l’a un peu réveillée : elle envisage des sanctions et une troïka européenne (Allemagne, France, Pologne) est partie négocier à Kiev.

La mollesse de l’Union européenne a le don d’agacer les Etats-Unis. Dans un enregistrement publié le 6 février sur YouTube, la secrétaire d’Etat adjointe américaine pour l’Europe, Victoria Nuland, lâche un délicat : « Fuck the EU ! » (Que l’Union européenne aille se faire foutre !)

Mais on ne peut pas dire que les Américains ont été beaucoup plus actifs. Ils ont été refroidis par leur soutien à la Géorgie, en 2008, mâtée ensuite par les troupes russes. Et, comme le relève encore Le Figaro, Poutine est aujourd’hui le casse-tête de Washington, de l’affaire Snowden à la Syrie.

Comment cela va-t-il se terminer ?

Pour le moment, le pays est dans l’impasse. L’opposition ne tient pas la rue. Le régime a perdu en crédibilité. Moscou ne semble pas disposée à apaiser la situation. Les chancelleries occidentales semblent impuissantes. Le pire scénario serait une guerre civile généralisée, des Ukrainiens tirant sur des Ukrainiens.

Néanmoins, les oligarques qui entourent le président pourraient faire pression sur lui, de peur de voir le pays s’embraser ou de subir des sanctions européennes. Rinat Akhmetov, l’homme le plus riche d’Ukraine et le principal soutien financier du parti de Ianoukovitch, a condamné les violences meurtrières : « Les victimes humaines (…) sont un prix inacceptable pour des erreurs politiques. » Il a appelé à « revenir à la table des négociations et à ne pas arrêter une minute ce processus ».

J’ai eu la flemme de lire l’article en entier et j’ai scrollé vers le bas, vous pouvez me faire un résumé ?

Depuis novembre, l’Ukraine est agitée par des manifestations toujours plus violentes. L’élément déclencheur a été un accord d’association avec l’Union européenne. Une partie de la population y était très favorable, mais le président ukrainien y a renoncé au dernier moment. C’est que la Russie veut que l’Ukraine intègre sa future union eurasienne. Moscou redoute que son voisin ne quitte son giron.

Les Ukrainiens sont divisés depuis longtemps entre pro-européens et nationalistes à l’ouest et pro-russes à l’est. Mais ils sont de plus en plus agacés par leur président et la corruption de son régime. Les manifestants réclament plus de démocratie. Le président ukrainien a tergiversé pour tenter d’amadouer la contestation. Il a finalement opté pour la force face aux manifestants, mardi 18 février. Le pays est à deux doigts de basculer dans la guerre civile.

 

Source : France TV Info

Ces musulmans qui plébiscitent l’école catholique

Les familles musulmanes viennent chercher dans les écoles catholiques un encadrement, un suivi différents.
Les familles musulmanes viennent chercher dans les écoles catholiques un encadrement, un suivi différents. Crédits photo : Kostyantyn Ivanyshen/Kostyantyn Ivanyshen – Fotolia

REPORTAGE – L’école catholique accueille de plus en plus d’élèves de confession musulmane depuis les années 1970.

«Depuis quelque temps, beaucoup de familles musulmanes me questionnent sur l’école catholique. Elles s’inquiétaient déjà des questions de sexualité et d’homosexualité abordées à l’école. Avec ces rumeurs de théorie du genre, elles s’affolent. Ce qui les fait revenir sur terre, c’est le prix», explique Chawki Belaliat, père musulman de deux enfants. S’il a fait le choix de l’enseignement catholique, c’est pour «le niveau scolaire» et pour échapper à l’école publique classée ZEP, à Nice nord. Dans une école privée, il a trouvé des valeurs proches des siennes: «Des croyances qui ne seront pas tournées en dérision, une atmosphère, des valeurs de fraternité et de partage, des exemples de personnes qui ont une foi et qui ont réussi.»

Plus complexes qu’il n’y paraît, les motivations des familles musulmanes sont faites de paradoxes et d’inquiétudes. «Dans le public, elles craignent l’athéisme, dans le privé catholique l’évangélisation. Pour mettre son enfant dans un établissement catholique, il faut une certaine ouverture d’esprit», indique Chawki Belaliat. Les musulmans qui inscrivent leurs enfants dans une école catholique le font pour trois raisons. Il y a ceux -minoritaires – pour lesquels le caractère religieux est primordial, indispensable à une éducation traditionnelle permettant l’harmonie entre milieu familial et milieu scolaire. «Le choix scolaire est fortement lié à un sentiment éthique de la famille», analyse la sociologue Sylvie Mazzella. Les termes de respect et d’autorité reviennent souvent dans leurs propos. Plus nombreux sont les parents qui évoquent la transmission de valeurs morales et l’acquisition de bonnes manières. «J’ai inscrit ma fille dans cet établissement parce que les valeurs morales me correspondent. Et parce que je souhaitais la protéger d’une vie sentimentale trop précoce», explique une mère musulmane du très chic établissement parisien Saint-Jean-de-Passy, venue assister début février à une conférence sur le «genre»… Pour le groupe majoritaire chez les parents, il s’agit d’échapper à l’école publique d’à côté, jugée laxiste ou mal fréquentée.

«Un suivi différent»

Les débats sociétaux actuels auront-ils une incidence sur la fréquentation des établissements catholiques par les musulmans? En cette fin de période d’inscriptions pour septembre, les responsables n’ont pas remarqué de pression à la hausse. L’école catholique accueille toutefois des élèves de culture musulmane, de façon grandissante depuis les années 1970. «Nous suivons l’évolution démographique», observe Claude Berruer, secrétaire général adjoint de l’enseignement catholique. Les musulmans représentent la moitié des effectifs de deux collèges privés de Roubaix. En Seine-Saint-Denis, les établissements catholiques comptent un tiers d’élèves de culture musulmane, voire davantage. Une situation similaire dans la périphérie de Lyon, Saint-Étienne, et dans les quartiers nord de Marseille où un collège en reçoit 98%! Ces cas restent toutefois particuliers car liés à une implantation scolaire dans des zones «ghettos» peuplées par des populations d’origine immigrée. Le collège Saint-Joseph compte 80% d’élèves d’origine maghrébine, une proportion stable. «Les familles musulmanes viennent chercher chez nous un encadrement, un suivi différents. Elles viennent aussi parce que l’on parle de Dieu de façon ouverte et que nous transmettons les valeurs du vivre ensemble, du respect de soi, de l’autre, de l’adulte, des autorités. Choses qui n’existent plus dans les quartiers», explique Dominique Rabier, chef de cet établissement. Outre le public et le privé catholique, les familles ont depuis quatre ans un troisième choix: le collège-lycée musulman Ibn Khaldoun privé hors contrat. Un établissement recherché par les parents pour des motifs là clairement religieux.

 

Sources : Le Figaro et E&R

Suicide des patrons de PME : la terrible réalité

En cette Journée de prévention du suicide, les professionnels alertent sur le fait que de plus en plus de patrons de PME mettent fin à leurs jours.

Le tribunal de commerce de Saintes (Charente-Maritime) a mis sur pied une cellule psychologique
Le tribunal de commerce de Saintes (Charente-Maritime) a mis sur pied une cellule psychologique (LP/Philippe de Poulpîquet.)

L’histoire avait frappé les esprits. En juin 2007, dans l’un des derniers bastions industriels des Cévennes, le fondateur de Jallatte, devenu en un demi-siècle le numéro un de la chaussure de sécurité, se tirait une balle dans la . A 88 ans, Pierre Jallatte n’avait pas supporté la décision des nouveaux propriétaires de délocaliser la production du site historique de Saint-Hippolyte-du-Fort (Gard) vers la Tunisie. La de ce patron, respecté de tous, eut un immense retentissement. Le reste du temps, le des patrons fait rarement la une.

Un phénomène difficile à mesurer

Alors que se déroule aujourd’hui la Journée de prévention du suicide (lire encadré), le sujet est resté jusqu’ici dans l’ombre. Il est d’ailleurs tabou chez la plupart des chefs d’entreprise. Vouant un culte à la performance, ces derniers passent très souvent sous silence leurs difficultés vécues comme un insupportable échec personnel. « Quand une entreprise va mal, on pense systématiquement aux salariés mais on oublie la souffrance des patrons », confirme Fanny Gamelin, dont le père se suicida en 2008 quelques jours après le placement de son entreprise en redressement judiciaire (lire article suivant).

Sujet occulté aussi dans une société où le mal-être au travail ne peut être que celui des salariés et presque jamais celui du chef d’entreprise, jugé probablement dans l’opinion publique comme le coupable et jamais la victime de la souffrance au bureau ou à l’usine. Pourtant, « depuis les vagues de suicide chez Renault en 2006-2007 et chez France Télécom entre 2008 et 2010, on sait que les conditions de travail peuvent être une raison du passage à l’acte. Cette prise de conscience est récente, mais lorsqu’un salarié se donne la mort, cela est traité dans les journaux comme un fait de société alors que le suicide d’un patron est généralement considéré comme un fait divers », souligne Olivier Torres , un universitaire qui s’est fait une spécialité d’ausculter la santé des chefs d’entreprise.

Et, selon ce chercheur, les suicides de patrons, et notamment des dirigeants de PME, d’artisans ou de commerçants n’ont jamais été aussi nombreux. Surendettement, dépôt de bilan, licenciements… impuissants à faire face, ils seraient, comme les agriculteurs, un à deux à se donner la mort chaque jour. En l’absence de statistiques officielles, le phénomène est difficile à mesurer. Mais il a atteint de telles proportions que le tribunal de commerce de Saintes (Charente-Maritime) a mis sur pied une cellule psychologique (lire article suivant). Une initiative inédite.

 

Sources : Le Parisien et E&R

Préparation d’une saisie globale de l’épargne dans 28 pays européens

Copie du blog Jovanovic.com de Pierre Jovanovic

du 17 au 21 février 2014 : C’est un article laconique qui est tombé sur le fil Reuters mais vous n’en avez pas entendu parler sur nos Merdias habituels. L’article technique du FMI et validé par la Bundesbank (voir plus bas) a cette fois été validée par les zombies de l’Union Européenne. Un rapport est en préparation pour saisir TOUTE L’EPARGNE des 500 millions d’Européens pour la mettre à disposition des banques (en faillite).

Messieurs Barnier et Moscovici, vous n’êtes que des menteurs. Si la crise de la zone euro est « terminée » alors pourquoi ce projet de vol global directement sur le compte des Européens???

Regardez ce qu’écrit Reuters: « the savings of the European Union’s 500 million citizens could be used to fund long-term investments to boost the economy and help plug the gap left by banks since the financial crisis, an EU document says« .

Difficile d’être plus clair et de voir que Mario Draghi, Mr Goldman Sachs, en est arrivé là pour sauver la Banque Centrale Européenne. Saisir l’épargne des gens. Cela revient à peu près à ce qu’avait fait Roosevelt qui avait forcé les Américains à lui vendre leur or à un prix très bas, payé par la planche à billets. Plus de 80 années plus tard, il suffit à Mr Draghi d’appuyer sur un bouton pour que tous les ordinateurs de banque, interconnectés dans tous les pays, opérent cette saisie un vendredi à 17 heures.

ZH écrit: « So as Europe finally admits that the ECB has failed to unclog its broken monetary pipelines for the past 5 years (…) Mobilize, once again, is a more palatable word than, say, confiscate. »

Lire ici Reuters, ici ZH et ici la Libre.be pour un rappel sur la validation de la Buba qui demande à ce que toute saisie soit faite le week-end.

A nouveau, aux lecteurs concernés, prenez vos dispositions. Après ce sera trop tard. Revue de Presse par Pierre Jovanovic © www.jovanovic.com 2008-2014

Taxe de 20% sur les virements en Italie !!!

Copie du blog Jovanovic.com de Pierre Jovanovic

du 17 au 21 février 2014 : Lorsque j’ai lu le titre, j’ai relu l’article deux fois. Eh bien, on y est en Italie: le gouvernement a décidé de prendre 20% sur les virements sortants entrants, aux Italiens de prouver ensuite que ce n’est pas du blanchiement d’argent. Clairement c’est un acte desésépéré de Rome pour tenter d’éviter la faillite. A ce niveau ce n’est plus une taxe, c’est du vol pur en bande organisée. Malheur aux peuples enfermés dans la prison Européenne. « « Money Launderer Until Proven Innocent » – Italy Imposes 20% Tax Withholding On All Inbound Money Transfers » Lire ici ZH et 24Horo ici. La même chose aura lieu, à un moment donné où à un autre, en France et dans les autres pays européens. Prenez vos dispositions. Revue de Presse par Pierre Jovanovic © www.jovanovic.com 2008-2014

La démesure d’Apple en chiffres et images

Apple est depuis quelques mois la plus grande capitalisation boursière, désormais loin devant le géant pétrolier et gazier ExxonMobil. La croissance d’Apple étant tellement fulgurante depuis quelques mois, que certains analystes utilisent même maintenant un indice « S&P 500 hors Apple » afin d’avoir une vision non-biaisée du marché. Plutôt que de vous ressortir les chiffres qui traînent sur le web, le Captain’ s’est plongé dans les rapports de la société de Cupertino. Coup d’oeil sur l’immensité de la fortune d’Apple.

 

Le rapport trimestriel du dernier trimestre 2011 est consultable sur le site officiel d’Apple. Et les chiffres sont tout simplement incroyables. Bénéfice durant le trimestre: 13 mds de dollars ! Chiffre d’affaires du trimestre : 46 mds ! Trésorerie : 97 mds de dollars ! Nombre d’iPhone vendus sur le trimestre: 37 millions !

 

Allez commençons par la capitalisation boursière d’Apple, aujourd’hui estimée a 572 milliards de dollars, soit au cours actuel du taux de change euro/dollar, environ 430 milliars d’euros. Pour donner un ordre de grandeur, cela représente autant que la somme des 8 plus fortes capitalisations boursières du CAC40 ! Cela signifie que, virtuellement, si vous deviez acheter l’intégralité des actions Apple sur le marché, vous pourriez pour le même prix acheter l’ensemble des actions des 8 plus grandes entreprises du CAC40!

 

Capitalisation Apple CAC40

 

Voilà voilà ! Passons maintenant à la trésorerie d’Apple (= le trésor de guerre accumulé au fil des années), qui s’élève désormais à 97 mds de dollars ! Mais que fait Apple de ces 97 mds de dollars? Elle le place tranquillement sur son compte en banque? Non, non, Apple a placé en grande partie sa trésorerie dans des obligations du Trésor américain, ou bien en obligations d’entreprises. Un investissement de bon père de famille (enfin de bon père de famille multi-milliardaire)! Le détail en image:

 

Trésorerie Apple

 

Il y a quelques jours, Apple a annoncé pour la première fois depuis 1995 qu’une partie de cette trésorerie serait reversée aux actionnaires sous forme de dividendes et rachat d’actions, pour un total de 45 mds de dollars dans les trois ans à venir.

 

Histoire de se faire mal au coeur, et de tous regretter de ne pas avoir acheter d’actions Apple il y a quelques années, regardons l’évolution du cours d’Apple depuis 2007. En cinq ans, le prix de l’action Apple a été muliplié par 6, passant de 100$ en 2007 à plus de 600$ actuellement. « Ma petite entreprise, connaît pas la crise! » A la vue de ce graphique, vous allez maudire ce jour de 2007 où, après une partie endiablée de Snake sur votre Nokia 3310, vous avez investi toutes vos économies dans la firme finlandaise, dont le cours à quant à lui été divisé par 8 depuis 2007 !

 

Cours Apple 2007 2012

 

 

Terminons donc par un graphique que le Captain’ a piqué sur un site américain, montrant les ventes en valeur d’Apple selon les produits, jusqu’au deuxième trimestre 2011. Je crois que c’est ce que l’on appelle une belle courbe de croissance!

 

Vente trimestrielle par Produit Apple

 

Conclusion: Pour le 4ème trimestre 2011, qui n’apparaît pas sur le graphique ci-dessus, les ventes d’Apple se sont élevées à 46mds de dollars (contre moins de 30 mds au Q2 sur la graphique). Entre le dernier trimestre 2010 et le dernier trimestre 2011, les ventes d’iPhone et d’iPad ont plus que doublé ! Le tableau ci-dessous montre les ventes d’Apple au dernier trimestre, en nombre, en valeur, et en variation par rapport à l’année dernière. Enjoy !

 

Vente Apple par Produit

 

Source : Captain €conomics

Le rachat d’actions par une entreprise cotée : bon signe ou mauvais signe ?

Aujourd’hui, Apple a annoncé avoir racheté pour 14 milliards de dollars de ses propres actions durant les deux dernières semaines. Mais pourquoi une entreprise rachète t-elle parfois ses propres actions ? Et est-ce plutôt un bon ou un mauvais signe à propos de la santé financière de cette entreprise ? Pour comprendre cela, vous allez rentrer dans la peau d’un super créateur d’entreprise d’une société cotée en bourse. L’histoire présentée ici est très simplifiée, mais permettra de comprendre pourquoi une entreprise peut choisir de racheter ses actions, et comment ce programme de rachat peut-être interprété par le marché (effet sur les cours boursiers).

Depuis l’introduction de votre société en bourse il y a trois ans, tout semble se passer pour le mieux. Votre société réalise de beaux bénéfices chaque année, et le cours de l’action est passé de 50 euros à 110 euros. Vous avez dans les caisses de votre entreprise un beau petit trésor de guerre, accumulé au fil du temps, qui atteint désormais 100 millions d’euros (= trésorerie). Soudain, sans que vous ne sachiez trop pourquoi, le cours de l’action de votre entreprise, dont vous détenez encore 50%, s’effondre et passe à 80 euros. Vous vous dites alors : « tiens, pourquoi je n’utiliserais pas une partie du trésor de guerre de l’entreprise afin de racheter des actions à 80 euros, en attendant que cela remonte ; en plus, cela pourrait permettre de rémunérer les meilleurs employés avec des actions de l’entreprise pour les impliquer davantage encore ». Votre idée est donc que le marché n’évalue actuellement pas bien la valeur fondamentale de votre entreprise, et que c’est alors une bonne occasion pour racheter des actions. En plus, vous vous dites « tiens si je rachète des actions et que je montre ma confiance en l’entreprise, cela donnera un signal aux investisseurs comme quoi l’entreprise se porte bien, et fera remonter le cours à sa « juste valeur » ».

 

En plus de cela, un programme de rachat d’actions peut permettre de réduire les coûts d’agence, via la diminution avec le programme de rachat des divergences entre le management et les actionnaires (« moins d’actionnaires = moins de problèmes = moins de coût pour éviter les problèmes »). Enfin, un rachat d’action peut permettre d’optimiser la structure du capital de votre entreprise, c’est à dire la manière dont l’entreprise finance ses actifs par une combinaison entre dette et capitaux propres. Mais bon, restons sur la théorie la plus simple de sous-évaluation, même si empiriquement c’est un peu plus complexe que cela.

 

En 1984, Warren Buffet expliquait que lorsqu’une entreprise était dans une situation financière confortable et estimait que le cours de ses actions était bien en dessous de sa valeur fondamentale, alors le rachat d’action est la meilleure chose possible pour les actionnaires.

« When companies with outstanding businesses and comfortable financial positions find their shares selling far below intrinsic value in the marketplace, no alternative action can benefit shareholders as surely as repurchases. » Warren Buffet

 

Mais pourtant, suite à la mise en place de votre programme de rachat d’actions, et à votre grande surprise, le cours de l’action de votre entreprise dégringole. Il existe en effet deux théories opposées à propos de l’impact d’un programme de rachat d’action sur le cours boursier. La première théorie, celle sur laquelle vous vous étiez basée, est celle de la « sous-évaluation » (« undervaluation theory »). Mais il en existe aussi une autre, celle du signal négatif (« negative outlook theory »). Selon cette théorie, un rachat d’action ne montre pas la bonne santé d’une entreprise, mais au contraire un manque total d’inspiration et de projets, car au lieu d’investir ce trésor de guerre pour assurer le développement futur de l’entreprise (recherche et développement, investissement physique, nouveaux projets…), l’entreprise n’a aucune idée et préfère juste racheter des actions (processus qui ne crée pas de valeur directement).

Mais en réalité, quel effet domine ? Si l’on s’intéresse d’un point de vue empirique, l’annonce de la mise en place d’un programme de rachat d’actions a en moyenne un effet positif sur le cours boursier d’une entreprise (Vermaelen (1981), Baker & al, 2003)). C’est d’ailleurs l’effet qui semble se dégager en ce qui concerne l’annonce de rachat d’action de la part d’Apple (une étude plus approfondie serait cependant nécessaire).

 

Pourtant, selon la théorie financière, un rachat d’action, tout comme le versement d’un dividende (voir « L’impact du versement d’un dividende sur le cours d’une action« ), devrait être neutre pour les actionnaires car cette opération n’est pas créatrice de valeur. Pour expliquer empiriquement les résultats positifs, il convient donc d’analyser cela sous le regard de la théorie des signaux (signal positif de sous-évaluation ou signal négatif de « je sais pas quoi faire de mon cash j’ai pas d’idée) ainsi que sous le regard de la théorie de l’agence, ou bien encore en prenant en compte le rôle de la fiscalité (taxations différentes entre plus-values, dividendes, rachat d’action…)

Conclusion : L’investisseur/activiste Carl Icahn est peut-être en train de gagner sa bataille face à Apple. Depuis plusieurs mois, le fond qu’il dirige achète en masse des actions de l’entreprise Apple et fait pression sur Tim Cook (patron d’Apple) afin que celui-ci augmente le programme de rachat d’action. Il faut dire qu’Apple est l’entreprise au monde avec le plus gros trésor de guerre dans ses coffres : 160 milliards de dollars qui dorment bien au chaud (investissement en obligation souveraine/entreprises …  lire « La démesure d’Apple en chiffres et images« ) ! De quoi s’amuser un petit peu…

Source : Captain €conomics

Manuel Valls a secrètement rendez-vous avec le leader de l’extrême droite israélienne

Deux poids, deux mesures. À la tête du combat politico-médiatique contre « l’extrémiste » Dieudonné, Manuel Valls s’apprête à rencontrer -loin des caméras- Avigdor Lierberman, ministre israélien des Affaires étrangères et dirigeant d’un parti d’extrême droite.

Faisons un pari: David Pujadas et ses confrères de la presse écrite et audiovisuelle ne demanderont pas au ministre, comme à l’accoutumée, des éclaircissements sur ce sujet. L’objet de l’omerta? Une rencontre -en catimini- entre Manuel Valls et Avigdor Lieberman doit se tenir dans les 48 heures. Ce mercredi 12 février, le ministre israélien des Affaires étrangères est arrivé à Paris pour une série d’entretiens évoqués, dans les grandes lignes, sur le site de son ministère. Selon le communiqué officiel, son homologue Laurent Fabius, des députés et des sénateurs, des dirigeants de la communauté juive et les représentants d’organisations anonymes « travaillant à renforcer les liens entre Israël et la France » seront les interlocuteurs d’Avigdor Lieberman. But essentiel du voyage: discuter des points de convergence et de désaccord au sujet de l’Iran et des sanctions internationales, partiellement levées par la France et les Etats-Unis.

Surprise, surprise. Parmi les personnalités rencontrées en figure une qui n’est pas censée, a priori, être présente durant la visite officielle d’un ministre des Affaires étrangères: Manuel Valls.

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Ce dernier n’est pas exactement l’homologue de Lieberman. Par ailleurs, le ministre israélien des Affaires étrangères n’a pas de fonction relative à la communauté juive internationale, ce qui aurait pu justifier sa rencontre avec Manuel Valls, en charge de l’Intérieur mais aussi de la gestion des cultes.

Autre mystère: l’agenda du ministère de l’Intérieur ne fait aucune mention de cette rencontre. Et pour cause: la semaine du 10 au 16 février est curieusement absente du calendrier. À l’inverse, l’agenda de Laurent Fabius n’omet pas de signaler, comme il se doit, sa rencontre avec son homologue israélien, prévue vendredi à 11h, juste après le Conseil des ministres.

Mais, d’ailleurs: qui est Avigdor Lieberman?

En novembre dernier, suite à son acquittement par un tribunal de Jérusalem (l’homme était inculpé pour fraude et abus de confiance), Le Monde le qualifiait -avec une infinie délicatesse-  de« personnage controversé ».

Certes: ses prises de position peuvent prêter à la polémique. En 2009, Arte lui consacra ainsi un bref reportage à travers l’exposition du racisme décomplexé de ses militants.

 

L’historien israélien Shlomo Sand avait déjà insisté -en 2009, lors d’un entretien avec L’Express sur le radicalisme « identitaire » de Lieberman, ajoutant qu’il était « pire que Le Pen ».

En novembre 2012, cet ultra-nationaliste, originaire de Moldavie et bientôt placé à la tête de la commission parlementaire des affaires étrangères et de la défense, était invité par un prestigieux think-tank américain, The Brookings Institution, afin d’exposer sa vision singulière de la politique internationale. A titre d’illustration -parmi tant d’autres exemples disponibles- de son idéologie, on peut ainsi l’entendre exprimer -à la 26ème minute de la vidéo suivante- son regret au sujet de Moïse, qui aurait dû mener son peuple « au Bénélux » plutôt qu’au Moyen-Orient car les pays voisins seraient plus aimables que ceux entourant Israël.

 

En décembre 2013, de nouveau invité par le même think-tank, Lieberman réfuta « complètement », à la 55ème minute de la vidéo ci-dessous, le mot « occupation » employé par une auditrice du public. Selon l’homme redevenu ministre un mois plus tôt, il ne peut pas y avoir  « occupation » des territoires palestiniens car, entre autres explications, il n’y avait pas d’État palestinien avant 1948.

 

En ce mois de février, l’ultra-radical Lieberman serait en train, selon des observateurs de la vie politique israélienne, de tenter de modérer l’image de son parti, classé à l’extrême droite, afin de gagner en crédibilité pour briguer, à l’avenir, le poste de Premier ministre. 

Ce qui ne l’empêche pas de continuer à rassurer son électorat le plus extrémiste: à l’instar de son collègue Uzi Landau, l’homme continue ainsi de prôner « des transferts de populations et de territoires, et notamment que certaines zones peuplées par des Arabes israéliens fassent partie d’un futur Etat palestinien ». En clair, il s’agirait de remettre des villes arabes israéliennes à l’Autorité palestinienne en échange de la souveraineté sur des colonies juives en Cisjordanie. Une proposition à laquelle s’est déjà opposée le président Shimon Peres : « Israël ne peut pas retirer leur citoyenneté à ses ressortissants simplement parce qu’ils sont Arabes. »

Pour comprendre l’impact d’une telle proposition au sein de la population ciblée, un reportage récemment diffusé par une chaine israélienne donne un éclairage intéressant quant à la perception de la société civile arabe.

 

Qu’en est-il de Manuel Valls? Sa rencontre secrète avec Lieberman ressemble à une séance de rattrapage. En novembre, le ministre de l’Intérieur avait annulé une visite dans l’État hébreu en raison des révoltes sociales en Bretagne. L’homme devait initialement venir renforcer la coopération policière (et notamment l’échange d’informations dans le domaine sensible et opaque du renseignement) entre Paris et Tel Aviv.

Lieberman n’est pas chargé des questions policières mais s’il devait continuer son ascension dans la vie politique israélienne, il deviendrait, de facto, un personnage incontournable, notamment pour le ministre français qui s’était déclaré, en novembre 2012, « absolument engagé pour Israël ». Dans l’affaire Dieudonné, Valls a fait preuve d’un activisme singulier et influencé par ses propres relais amicaux au sein du Crif. Aujourd’hui, sa volonté de nouer des liens avec un extrémiste israélien notoire confirme, si besoin était, son « humanisme républicain » à géométrie variable: s’indigner de Dieudonné pour se lier d’amitié avec Lieberman ne manque pas de piquant.

Espérons, dès lors, que la rencontre secrète entre les deux hommes se tiendra ce vendredi 14 février, au jour propice de la Saint-Valentin: cela ne serait que justice pour l’élu d’une République laïque et souveraine qui osa pourtant se déclarer, « par {sa} femme, lié, de manière éternelle, à la communauté juive et à Israël ».

« Quand même ».

Hicham HAMZA

Addendum 13/01/14: l’agence Sipa Media confirme aujourd’hui la rencontre Valls-Lieberman.

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L’information, annoncée mardi 11 février par le ministère israélien des Affaires étrangères et reprise le lendemain par Panamza, n’avait été rapportée jusqu’alors que par la presse israélienne, américaine et libanaise.

Sources : Panamza et E&R

Des parents d’élèves choqués après l’intervention d’un travesti dans une école

L'acteur, poéte et auteur David Dumortier en 2009.
L’acteur, poéte et auteur David Dumortier en 2009. Crédits photo : Rue des Archives/Louis Monier/Rue des Archives

Après avoir évoqué sa vie sexuelle très dense dans une récente interview, le poète David Dumortier est intervenu en classe de CM1.

Il était venu «faire des tours de magie» avec les mots. Mais «a-t-il joué avec l’innocence de nos enfants?», se demandent aujourd’hui les parents. Depuis l’intervention, le 3 février, du poète David Dumortier devant une classe de CM1 de l’école Marcel-Lafitan de Versailles, l’établissement est «sens dessus dessous», confie une maman.

Au début de l’année, rapporte-t-elle, «la maîtresse nous a prévenus qu’elle ferait travailler ses élèves sur la poésie». Un intervenant a été envoyé par la Maison de la poésie, sans que son nom soit dévoilé aux parents. «Je suis auteur jeunesse depuis quinze ans, précise David Dumortier. J’interviens régulièrement dans les écoles. Mes textes ont été sélectionnés par le ministère de l’Éducation nationale depuis des années.» Ce lundi-là, le poète lit aux enfants son ouvrage Mehdi met du rouge à lèvres. «Si Mehdi met du rouge à lèvres, c’est “pour que les bises restent plus longtemps sur toi”, explique l’auteur, reprenant des passages de son livre. Est-ce du prosélytisme homosexuel? Les enfants ont adoré. Ensuite j’ai demandé aux garçons s’ils s’étaient déjà déguisés en filles. Plusieurs m’ont lancé: “C’est arrivé à mon papa aussi!”»

Sauf que le soir même, un petit garçon raconte chez lui l’histoire de Mehdi… En quelques clics, les parents découvrent la bibliographie du poète. «David Dumortier va bien au-delà du thème de l’homosexualité, commente ainsi le SNUipp, le principal syndicat d’enseignants du primaire, sur son site Internet. Il rend sensibles, avec tendresse, pudeur, justesse de ton, ces heureux moments de l’enfance où les identités sexuelles ne sont pas encore figées, où se mêlent encore masculin et féminin, où l’ambivalence est une richesse.»

«Le travesti on le commande sur internet»

Son dernier livre est intitulé Travesti. «David Dumortier est poète, mystique et travesti, peut-on lire dans la présentation de l’ouvrage, édité par Le Dilettante. Lyrique en diable et salope au lit.» Une interview de l’auteur, accordée en octobre 2013 à France Inter, sidère les parents. «Il y déclare : “Je m’habille en femme chez moi pour recevoir des hommes, et des hommes, j’en ai accueilli des wagons”, s’étrangle un papa. Le travesti on le commande sur internet: 14 garçons en 36 heures… Il précise aussi que sa “double vie n’est pas si nettement scindée”, qu’il “aime le mensonge”…» David Dumortier, lui, ne voit pas le problème: «Je n’ai pas lu Travesti en classe, se récrie-t-il. C’est comme Apollinaire ; il a écrit à la fois des poèmes pour enfants et Les Onze Mille Verges…»

Alors que trois parents, très choqués, ont été «convoqués» mercredi par l’inspectrice d’académie, les autres hésitent à se plaindre. «On ne veut pas être traités d’homophobes», confie une maman. Mais du côté du collectif VigiGender, on monte au front: «Qui a donné l’accréditation Éducation nationale à cette personne? interroge Marie Pierson, référente VigiGender dans les Yvelines. On ne veut pas juger sa vie privée. Mais est-il normal qu’une personne qui parle aussi ouvertement de sa perversion puisse côtoyer des enfants?» À l’inspection d’académie, on attend d’avoir «tous les éléments pour communiquer». Quant à David Dumortier, il affirme avoir reçu l’assurance que «le projet va continuer».

 

Sources : Le Figaro et E&R

par samrevolte Posté dans Autres